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Le Grand capital américain responsable de la guerre ?

Le traité de Versailles donne lieu à l'instauration de la République de Weimar puis à la montée du National Socialisme. Quelques années plus tard, l'annexion des Sudètes et de l'Autriche annonce les prémices de la seconde guerre mondiale.
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Re: Le Grand capital américain responsable de la guerre ?

Nouveau message Post Numéro: 381  Nouveau message de tietie007  Nouveau message 06 Juil 2009, 08:24

François Delpla a écrit:
tietie007 a écrit:
Mais Roosevelt n'a jamais été anti-bolchevique ... C'est sous sa présidence que l'URSS a été reconnue, et il était entourée par de nombreux philsoviétiques, comme Joseph Davies, Harry Hopkins ou le célèbre Alger Hiss ! J'ai longuement parlé du philosoviétisme de Roosevelt, sur ce topic. Dans les années 30, il n'y a aucune perception de l'URSS comme un danger potentiel chez Roosevelt et ses adjoints.


pas entièrement faux... mais un peu quand même.

J'ai tenté ici de traiter la chose avec un peu plus de nuances : http://www.delpla.org/article.php3?id_article=348

C'est plutôt le philosoviétisme de Hopkins, nauséabonde insinuation maccarthyste, qu'il est particulièrement incongru de faire démarrer dans les années 30. Hiss aussi, quoi qu'on pense de ses liens et de son rôle dans les années 40, n'était certainement pas, dans les années 30, un conseiller du président influent sur les questions internationales.

De toute manière, ces considérations n'auraient de sens que dans le cadre d'une étude d'ensemble de l'entourage présidentiel, où grouillaient aussi des gens de tout autres mouvances !


Je ne vais pas reprendre toutes les sources que j'ai utilisées pour prouver le philosoviétisme de Roosevelt qui atteint son zénith à Yalta, j'ai déjà abordé le sujet sur ce fil.
Après, évidemment, certaines autres personnalités de l'administration américaine ne l'étaient pas, je pense, notamment, à Hoover. Et certains départements n'étaient pas spécialement chaud pour acceuillir des communistes sur le sol américain. D'ailleurs, je ne sais pas vraiment quels étaient les sentiments de Cordell Hull à propos de l'URSS.


 

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Re: Le Grand capital américain responsable de la guerre ?

Nouveau message Post Numéro: 382  Nouveau message de François Delpla  Nouveau message 06 Juil 2009, 08:38

mais enfin, TT, nul ne vous demande de "reprendre toutes les sources", il ne s'agit que d'ajuster des formulations insatisfaisantes sur un point précis.

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Re: Le Grand capital américain responsable de la guerre ?

Nouveau message Post Numéro: 383  Nouveau message de tietie007  Nouveau message 07 Juil 2009, 07:48

Si on regarde les résultats de Yalta, et l'attitude de Roosevelt envers Staline, on ne peut qu'en déduire que c'est l'entourage philosoviétique de Roosevelt qui a vaincu la faction anti-communiste, et pourtant, le vice-président Truman, Allan Dulles et Edgar Hoover faisaient plutôt parti du deuxième cercle.


 

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Re: Le Grand capital américain responsable de la guerre ?

Nouveau message Post Numéro: 384  Nouveau message de Daniel Laurent  Nouveau message 29 Juil 2009, 16:01

Bonjour,
Un petit bout de source historique pour supporter ta sortie, Alexandre ?
Que tu pourras poster ici et moi y repondre quand tu auras repondu comme il se doit au Moderateur que j'entends arriver au grand galop.....


 

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Re: Le Grand capital américain responsable de la guerre ?

Nouveau message Post Numéro: 385  Nouveau message de H Rogister  Nouveau message 29 Juil 2009, 16:03

Bonjour Alexandre Clement et bienvenue sur le forum.

Afin que les autres membres du forum puissent faire votre connaissance, pourriez-vous passer par le "bureau de recrutement" pour vous y présenter. C'est ici: viewforum.php?f=28

Cette petite présentation facilitera certainement l'échange d'informations.

A+ et au plaisir de vous lire


 

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Re: Le Grand capital américain responsable de la guerre ?

