Gregory Boyington

Ne a Cœur d Alene, dans l Idaho, le 4 decembre 1912, Gregory Boyington s engagea dans le Marine Corps en 1930. Age de pres de trente ans au moment de l entree en guerre des Etats-Unis, l aviateur fut, en raison de son experience et de ses nombreuses heures de vol dont il etait titulaire, affecte dans l American Volunteer Group qui combattait les japonais en Birmanie.
Volant sur Curtiss P40 Tomahawk, boyington fut jete dans la melee au dessus de Rangoon, puis se battit a Mandalay et a K’ouen ming.
Des le debut de l anee 1942, l officier americain etait credite de six victoires, toutes obtenues contre des chasseurs nippons.
Quand l AVG de Claire Chenault fut dissous, l as revint a son corps d origine, ou il dut accumuler les demandes avant de pouvoir piloter de nouveau. Il dut tout d abord servir, en attendant d etre autorise a voler, a bord d un batiment de guerre expedier vers les iles Salomon en janvier 1943. Assurant les fonctions d officier d operations, Boyington ne vivait que pour reprendre sa place en premiere ligne. Ne se decourageant jamais, il reussit, apres de nombreuses demandes, a obtenir une mutation dans une unites operationnelle.
Affecte au Squadron VMF 222, qui etait alors engage dans le secteur de Guadalcanal, il en fut l officier en second, et en assuma le commandement quand il passa au grade superieur. En depit des nombreuses sorties qu il effectua a bord des Wilcat dont son unite etait equipee, l aviateur ne put abattre aucun avion ennemie.
Ayant quitte le VMF 222, rapatrie en Australie, Boyington eut l idee de constituer, avec des pilotes sans affectation ou en disponibilite, une nouvelle formation. Ses superieurs lui donnerent leur accord, mais refuserent l appellation de « Batards de Boyington » que le bouillant officier voulait attribuer au Squadron qui lui avait ete confie, le VMF 214.
Faute de mieux, Boyington se contenta de « Bete noire ».
Le premier combat auquel prit part le VMF 214 fut des plus difficiles, puisqu il opposa une vingtaine de Corsair americains a trente Zero au dessus de Ballale. A lui seul, Boyington descendit cinq appareils ennemis.
Des lors, les victoires de celui que ses hommes appelaient « Papy » ne se compterent plus et se succederent a une cadence de plus en plus rapide. Au cours d un engagement qui se deroula le 17 octobre 1943 au dessus de Kahili, les vingt six Corsair de Boyington parvinrent a abattrent vingt Zero.
L experience du commandant du VMF 214 devint si etendue que l officier semblait anticiper toutes les manœuvres de l adversaire. Ce qui lui valut un jour cette reflexion d un de ses pilotes :
« - Je sais toujours quand nous allons engager le combat, parce que vous enfoncez toujours votre casque et jetez votre cigarette. »
Ayant remporte plus d une centaine de victoires homologuees - dont vingt pour Boyington-, le VMF 214 revint a sa base d Espiritu Santo, ou il devait gouter un repos bien merite.
Repartis au combat un mois plus tard, Boyington et ses pilotes poursuivirent leurs raids et leurs missions d escorte de bombardiers, en particulier de B 24 Liberator. Au cours d une sortie de ce type, le 25 decembre 1943, l as americain surpritplusieurs Zero au dessus de Rabault et ne rompit le combat qu apres en avoir expedie deux en mer. Deux jours plus tard, toujours sur Rabault, il remporta sa vingt cinquieme victoires, mais dut revenir d urgence a sa base en raison d ennuis mecaniques, une importante fuite d huile genait son pilotage.
A cette epoque, Boyington avait presque atteint le score d Eddie Rickenbacker, l as des as americains de la Grand Guerre. Seul Bob Johnson, qui se battait sur le theatre europeen, avit un palmares superieur au sien.
En cette fin d annee 1943, la fortune, qui jusque la avait souri au pilote de chasse du Marine Corps, sembla l abandonner.
Au cours de la journee du 3 janvier 1944, en effet, lors d une recontre avec une douzaine de Zero dans le sectuer de Rabault, Boyington, accompagne de son allier, descendit tout d abord , a 360 m de distance , l un des chasseurs ennemis. Pris en chasse, les deux pilotes americains furent abattus l un apres l autre. Boyington parvint cependant a s extraire de son habitacle et a se parachuter peu de temps avant que son appareils ne s abime dans les flots. L as recuperait a peine que les appareils adverses se mirent a le mitrailler, le laissant pour mort.
Grievement blesse, Boyington reusit a gonfler son dinghy et fut receuilli peu apres par un sous marin japonais en patrouille.
Touche par des eclats aux bras et aux jambes, la cheville brisee par un projectile de 20 mm, l aine traversee par une balle d un calibre plus faible, l aviateur fut expedie au Japon. Il ne devait recouvrer la liberte qu apres la fin de la guerre avec le Japon, en septembre 1945. a son retout aux Etats-Unis, il fut accueilli en heros.
Ayant recu quelques unes des decorations americaines les plus prestigieuses, Gregory Boyington, s adaptant mal au temps de paix, s adonna a la boisson. Chasse du Marine Corps pour inconduite, il se retrouva sans emploi et sombra dans l alcoolisme.
Ayant surmonte cette crise, grace a une force de carctere hors du commun, il recommenca a voler qu bout d une dizaine d annees, en 1955, et retrouva une situation dans les affaires.

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LA photo de Boyington: