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Nouveau messagePosté: 10 Mai 2007, 23:22
de Audie Murphy
Est-ce que l'argument que plusieurs spécialistes ont donné est satisfaisant ?« Il valait mieux mettre toutes nos énergies et notre armement à satisafire un seul but, gagner la guerre au plus vite.»

On peut croire à une façon de se dédouaner, mais l'argument ne manque pas de sens. Plus tôt la guerre se termine, plus vite les tueries cesseront dans les camps. Des chemins de fer, ça se répare. Bombarder les camps et tuer les prisonniers n'aurait fait qu'aider les nazis à exécuter leur macabre tâche.

Nouveau messagePosté: 11 Mai 2007, 00:26
de Francis Deleu
Audie Murphy a écrit:Est-ce que l'argument que plusieurs spécialistes ont donné est satisfaisant ?« Il valait mieux mettre toutes nos énergies et notre armement à satisafire un seul but, gagner la guerre au plus vite.»

On peut croire à une façon de se dédouaner, mais l'argument ne manque pas de sens. Plus tôt la guerre se termine, plus vite les tueries cesseront dans les camps. Des chemins de fer, ça se répare. Bombarder les camps et tuer les prisonniers n'aurait fait qu'aider les nazis à exécuter leur macabre tâche.

L'argument donné par la plupart des spécialistes de la déportation - qui nous apparaît moralement inacceptable - était malheureusement d'un cruel pragmatisme. La destruction des voies ferrées ne faisait que prolonger le calvaire des déportés entassés dans des wagons à bestiaux. De Drancy à Auschwitz, il fallait déjà compter 3 jours de "voyage" en temps ordinaire.
Le bombardement des camps ? Il aurait écourté le sort qui attendait les victimes. Mais les autres ? Fuir ! Mais où ?
Le seul secours aurait été une action de la résistance en territoire national pour stopper les convois et libérer les malheureux déportés. Il n'en fut rien !
Un seul convoi fut bloqué.... par la Wehrmacht en août 1944 au départ de Drancy. La Wehrmacht estima que le transport pour les besoins militaires était une priorité plus urgente que la déportation des détenus.

Il valait mieux mettre toutes nos énergies et notre armement à satisfaire un seul but, gagner la guerre au plus vite.
... prend tout son sens.

Cordialement,
Francis.

Nouveau messagePosté: 11 Mai 2007, 22:07
de Focus
De ma part et de la part de ma fille, un maxi merci à Hilarion, Juin 44, Zgorzelsky, Rochambelle, Laverdure, Audie Murfy, et à Francis Deleu pour leur aide qui est, comme l’ensemble du forum qui me fait l’honneur de m’accueillir en son sein, d’un très haut niveau de pertinence et de competance.
:)
Bonne soirée à vous tous et bon Week End

Salut cordial
:)

Nouveau messagePosté: 12 Mai 2007, 15:31
de Francis Deleu
Focus a écrit:De ma part et de la part de ma fille, un maxi merci à Hilarion, Juin 44, Zgorzelsky, Rochambelle, Laverdure, Audie Murfy, et à Francis Deleu pour leur aide qui est, comme l’ensemble du forum qui me fait l’honneur de m’accueillir en son sein, d’un très haut niveau de pertinence et de competance.
:)
Bonne soirée à vous tous et bon Week End

Salut cordial
:)


Bonjour Focus,

Pour approfondir le sujet, un article collectif publié sur le site "Mémoire-net" : http://www.memoire-net.org/article.php3?id_article=100 propose une remarquable synthèse.

Bonne lecture,
Francis.

Nouveau messagePosté: 14 Mai 2007, 16:47
de sekhmet
Bonjour à tous,

J'apport une précision bibliographique sur le sujet. Qui savait quoi ? de Stéphane Courtois et Adam Rayski, La découverte, 1987, 235 p. Ce livre est sûrment épuisé ou plus édité. Mais peut-être qu'en le commandant sur Internet, Focus trouvera.

C'est une question qui m'interresse, parce que je me la suis également posée.

Ma conclusion est partagée entre ceux qui étaient au courant et ceux qui ignoraient les atrcocités des camps.

Je suis entièrement avec
Hilarion, Churchill était au courant et je rajoute que Rooswelt aussi, car dans une correspondance, entre le 1er ministre anglais et le président américain, une faute d'orthographe dans le nom du KZ d'Auschwitz.

D'autre part, des évocations des camps se retrouvent dans la littérature, dans le Silence de la Merde Vercor, dans une des nouvelles de ce recueil, alors que l'ouvrage parait clandestinement en 1942, ou encore dans le Joueur d'échec de Stephan Zweig publié en 1943, ou encore dans le poème de Louis Aragon le Musée Grévin en 1943 Est-ce que l'on peut me dire comment ces auteurs au conrant de la présence des camps ?

Musée Grévin de Louis dont voici quelques vers :

"Moi, si je veux parler, c'est afin que la haine
Ait le tambour des sons pour scander ses leçons.
Aux confins de Pologne existe une géhenne
Dont le nom siffle et souffle une affreuse chanson.
Ausschwitz (sic), Ausschwitz, ô syllabes sanglantes,
Ici l'on vit, ici l'on meurt à petit feu,
On appelle cela l'exécution lente,
Une part de nos coeurs y périt quelque peu.
Limites de la faim, limites de la force !
Ni le Christ n'a connu ce terrible chemin,
Ni cet interminable et déchirant divorce
De l'âme humaine avec l'univers inhumain.
Ce sont ici des Olympiques de souffrance
Où l'épouvante bat la mort à tous les coups,
Et nous avons ici notre équipe de France
Et nous avons ici cent femmes de chez nous ..."


je vous invite également à visiter ce site qui fait un commentaire du poème
http://www.ac-amiens.fr/etablissements/0601864a/minisites/sdlm/Vidal-Naquet.pdf

Je me demande toujours qui était au courant parmis la population allemande, voir même parmis les dirigenant nazis. Peut-on dire que la population de la petite ville de Weimar ignoraient la présence du camp de Buchenwald ?

Nouveau messagePosté: 14 Mai 2007, 21:40
de Focus
Merci aussi à vous sekhmet
:D
Bonne soirée
:)