Nouveau message Post Numéro: 386  Nouveau message de tietie007  Nouveau message 31 Juil 2009, 15:24

Daniel Laurent a écrit:Bonjour,
Un petit bout de source historique pour supporter ta sortie, Alexandre ?
Que tu pourras poster ici et moi y repondre quand tu auras repondu comme il se doit au Moderateur que j'entends arriver au grand galop.....


Alexandre aurait du se présenter, en effet. C'est un ami, il est prof d'éco dans une fac du sud-est de la France où il enseigne l'Histoire des idées économiques et écrivain de polar, aussi. Je ne pense pas qu'il interviendra souvent sur ce forum, donc veuillez-bien l'excuser, il n'est pas familier des pratiques forumesques.


 

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Re: Le Grand capital américain responsable de la guerre ?

Nouveau message Post Numéro: 387  Nouveau message de Daniel Laurent  Nouveau message 31 Juil 2009, 15:33

tietie007 a écrit:il n'est pas familier des pratiques forumesques.

Il n'est pas non plus familier des pratiques historiques, en negligeant de citer le moindre petit bout de source, ce qui, pour un universitaire, est surprenant et regrettable, et c'est le moins que l'on puisse dire...


 

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Re: Le Grand capital américain responsable de la guerre ?

Nouveau message Post Numéro: 388  Nouveau message de tietie007  Nouveau message 11 Aoû 2009, 06:48

Henry Luce,

Image

fondateur de Time avec Britton Hutton, en 1923, symbolise bien le changement d'attitude des américains envers les soviétiques. Avant le second conflit mondial, Luce (1898-1967), puissant acteur de la presse américaine, avec Time, Life Magazine et Fortune, soutiendra ouvertement, à partir de 1939, les démocraties puis l'URSS contre le dictateur nazi (qui fut désigné "homme de l'année" en 1938).

Image

Il écrivit, notamment, en 1941, un éditorial qui fera date, dans Life Magazine, The American Century, où il développera la mission mondiale des USA dans la deuxième partie du siècle et prônera l'entrée en guerre des USA aux côtés des démocraties, contre l'Allemagne d'Hitler.
En 1942, d'ailleurs, Staline sera élu "man of the year" par Time :

Image

Il faut noter que Luce, faisait parti du "lobby chinois" qui prônait une aide au camp nationaliste chinois durant la guerre contre le Japon, puis, après la guerre, contre les troupes maoïstes et qu'il sera, durant la guerre froide, un féroce anti-communiste.

Source : wikipedia

http://en.wikipedia.org/wiki/Henry_Luce


 

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Re: Le Grand capital américain responsable de la guerre ?

Nouveau message Post Numéro: 389  Nouveau message de tietie007  Nouveau message 21 Aoû 2009, 21:48

Un livre d'Edward Klein, un familier de Jacky Kennedy, La malédiction des Kennedy, Presse de la Cité, 2003. Klein est plus un journaliste qu'un historien, mais sa connaissance de la famille Kennedy est indéniable et il s'est appuyé sur de nombreux ouvrages dont la thèse de Michael Beschloss, Kennedy and Roosevelt, The Uneasy Alliance (1980). Le portrait de Joseph Kennedy est dressé de la page 101 à 150.

Pour beaucoup d'historiens révisionnistes, le fait que Kennedy, dont les idées isolationnistes et pro-fascistes étaient notoires, démontreraient la duplicité de Roosevelt. Edward Klein nous livre les dessous de la relation entre les deux hommes.

1°) Kennedy bailleur de fond de Roosevelt.

Jo Kennedy, issu d'une famille de la bourgeoisie irlandaise, a fait fortune dans la distribution d'alcool, durant la prohibition et était la 4eme fortune des USA, à la fin des années 20. Il avait contribué largement à la victoire de Roosevelt, en 1932.
Kennedy avait une conception de la politique assez classique pour un businessman, et pourrait se résumer à l'intérêt de son porte-monnaie. Le choix de soutenir Roosevelt n'était en rien un choix idéologique, mais s'inscrivait dans une tradition familiale.
L'irlandais avait ses entrées dans le monde de la presse, il était en excellente relation avec William Randolph Hearst, farouchement isolationniste qui, après la crise de 29, perdit de sa superbe et Robert McCormick, le propriétaire isolationniste du Chicago Tribune. De même, Henry Luce, le propriétaire de Fortune et du Time, était ouvertement à la solde de Kennedy et surtout Arthur Krock, l'éditorialiste du New-York Times qui d'après Klein, recevait 25 000 $ par an de la part du milliardaire irlandais. Tout ça pour dire que Jo Kennedy était un homme extrêmement puissant dans l'Amérique d'avant-guerre.
Comme il est de tradition aux USA, les bailleurs de fonds sont souvent récompensés en cas de victoire de leur poulain et Kennedy, en 1932, demanda le Trésor au président, ce Roosevelt lui refusa. Joseph eut le tort de penser que le président était aussi aisément corruptible que son fils, Jimmy, et en privé, l'irlandais ne cachait pas son mépris pour Delano, qu'il trouvait faible et hésitant ...

