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les hiérarques fascistes : Italo Balbo

Le traité de Versailles donne lieu à l'instauration de la République de Weimar puis à la montée du National Socialisme. Quelques années plus tard, l'annexion des Sudètes et de l'Autriche annonce les prémices de la seconde guerre mondiale.
MODÉRATEUR : gherla, alfa1965

les hiérarques fascistes : Italo Balbo

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de alfa1965  Nouveau message 25 Mai 2014, 16:00

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Né à Quarterana (Ferrare) le 5 juin 1896, mort à Tobrouk, le 28 juin 1940.
Parmi tous les hiérarques, c’est celui qui représente le mieux la nouvelle race d’hommes nouveaux voulue par Mussolini et inspirée du futurisme. Volontaire durant la 1ere guerre mondiale, il sort de la guerre multi-médaillé. Il retrouve ensuite son métier d’avant-guerre, journaliste. Mais 4 années passées sur le front l’ont transformé comme pour des milliers d’autres Italiens. Il a besoin d’action, de transformer cette Italietta libérale et den finir avec le giolittisme, bref de faire une révolution. La rencontre avec Mussolini, qu’il avait rencontré au Popolo d’Italia avant-guerre est capitale : avec ses allures de mousquetaire –il est surnommé Pizzo di ferro, barbiche de fer-,à la tête de sa squadra d’azione, le Ras de Ferrare mène de violentes actions contre les socialistes. C’est l’époque du « manganello »-le gourdin- et de l’huile de ricin. Mussolini apprécie ses talents d’organisateur et lui confie la tâche de maintenir la discipline parmi les cohortes qui convergent sur Rome le 22 octobre 1922. Républicain, franc-maçon, il est pour une prise du pouvoir par la force, mais c’est Mussolini et lui seul qui décide : la marche sur Rome n’est qu’un moyen de pression et de chantage, seule la voie constitutionnelle est le moyen de se faire remettre les clefs du pouvoir. Pour récompenser sa fidélité, le Duce le nomme chef de la Milice.
Ses rêves de gloire c’est Mussolini qui va les lui servir, involontairement, en le nommant sous-secrétaire à l’aéronautique le 6 octobre 1926. Balbo ne sait pas piloter un avion, mais c’est un excellent organisateur. L’aviation est l’enfant-chérie du régime, une nouvelle arme « futuriste» et tout reste à faire: organiser, encadrer… Et c’est exactement dans ce domaine qu’il va se mettre en valeur. Il met sur pied un véritable corps aérien et relancer l’industrie aéronautique. Il prend part aux fameux raids transatlantiques à bord des Savoia-Marchetti SM-55 X sur Rio de Janeiro, New-York et Chicago. Les informations montrent les hydravions survolant les gratte-ciels et Balbo, traversant Broadway sous une pluie de confetti et acclamé par une foule enthousiaste. Ses exploits font le tour du monde et constituent une vitrine pour le régime. A son retour, Balbo, comblé, reçoit le bâton de maréchal de l’air le 13 août 1933. Mais tel Icare, sa gloire qui atteint des sommets va précipiter sa chute. Le Duce commence à prendre ombrage de la notoriété de Balbo, il est trop ambitieux, trop indépendant, trop dangereux. Il dit de lui que ce serait le seul à pouvoir l’assassiner. Alors Mussolini lui coupe les ailes, il le nomme gouverneur de Libye. Cet éloignement aurait pu conduire Balbo à mener une vie de satrape orientale, toujours grâce à ses talents d’organisateur et son incroyable énergie, il fait construire des routes dont la fameuse via Balba route côtière de 1800 km, fait prospecter le sous-sol à la recherche de pétrole et pratique une politique de rapprochement avec la population locale. Il existe même un grand prix automobile de Tripoli.
Ses venues à Rome sont tendues: il s’oppose aux lois raciales, d’ailleurs sa ville Ferrare est le cadre du livre de Giorgio Bassani : le Jardin des Finzi-Contini, il est contre le rapprochement avec l’Allemagne nazie. Il est bien placé pour savoir que la Regia Aeronautica, l’aviation militaire, n’est pas prête pour la guerre. Lorsque l’Italie rompt la non-belligérance le 10 juin 1940 et entre en guerre, Balbo prend des mesures pour mettre la colonie sur le pied de guerre. Le 28 juin 1940, un vol de Blenheim bombarde l’aéroport de Tobrouk et prend par surprise la DCA italienne. Peu après, 2 avions dos au soleil pointent à l’horizon, la DCA se met en action et abat par erreur 2 Savoia-Marchetti SM-79, dont un immatriculé I-MANU, l’avion d’Italo Balbo. Les funérailles nationales n’effaceront pas la suspicion d’une élimination sur ordre du Duce ce qui n’est pas avéré. Le dernier hommage sera rendu par les Anglais qui largueront un message honorant sa mémoire.
ALEX
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les hiérarques fascistes : Dino Grandi, le séditieux

Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de alfa1965  Nouveau message 26 Mai 2014, 08:21

DINO GRANDI Image
Comte de Mordano
Né le 4 juin 1895 à Mordano (Imola), mort le 21 mai 1988 à Bologne.
Après avoir fini ses études, il entreprend une carrière journalistique au Resto del Carlino et fait la connaissance de Mussolini. Il sert dans la même unité d'Alpini qu'Italo Balbo durant la guerre, sort décoré et avec le grade de capitaine. San Sepolcristo*, il est élu député mais doit renoncer à sa charge en raison de son trop jeune age (26 ans, l'age minimum requis est de 30 ans). Il s'oppose très tôt à Mussolini, dénonçant le pacte de pacification proposé avec les adversaires. Au congrès de Rome (novembre 1921) il ratifie néanmoins la création du PNF*.
Le 12 septembre 1929, il est nommé ministre des Affaires Étrangères. Habile diplomate, il donne à l'Italie fasciste une respectabilité diplomatique. Le 20 juillet 1932, il est chargé de représenter l'Italie à Londres en tant qu'ambassadeur. Il entretient d'excellentes relations avec Chamberlain, lui suggérant de faire appel à Mussolini lors de la crise munichoise. Rappelé en 1939, il est nommé ministre Garde des Sceaux. Il tente de retirer l'Italie du pacte d'Acier mais ne peut empêcher la déclaration de guerre, le 10 juin 1940. Comme la plupart des hiérarques, il part pour le front grec et à son retour dénonce l'impréparation des troupes et l'impéritie du commandement italien.
Il rencontre le roi Victor-Emmanuel III le 4 juin 1943 et au bout d'une longue conversation, il est convaincu que le moment est venu de retirer l'Italie du conflit. Le roi laisse entendre qu'il ne peut destituer Mussolini que par voie constitutionnelle. Grandi rédige l'ordre du jour visant à retirer à Mussolini la conduite des opérations et le commandement des forces armées. Dans la nuit du 24 au 25 juillet 1943, la motion Grandi* est votée à la majorité : 19 voix pour, 8 contre et 1 abstention. Le Duce est arrêté juste après sa visite chez le roi qui lui apprend sa destitution. Grandi se réfugie en Espagne le 18 août puis grâce à l'appui de diplomates étrangers avec il s'était lié d'amitié lorsqu'il était ambassadeur à Londres, il trouve refuge au Portugal puis au Brésil.
Condamné à mort par contumace lors des procès de Vérone, il ne retourne en Italie qu'après la guerre suite à l'amnistie de 1946. Il consacre le reste de sa vie au métier de journaliste et décède à 93 ans à Bologne.
Siamo 30 d'una sorte, 31 con la morte. Tutti tornano o nessuno. Gabriele d'Annunzio, Canzone del Quarnaro.

