alfa1965 a écrit:C'est ainsi que le camp de Serpentenka est appelé, ce n’est pas un camp de détention mais de mise à mort avec la méthode utilisée par le NKVD, une balle dans la nuque. C'est ainsi que les ’’asociaux’’ étaient exterminés.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Serpantinka
, mais sans le sourire niais de rigueur du cooky.
J'ai eu lu pas mal de relations sur les goulags soviétiques, qui, bien souvent, faisaient office de mouroirs par épuisement et mauvais traitements, bien d'autres, hélas, sur l'extermination industrielle organisée par le III. Reich. A un "jet de pierre", il existe, malheureusement, proche de mon domicile, le camp du Struthof; du temps où je demeurais sur le piémont des vosges alsaciennes, la Route des Vins basrhinoise et je passais, régulièrement, sur le versant "français" des Vosges, j'empruntais, souvent, la départementale qui longe le sinistre camp. J'ai eu l'occasion de le visiter, deux fois, c'est une fois de trop! C'est difficilement exprimable, tellement un comportement humain, aussi dépourvu de la moindre humanité naturelle, parait incompréhensible.
Je n'avais pas connaissance, jusque-là, que le régime stalinien, dans sa grande période de purge d'avant-guerre, avait pu installer, aux tréfonds de la Sibérie, un tel camp d'exécution finale " intentionnellement programmée".
En l'occurrence, le qualificatif de "camp d'extermination" peut éventuellement se discuter, car il ne concerne pas des populations particulières, juives ou tziganes, mais, uniquement, des opposants (avérés, supposés ou non) au régime dont le pouvoir souhaite définitivement se débarrasser, sans distinction de races ou de religions. On retrouve une intention similaire chez les Khmers Rouges, avec les exactions perpétrées sciemment sur sa population, avec, au passage, l'absence "formelle" ou presque de tout "camp d'extermination", vu la vitesse d'exécution et la "célérité" de ses pelotons d'exécution! On passait, le plus sous souvent, par un camp de transit, où, après un bref interrogatoire , objet au besoin de tortures inutiles, le "soupçonné" finissait très rapidement avec une balle ou plusieurs dans la "tronche", pour finir jeter dans une fosse commune.
C'est compliqué à souhait, car la population n'est pas censée connaitre cette méthode définitive et expéditive, d'où, par exemple, l'installation du camp de Serpantika dans les terres paumées de Sibérie, ou, plus tard, au Cambodge, les fosses rapidement enterrées et dissimulées par les Khmers Rouge. Dans le cadre de la solution finale conçue par le III. Reich, c'était plus compliqué, car les populations locales - avant qu'on ne leur mettent brutalement le nez dedans -, par ignorance, souvent, ou lâcheté, parfois, n'y voyaient que des camps de travail et de détention.
Juste un "truc", avant d'en finir, notre belle Révolution Française, durant les pires années de la gouvernance du Comité de Salut Public, avait, elle-même, initié le concept de l'extermination systématique. Sans s’arrêter aux exécutions publiques - guillotines, navires coulés dans la Loire, chargés de condamnés, etc. -, les "colonnes" de l'Armée révolutionnaire et son état-major, en Vendée, avaient reçu des ordres très stricts pour y éradiquer brutalement la "Chouannerie", dont, de nos jours, après une pudique et vieille estimation officielle de "200 000 morts", les récents travaux l'estiment, désormais, plus proche de 300 000 morts, soit, à l'époque, plus de 1% de la population nationale - la France, en 1790, était estimée à 27 millions d'habitants - et plus d'un quart de la locale, sans compter ses conséquences mortifères en Basse & Haute Bretagne!