J’ai vérifié, il y a déjà eu une discussion à ce sujet
viewtopic.php?f=42&t=7092&hilit=causesLe sujet étant de la plus haute importante et loin d’être résolu, j’ouvre une nouvelle discussion en mentionnant l’aspect idéologique de la SGm, ce qui a été déjà mentionné dans la précédente discussion.
L’idéologie politique, en tant que facteur de guerre, n’a pas existé dans les guerres précédentes par contre les idéologies religieuses certainement, mais bien avant le 19è siècle, en tout cas en Europe occidentale. A l’exception…de la Suisse, qui en effet entama une guerre civile religieuse en plein 19è siècle…
Évidemment on peut mentionner les désirs de Hitler avec la prise de territoires sensés subvenir au grand Reich, pétrole, blé…il n’en reste pas moins que le nazisme est une idéologie proposant un type de société basé sur la dualité
maître-esclave, opposée à une autre idéologie basée sur la
domination d’une classe sociale sur une autre : prolétariat sur bourgeois avant que ces derniers disparaissent ou soient massacrés.
La constante d’une idéologie et de son application est toujours l’extrémisme. On parle souvent en France du massacre de la St Barthélémy et peu des excès des protestants, en particulier dans le vandalisme qui est un crime, cela a aussi été le cas en Suisse (je suis protestant)
C’est ce qui s’est passé avec l’idéologie communiste en 1917. Sans rentrer dans les détails que l’on connaît, il s’avère que l’entier de la bourgeoisie et de la noblesse a été d’une façon ou d’une autre exclu de la société russe. Ce qui leur est arrivé est parvenu à la connaissance de la classe bourgeoise des démocraties. On n’arrivera jamais à rien en histoire si l’on est incapable de se mettre à la place d’une communauté, y compris si l’on ne partage pas ses idées. Lorsqu’on promeut la lutte de classe on engendre une déclaration de guerre si cette lutte passe de la défense du prolétariat à sa prise de pouvoir avec les idéologues. Si l’on donne le pouvoir à l’un on l’enlève à l’autre, c’est basique. Il est donc compréhensible que la classe bourgeoise n’allait pas rester passive face aux déclarations de guerre des communistes. Cette classe s’est donc mise en état de guerre et ceci au-delà des frontières; à
l’internationale communiste a répondu
l’internationale capitaliste et ceci en partie en dehors du pouvoir et du contrôle des États démocratiques. Les banquiers internationaux, la banque de règlements internationaux à Bâle (BRI)
Voici un exemple des intentions communistes en 1940 et en Suisse, extrait :
Nous sommes radicalement opposés à l'armée bourgeoise. Ce qu'on appelle notre armée est une partie de l'appareil de domination et d'Etat de la bourgeoisie, une partie de la guerre impérialiste. Notre but est de lui nuire, de la désagréger, de la détruire. Nous sommes des antimilitaristes révolutionnaires et communistes "Il s’agit là bel et bien d’une déclaration de guerre à une classe sociale et ceci en pleine menace allemande.
Qu’a donc fait cette classe bourgeoise, dans les années 30, pour contrer le communisme ? D’abord elle a forcément viré à droite tant il est vrai que la loi de la nature oppose toujours un extrémisme à un autre. En clair le pacifisme est rarement une réponse, mais cela est arrivé.
Plus concrètement cette classe a lorgné bien évidemment du côté de celui qui manifestait sa plus grande haine du communisme : Hitler. Et donc dans le grand secret, elle lui a apporté son soutien financier. C’est là le mérite de l’historienne Annie-Lacroix Riz de montrer cette réalité mais évidemment pour la condamner. Elle n’est pas la seule il y a également l’historien belge Jacques Pauwels (le mythe de la bonne guerre)
http://www.livresdeguerre.net/forum/sujet.php?sujet=706Mais là encore Pauwels refuse totalement de tenir compte de la menace communiste et il ne voit qu’une déclaration de guerre des capitalistes à l’encontre du communisme, sans menace de ces derniers.
Au fond, encore aujourd’hui il est pour le moins étrange, que le seul pays reconnaissant officiellement (rapport Bergier) que des banques aient accordé des prêts à l’Allemagne, est la Suisse. Même la gauche suisse avale cette couleuvre. Jamais on entendra officiellement de la part des Américains, des Britanniques et des Français, pareille reconnaissance et pourtant…
Je montrerai enfin à quel point ce sujet reste tabou avec l’épisode de l’enlèvement de Berthold Jacob
http://www.livresdeguerre.net/forum/con ... rl=bertoldIl y est dit que cette personne désirait parler du réarmement allemand. Où trouve-t-on un quelconque intérêt, de la part des historiens, sur ce qu’a déclaré Berthold en Suisse ?
Pourquoi le sujet est tabou ?
Essentiellement parce qu’il entache le principe de base du communisme qui se veut être une doctrine humaniste. Cependant aujourd’hui la gauche, ne parlons pas des communistes ultra minoritaires, n’arrive pas à concilier sa reconnaissance des crimes communistes, quelle ne nomme pas de ce nom (stalinisme ou bolchévisme) commis en URSS avec le bien fondé de la lutte de classe. On y ajoute à la fois la discordance entre la fierté de la victoire communiste sur le nazisme avec la reconnaissance des crimes.
Partant de ce constat il est clair qu’il est difficile d’admettre qu’une classe sociale, bourgeoise, puisse avoir peur et mettre en place des moyens pour combattre ceux qui ont décimé les leurs en Russie.
C’est un sujet que l’on ne devrait pas escamoter, celui de la toute puissance des idéologies sur le comportement humain entraînant, comme l’a montré la Seconde Guerre mondiale des contre idéologies plus monstrueuses, comme le nazisme et dans un degré inférieur, le fascisme. Le nazisme n’est pas le fascisme, seul Staline le pensait.