Post Numéro: 1 de juin1944 18 Déc 2007, 20:17
Hitler l'avait annoncé dans Mein Kampf, l'allemagne ne peut supporter de bras improductifs, seuls les forts devaient émerger car telle est la loi de la nature, la race Aryenne nécéssitant d'ailleurs une exigence de pureté sous tous les plans.
Entre septembre 1939 et Aout 1941, environ 70 000 "impotents" seront ainsi assassinés en Allemagne : Trisomiques, débiles légers, malades hospitalisés depuis plus de cinq ans, se virent accorder "une mort miséricordieuse" que bien peu demandaient cela va de soi. Le national socialisme imposera son concept de "pureté" dès 1933 en rendant legal le principe de stérilisation des individus atteints de maladie héréditaire et l'avortement dès lors que l'un des deux parents en est atteint. S'agit il d'une aberration nazie ? Non. Durant l'entre deux guerres, l'américain Karl Blinding évoque de la même manière des opérations de stérilisation destinées aux "idiots" et aux "criminels" et le milliardaire Thomas Rockfeller pesera lui même de tout son poids pour que le "Johnson Act" visant à juguler l'émigration soit promulgué.
Dès 1935, l'opération T4 est mise sur pieds par le ministre de la santé du Reich , Karl Wagner. En août 1939, le processus est lancé, à la demande de l'entourage médical du fürher (sic). Le centre névralgique du programme d'euthanasie est installé au n° 4, Tiergartenstrasse, situé à Berlin dans le quartier de Charlottenburg. Ainsi, ce bâtiment deviendra le cerveau "T4". S'appliquant d'abord aux enfants, T4 s'étendra rapidement aux adultes. Dans un premier temps, les malades reçoivent une injection de scopolamine ou de morphine provoquant la mort par endormissement. T4 est alors pilotée de très près par Karl Brandt medecin personnel d'Hitler.
Bien évidemment, l'entourage familial des malheureux apprendra par courrier que leur enfant ou leur parent est décédé "d'un abcès à la gorge", "d'une embollie cérébrale" ... Pour brouiller les pistes, les medecins partie prenante dans T4 signeront des actes de décès dont les dates et lieux sont faux, évitant d'attirer ainsi l'attention de l'opinion publique qui pourrait s'étonner de morts naturelles répétitives, au meme endroit et au meme moment. Pourtant, la réalité de ces meurtres de masse va bientôt être connue de l'allemagne : certaines familles recevront des urnes funéraires vides, d'autres bourrées de paille, d'autre encore en recevront deux, une famille apprendra le décès de l'un de ses enfants , d'une appendicite aigue, alors qu'il avait été opéré plusieurs années auparavant.
Ainsi, un faisceau de preuves provoquera une violente réaction de l'église.
Après avoir déposé plainte auprès du procureur de Munster, monseigneur Clemens August Von Gallen prononcera un sermon sans concession le 03 août 1941 dans l'église St Lambert. C'est probablement cette intervention qui incitera Hitler à cesser l'opération T4. 70 000 hommes, femmes et enfants auront trouvé la mort d'abord par piqure, puis par gazage.
T4 est elle morte en 1941 ? non, car ses responsables vont nommer les personnels des camps de Treblinka, Belzec et Sobibor sous la responsabilité de Christian Wirth. Loin de mourir, T4 a servi de laboratoire à la future solution finale. Mais , jamais le nom d'Hitler n'apparaitra sur un document se rattachant à T4 ; sans l'appui actif d'une partie de la médecine Allemande, jamais ces 70 000 assassinats n'auraient eu lieu.
Sources : Les mensonges de la seconde guerre mondiale, Philippe Faverjon, Editions Perrin, ISBN 2.262.01949.5