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les hiérarques fascistes : Giuseppe Bottai fez noir/képi blanc

Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de alfa1965  Nouveau message 27 Mai 2014, 10:04

Giuseppe Bottai Image
né le 3 septembre 1895 à Rome
mort le 9 janvier 1959 à Rome
Un étrange destin, de la Chemise noire au képi blanc.
Fils d'un négociant en vins toscan, il entame des études de Droit quand éclate la guerre. Il s'engage chez les Arditi et se lie d'amitié avec Marinetti, le chantre du futurisme. Il collaborera avec la revue Roma futurista.
En 1919, il rencontre Mussolini et participe à la fondation des Fasci di combatimento. Il prendra part aussi à la marche sur Rome.
De 1926 à 1929, il est ministre des Corporations et élabore la Charte du Travail.
Après un court passage à la municipalité de Rome, il est nommé gouverneur d'Addis Abeba de 1936 à 1939.
Jusqu'en 1943, il aura la charge du ministère de l'éducation nationale.
Le 25juillet 1943 il est un des signataires de la motion de Dino Grandi afin de destituer le Duce.
Il s'engage en 1944 dans la Légion Etrangère et ne retournera en Italie qu'en 1953.
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ALEX
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Re: les hiérarques fascistes : Achille Starace

Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de alfa1965  Nouveau message 28 Mai 2014, 16:24

ACHILLE STARACE : Image le côté grotesque du fascisme
Né à Gallipoli le 18 août 1889, mort à Milan le 29 avril 1945.
Hiérarque le plus détesté du régime mais aussi le plus moqué, une blague circulait sur lui : le loup est vorace, l'aigle est rapace et l'oie est Starace.
Homme venant du sud de l'Italie, de la région des Pouilles, Achille Starace aime l'action. Il «émigre» au nord, s'installe à Venise puis à Milan où il sévit comme agitateur politique, favorable à l'intervention de l'Italie dans le camp de l'Entente. Le mai radieux* de 1915 est l'occasion d'assouvir sa soif d'action. Il termine la guerre multimédaillé avec le grade de capitaine. Mais pour lui comme pour des milliers d'anciens combattants, un constat s'impose : ils n'arrivent pas à se réinsérer dans le monde civil. La rencontre avec Mussolini marquera sa vie à jamais, il adhère aux fasci , organise la squadre de Trento dont il devient le Ras* et participe à la marche sur Rome.
En décembre 1931, il succède à Giurati à la tête du PNF (Parti National Fasciste). Totalement dévoué à Mussolini, il va devenir le grand organisateur des rassemblements fascistes, avec ses rites, processions...et mettre en œuvre la fascisation du pays. Lorsqu' éclate la guerre d’Éthiopie, le Duce exige que tous les hiérarques montrent l’exemple en partant pour le front. A la tête d'une colonne automobile, Starace s’empare de la ville de Gondar après un raid de 15 jours.
A son retour, il prend des mesures rentrant dans la vie quotidienne des Italiens et qui vont le rendre impopulaire : salut bras tendu, abandon du Lei pour le Voi... 20 millions d'Italiens possèdent la tessera , la carte du PNF, plus par nécessité familiale (jeux de mot avec les initiales du PNF). 20 millions d'Italiens sont inscrits, mais pour combien de croyants? Des rumeurs d'enrichissement et de corruption commencent à circuler et son omniprésence dans la vie quotidienne agace les Italiens. Ciano dont l'influence sur le Duce est de plus en plus importante réussit à le chasser de la tête du PNF, le remplaçant par Ettore Muti.
Envoyé en Grèce à la tête de la MVSN, il est relevé de son commandement après les déroutes de l'hiver 1940. A partir de cette date, il n'a plus aucun rôle politique, ni durant la RSI. Reconnu à Milan par les partisans, Starace faisait son jogging ce jour-là et qu'il allait boire un café.
Vivant dans la misère, il avait été oublié, lui et ses staraciate (on n'oubliera pas pas ses fameux sauts à moto au travers d'un cerceau en feu)
il est fusillé après un jugement sommaire le 28 avril 1945.
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