Mais Joe dut se contenter dans un premier temps, de la présidence du Securities Exchange Commission puis, de la Commission Maritime Fédérale !

2°) Kennedy ambassadeur au Royaume-Uni.

Faute de grives, il reste les merles, comme dit le proverbe ... Après la réélection de Roosevelt en 1936, Kennedy demanda le poste d'ambassadeur des USA au Royaume-Uni, poste prestigieux si il en est, sachant que 5 anciens ambassadeurs auprès de sa Majesté étaient devenus, par la suite, président des USA ! Prestige et arrières-pensées présidentielles étaient les ressorts de cette demande. Perplexe, Roosevelt refusa la demande et lui proposa le secrétariat d'Etat au Commerce, ce que le tycoon irlandais refusa. Mais Kennedy avait plus d'un journaliste dans son sac, et Arthur Krock, à la solde du milliardaire, à la Une du New-York Times, le 8 décembre 1937, lança l'information comme quoi Kennedy avait été nommé amabassadeur auprès de sa très grâcieuse Majesté !! Le Président, en colère, fit une conférence de presse le 21 décembre pour nier tout en bloc, mais, d'après Henry Morgenthau, le secrétaire d'Etat au Trésor, Roosevelt comprit alors que Kennedy allait être un danger pour sa réélection en 1940, autant l'envoyer le plus loin possible avec un hochet pour le faire tenir tranquille !
Le 19 février 1938, Kennedy prêta serment dans le Bureau Ovale, et 4 jours plus tard, il prit le SS Manhattan du port de New-York en direction de Southampton.

3°) Kennedy sous l'influence du groupe de Cliveden.

Le groupe de Cliveden, du nom de la résidence de Lord Waldorf Astor et de sa femme Nancy Astor, imposant manoir de 46 pièces. A la mort de son mari, Nancy Astor, élu à la Chambre des Communes, avait institué un salon regroupant des intellectuels et hommes politiques anglais, qui avaient une certaine conception de la civilisation anglo-saxonne, et qui refusaient d'intervenir militairement contre Hitler. Certains membres ne cachaient d'ailleurs pas leur sympathie pour le nazisme. Dès l'arrivée du couple américain sur le territoire britannique, Nancy Astor prit sous son aile le couple Kennedy et les invita régulièrement dans sa noble résidence. Francis C. Cockbun, un journaliste anglais de gauche, qui avait travaillé pour The Daily Worker, le canard du PC anglais, qui avait couvert la guerre d'Espagne pour le journal communiste (Orwell l'accusa, dans son opus [i]Reporter in spain, d'avoir déformé les faits en faveur des staliniens ![/i]), accusa le groupe de Cliveden d'être un vrai "cabinet de l'ombre". Il faudra noter qu'en 1933, Cockburn, créera son journal, The Week, contre la politique de l'appeasement de Chamberlain qui fut d'ailleurs interdit par le gouvernement britannique !

Très vite sous l'influence du groupe de Cliveden, Kennedy, loin de jouer les utilités mondaines, commença à prendre des initiatives un peu tapageuses. D'ailleurs, dans un dossier du Foreign Office concernant Kennedy, il y était noté que l'ambition véritable de l'ambassadeur était la Maison Blanche !

