Il faut reconnaître qu'il est très difficile d'évaluer si un procès a été équitable ou "jugé par avance", est-ce qu'une sentence était juste... Est-ce qu'une exécution a été ratée intentionnellement, est-ce par sadisme que l'on a laissé agoniser des fusillés...
Cependant j'ai trouvé un cas particulièrement intéressant.
Jean Lacipieras évoque la période de la Libération. De nombreuses munitions sont laissés à l'abandon. Des manipulations hasardeuses provoquent des explosions parfois meurtrières. A tord comme à raison, certains de ses accidents sont interprétés comme de possibles actions de Collaborateurs qui mèneraient des actions de combat d'arrière garde ou tout simplement essaieraient d'éliminer des témoins de leurs actions durant l'Occupation. Tout cela amène les FFI a prendre des otages parmi de supposés (car non jugés) collaborateurs et miliciens et à les exécuter.
Il ne s'agit pas d'actes de vengeance incontrôlée. Jean Lacipieras produit en pièce à conviction le
document officiel des FFI informant personnellement des familles que leur parent a été fusillé en tant qu'otage.
"26 Septembre 1944
Madame j'ai le profond regret de vous informer que votre mari XXXX pris comme otage le 23 septembre 1944 par l'Etat-Major FFI a été fusillé le même jour
Veuillez agréer, Madame, mes salutations très distinguées.
Le Capitaine xxxx, Commandant-Major de la caserne Montcalm"
(Le nom du fusillé a été occulté par Jean Lacipieras, le nom du Capitaine est partiellement lisible (qualité de la reproduction)
C'est la première fois que j'entends parler d'otages pris à titre de représailles et fusillés par les autorités de la Libération. Cas rare ou affaire embarassante que l'on préfère dissimuler?