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Jérôme a écrit:Sujet du message : Munich et la Pologne
Message Publié : 10 Juil 2015 17:25
Je viens de lire une étude de Léon Noël, ambassadeur de France à Varsovie en 1938, qui décrit l'absurde diplomatie polonaise des années 1930.
Soucieuse d'indépendance à l'égard de ses grands voisins (signant un pacte et non agression avec l'URSS en 1932 puis avec les Allemands en 1934) elle a manifesté méfiance puis hostilité contre la Tchécoslovaquie , qui était pourtant comme elle alliée à notre pays. Elle aurait eu pour objectif le démembrement de la Tchécoslovaquie dont la partie slovaque serait devenu avec l'accord de l'Allemagne un État croupion Satellite de la Pologne ! Avant et pendant la crise de Munich, Varsovie n'a accordé aucun appui à Prague !
Comment expliquer l'aveuglement polonais ? Pour Noël, il serait du à une trop bonne connaissance des faiblesses françaises : instabilité ministérielle et trop faible aviation qui conduisait à penser que jamais la France ne prendrait les armes pour défendre ses alliés orientaux.
Faudrait pas croire le père Noël.
Il s'enferre lui-même, entre 1935 (date de sa nomination) et 1939 inclus, dans une position qui comble Hitler : celle qui consiste à ne pas choisir entre lui et Staline.
Attention, cela ne veut pas dire qu'il aurait fallu soit nazifier la Pologne et la France, soit les soviétiser ! Nous parlons de politique extérieure et d'alliances.
Face à Hitler il en fallait une, alliance : celle du reste du monde, comme l'expérience l'a prouvé. Elle aurait d'ailleurs suffi pour provoquer sa chute en février 1933, ou l'empêcher d'attaquer en septembre 1939.
Léon Philippe Jules Arthur Noël partageait et relayait la suicidaire méfiance de Pilsudski, puis de Beck, envers l'URSS, fût-elle cadenassée au sein d'une action de la SDN.
La France n'avait à Varsovie qu'un nabot Léon !