Gunrry a écrit:Remarque pertinente. Et la gestion diplomatique lamentable de ces deux "puissances" face au caporal bohémien a du achever de discréditer Londres et Paris aux yeux de Staline...
J'ai beaucoup de mal à m'imaginer la perception de l'URSS dans les années trente, vu d'europe occidentale. Elle ne devait pas etre considérée comme une puissance continentale, ni meme qu'elle pouvait en devenir une un jour prochain. De plus, la révolution bolchevique a du obscurcir d'un voile idéologique toute analyse sérieuse sur le potentiel possible de ce pays...
Dites-moi si je me trompe, mais est-ce que ces deux facteurs (sous-estimation du potentiel soviétique et répugnance envers le bolchevisme) a pu jouer un role dans les analyses des chancelleries occidentales ? Cela expliquerait-il le peu de poids de Moscou dans cette période cruciale allant de 1933 à 1939 ?
je suis tout à fait d'accord avec ton analyse.
On peut mettre cela en parallèle avec la période précédent la WW1. Joffre comptait énormément sur le soutien de la Russie, qui s'est d'ailleurs saignée à blanc au profit des alliés. Une fois les communistes au pouvoir, ils se sont empressés de signer une paix avec les Allemands (ce que même le gouvernement provisoire antérieure à la prise de pouvoir des bolchéviques s'étaient refusé à faire). Cela a dû aussi jouer dans les chancelleries alliées.