Post Numéro: 33 de Petit_Pas 12 Mar 2007, 19:54
Salut,
Flateu a écrit:Et ?
C'était pire que d'être écrasé en sur nombre dans des wagons ou la c'etait plutôt facile pour le transport...
Pas besoin de garde, transport plutôt rapide...
Faut pas dire n'importe quoi non plus.
Franchement... je pense que ça valait peut être le coup d'être tenté.
Mais ce fut tenté !!!! puisque les trains de déportation empruntaient les mêmes lignes ferroviaires que les convois militaires, industriels ou de ravitaillement !!! Les Allemands n'ont pas créé de réseaux ferroviaires spécifiques pour la déportation, ils se sont servis de ceux qui existaient. Seulement,
1°) comme je l'ai déjà signalé, les dégâts provoqués par les bombardements étaient rapidement réparés ;
2°) ce qu'ignoraient les Alliés c'est qu'en dépit de toute logique militaire les convois de déportation avaient la priorité absolue sur tous les autres y compris les convois militaires ;
3°) ce que l'on sait aujourd'hui c'est que beaucoup de déportés sont morts lors des transports à cause des conditions effroyables dans lesquels ils étaient faits et une de ces conditions était l'attente sans fin dans une gare ou sur une voie en pleine campagne sans eau ni nourriture dans des wagons surchauffés l'été et glacés l'hiver le temps que les voies qui avaient été détruites par des bombardements ou des attentats soient réparées ;
4°) seuls les attentats permettaient de créer de réelles difficultés mais je vois mal la Résistance accepter de faire dérailler des trains bourrés de civils d'autant que les quantités d'explosifs disponibles obligeaient à choisir très minutieusement les cibles des déraillements.
Je crois qu'aujourd'hui on peut essayer de trouver mille solutions et entamer mille débats sur le bien fondé ou non du choix fait à l'époque de privilégier coute que coute les objectifs militaires pour terminer la guerre au plus vite mais je crois aussi que les états majors à l'époque n'envisageaient pas l'ampleur du massacre perpétré par les nazis et de toute façon n'avaient pas vraiment les moyens d'y mettre fin sans mettre fin au conflit par une capitulation totale du régime nazi. Ce qui fut fait.