Kennedy eut rapidement la conviction que la puissance montante de l'Allemagne nazie obligerait les USA et le Royaume-Uni à négocier avec Hitler, pour éviter une guerre qui serait ruineuse pour ...son empire financier ! Il commença à jouer les électrons libres en s'adonnant à des considérations qui n'étaient guère en phase avec les opinions du Président. Il commença d'ailleurs à faire un intense lobbying auprès de ses amis éditorialistes pour se poser comme un possible recours pour une autre politique aux élections de 1940.
"L'ambassadeur Kennedy ferait un candidat de première force" écrivit le magnat William Randolph Hearst, isolationniste comme l'irlando-américain.
Mais c'est surtout son obligé, Arthur Krock, éditorialiste du NY Times, qui, en mai 1938, dans le magazine Liberty, fit paraître un article intitulé :
"Kennedy se présentera-t-il à la présidentielle ?"

Roosevelt irrité par cette duplucité keynedienne, fit envoyer aussi envoyer l'artillerie lourde pour démasquer Kennedy, par le biais du Chicago Tribune le‭ ‬23‭ ‬juin 1938,‭ qui‬ publia en première page un article intitulé‭ ‬:
‭«‬ LES AMBITIONS DE KENNEDY POUR‭ ‬1940‭ ‬OUVRENT UNE BRECHE DANS LE CAMP ROOSEVELT ‭»

‭La parution de cet article fit revenir l'ambassadeur en Amérique, pour s'expliquer avec son Président et les deux hommes signèrent une paix provisoire ...

‭Le 19 octobre 1938, après Munich, Joseph Kennedy fit un discours devant un parterre d'amiraux anglais, invité qu'il était par George Ambrose, le président de la Navy League en l'occasion du Trafalgar Day.

Le discours de‭ ‬Joseph Kennedy,‭ ‬très personnel,‭ ‬insistait sur la nécessité de s'entendre entre démocratie et dictature‭ !! ‬Inondé de coups de fils et de télégrammes pour savoir si le discours de l'ambassadeur reflétait l'orientation de la‭ ‬Maison Blanche.‭ ‬Roosevelt choisit de parler à la radio pour désavouer son ambassadeur,‭ ‬initiative que‭ ‬Joseph considéra comme‭ «‬ un coup de poignard dans le dos ‭»‬.‭
Mais ce qui le blessa pardessus tout,‭ ‬ce fut la vitesse foudroyante à laquelle la plupart de ses amis de la presse se retournèrent contrelui.
‭«‬ Qu'un homme comme lui suggère que les Etats-Unis se lient d'amitié avec un individu qui proclame son désir de liquider la démocratie,‭ ‬la religion et tous les autres principes chers aux américains libres‭ […]‬,‭ ‬voilà qui dépasse l'entendement ‭»‬,‭ ‬s'offusqua‭ ‬The New York Times dans un éditorial.‭

Le coup le plus dur fut porté par‭ ‬Walter Lippman
,‭ ‬un des intellectuels les plus influents de la presse.‭ ‬3‭ ‬jours après le discours de‭ ‬Joseph,‭ ‬il se moqua de lui en le décrivant comme un de ces diplomates qui prennent leurs désirs pour la réalité se prenant pour‭ «‬ un petit département d'Etat à eux tout seuls,‭ ‬avec sa propre petite politique étrangère ‭»‬.

En décembre‭ ‬1938,‭ ‬Kennedy revient à Washington pour s'entretenir avec le Président.‭ ‬Roosevelt se montra plutôt amical et dit à son ambassadeur‭ «‬ qu'il allait aider l'Angleterre en lui fournissant des armes et de l'argent,‭ ‬et plus tard,‭ ‬en fonction de l'état des choses,‭ ‬il se lancerait dans la bataille ‭»‬.
Kennedy essaya d'infléchir l'opinion du Président,‭ ‬persuadé que lutter contre la puissance militaire des nazis était mission impossible pour les démocraties et que‭ «‬ pour combattre le totalitarisme,‭ ‬il fallait adopter des méthodes totalitaires ‭» !
Dans une curieuse note adressée à‭ ‬Roosevelt,‭ ‬il décrivit les grandes lignes d'un nouveau plan stratégique par lequel une poignée de grandes puissances,‭ ‬dont l'Allemagne,‭ ‬la Russie,‭ ‬la Grande-Bretagne,‭ ‬le Japon et la Chine,‭ ‬partageraient le monde en sphères d'influence et‭ «‬ établiraient une paix et une sécurité durables qui donneraient partout aux forces de la liberté une nouvelle chance de se développer ‭»‬.

4°) La guerre et la rupture Kennedy-Roosevelt !

Lors de la déclaration de guerre, début septembre, Kennedy vit tous ses rêves de paix s'effondrer ... La guerre allait le ruiner et prendre ses fils !
Très rapidement, Roosevelt court-circuita son ambassadeur en qui il n'avait aucune confiance. S'apercevant de la chose, Kennedy demanda à être relevé de ses fonctions pour revenir au pays, ce qui se heurta au veto présidentiel ! Kennedy serait moins nocif à 5 000 kms des USA que sur le territoire américain, la présidentielle arrivant. Mais le rusé irlandais réussit à se faire rappatrier, en octobre 1940.

Le scrutin présidentiel n'était plus qu'à‭ ‬10‭ ‬jours,‭ ‬et les spéculations allaient bon train pour savoir si‭ ‬Joseph profiterait de son retour pour apporter son soutien à‭ ‬Wendel Willkie.‭
Mais‭ ‬Roosevelt qui reçut‭ ‬Kennedy juste après son retour d'Europe,‭ ‬réussit à circonvenir le bouillant Joe et d'après comme il le confirma à son ex-maîtresse peu après,‭ ‬à‭ ‬Clare Booth Luce‭ ‬:
‭«‬ J'ai simplement conclu un marché avec lui.‭ ‬On s'est mis d'accord sur le fait que si je le soutenais à la présidence de‭ ‬1940,‭ ‬il soutiendrait mon fils Joe pour le gouvernorat du Massachussets,‭ ‬en‭ ‬1942 ‭»‬.‭

A‭ ‬9‭ ‬heures du soir,‭ ‬le‭ ‬29‭ ‬octobre,‭ ‬Joseph fit un discours à la chaîne de radio CBS,‭ ‬apportant clairement son soutien à‭ ‬Roosevelt.

Mais peu après la réélection de‭ ‬Roosevelt,‭ ‬Joseph déjeunait au‭ ‬Ritz-Carlton avec‭ ‬3‭ ‬journaistes.‭ ‬Lewis Lyons,‭ ‬du‭ ‬Boston Globe avait prévu une grande interview pour l'édition dominicale de son journal.‭ ‬Les deux autres reporters,‭ ‬Ralph Coughlan et‭ ‬Charles Edmundsen,‭ ‬du‭ ‬Saint Louis Dispatch étaient aussi présents.‭ ‬Et alors que le Département d'Etat lui avait conseillé la discrétion par rapport aux affaires européennes,‭ ‬Joe ne put s'empêcher de dévier sur le sujet.‭ ‬Il déclara que la démocratie était finie en Angleterre et que la reine ferait mieux de négocier personnellement avec‭ ‬Hitler‭ …
2‭ ‬jours plus tard,‭ ‬la Une du Boston Globe titrait,‭ ‬en gros caractère‭ ‬:

KENNEDY:‭ ‬LA DEMOCRATIE EST FINIE EN GRANDE-BRETAGNE ET PEUT-ETRE ICI.

Si Joseph fut content de son coup,‭ ‬ce fut un véritabe tollé,‭ ‬aux USA‭ !

Quelques jours plus tard,‭ ‬Kennedy alla voir le président dans sa résidence de campagne à Hyde Park.‭ ‬L'entretien fut si orageux,‭ ‬Roosevel dit à sa femme à propos de‭ ‬Kennedy‭ ‬:

‭«‬ Fais-le partir.‭ ‬Je ne veux plus voir cet homme jusqu'à la fin de mes jours ‭»


 

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Re: Le Grand capital américain responsable de la guerre ?

Nouveau message Post Numéro: 390  Nouveau message de tietie007  Nouveau message 28 Aoû 2009, 15:02

Le 16 mai 1933, Franklin Roosevelt s'adressait au Congrès et aux nations participant à la Conférence sur le Désarmement qui avait commencé à Genève :

http://www.mtholyoke.edu/acad/intrel/interwar/fdr2.htm

Roosevelt s'inscrivait donc dans la politique de ses prédécesseurs, notamment de Hoover, oeuvrant pour un désarmement ou en tout cas pour une limitation des armements, chez les grandes puissances.


 

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