bonjour à tous
les bombardements subis par cette commune célèbre dans nos annales militaires me laissent pantois
c'est la ville la plus sinistrée du département
Quel en est la raison ?
je suppose que c'est le noeud ferroviaire important (gare de triage) qui ravitaillait le front Normand pour les Allemands
je vais regrouper ci-dessous les articles trouvés
ci dessous une info geneanet
Le cas de Saint-Cyr l’Ecole
Le principal bombardement eut lieu à l’été 1944.
Au matin du 25 Juillet, 94 bombardiers sont préparés pour effectuer un raid au dessus de l’Allemagne.
En fin de matinée, cette mission est annulée, au profit de l’objectif Z756 (“Saint-Cyr près de Versailles” selon la liste des numéros opérationnels établie par le Ministère de l’Air britannique en novembre 1943).
Une modification est ordonnée concernant le chargement des avions: “bomb load ‘Cookie’ but NO delay bombs” (des bombes de type Cookies – bombes de 2 tonnes à haut pouvoir déflagrant – mais pas de bombes à retardement, le “no” étant souligné).
C’est un véritable déluge de bombes qui s’abat sur la ville : plus de 500 tonnes en seront larguées.
Saint-Cyr-l’Ecole fut détruite à 92 % par les bombardements. Seuls 25 immeubles sur 1131 sortent indemnes du déluge de feu essuyé par la ville, qui fait plus de trois cents victimes.
autre lien Source : Saint-Cyr-l'École en lumière, éditions du Cherche-Midi, 2017.[/i]
Les bombardements de juillet 1944 et la destruction de Saint-Cyr-l'École.
Quand on veut citer des villes françaises ayant particulièrement souffert des bombardements alliés lors de l'invasion du Continent en 1944,
les noms habituels sont Caen, Saint-Lô, Coutances, Carentan, Cherbourg-Octeville, Lisieux (détruite à 80%),
mais qui pense à la petite ville de Saint-Cyr-l'École, détruite à 92% - c'est-à-dire rayée de la carte ?
Rappelons les faits.
Fin juin 1944, les Alliés piétinent dans leurs têtes de pont normandes.
Le général Montgomery décide de dégager l'Est de Caen et lance ses chars, le 18 juillet, dans l'opération Goodwood.
Mal préparée, l'attaque est repoussée par les Panzer de la Wehrmacht, avec de nombreuses pertes en hommes chez les Anglais.
Pour sortir de l'enlisement, les Américains lancent à leur tour, fin juillet, l'opération Cobra : les chars de la IIIe armée du général Patton doivent se ruer vers le sud,
Coutances, Avranches, la Bretagne et le Maine.
Mais, auparavant, le 25 juillet, l'attaque est précédée d'un bombardement, proprement monstrueux, de l'aviation américaine sur un quadrilatère bien défini
- et lieu prévu de la percée : la défense allemande doit être annihilée.
Tout le monde connaît la suite de l'histoire et l'avancée victorieuse des chars de Patton.
Mais que vient donc faire là la petite ville de Saint-Cyr-l'École, qui comptait moins de huit mille habitants en 1939, et qui s'étale à l'ouest immédiat de Versailles ?
Un point d'Histoire.
Vers 1900, le Brésilien Santos-Dumont, installé en région parisienne, décide de quitter le domaine des dirigeables pour s'attaquer à celui des plus lourds que l'air.
Il lui faut une piste d'expérimentation.
Le hasard veut qu'une bande de terre établie sur un ancien étang asséché, de 600 à 700 mètres de long et située entre Saint-Cyr et Bois-d'Arcy, corresponde à ses besoins. L'expérimentateur brésilien fait rapidement des émules.
Quelques années plus tard, Saint-Cyr-l'École se retrouve au cœur de l'innovation aéronautique avec la création d'un Institut aérotechnique et la présence de plusieurs aéro-clubs.
Les années passent ; l'aéronautique progresse ; les guerres se succèdent.
Arrive le temps de l'Occupation.
La ville possède une base aérienne en bonne et due forme avec une quinzaine de hangars au contenu hautement stratégique :
c'est le dépôt central de matériel de la Luftwaffe... pour toute la France !
C'est une cible de choix.
En avril 1944, les Anglais bombardent la base.
Puis à nouveau le 22 juin, avec cette fois des dégâts importants sur la ville, notamment la mairie et l'église (dédiée au Sacré Cœur de Jésus) construite en 1898.
Mais, en juillet 1944, le sort s'acharne sur la cité : il faut sécuriser l'opération Cobra, donc empêcher les Allemands de faire parvenir des renforts.
Malheureusement, Saint-Cyr-l'École est l'un des points névralgiques de cette sécurisation.
En tant que lieu de jonction routier et ferroviaire, c'est par là que transite le trafic en direction de la Bretagne et du sud du Cotentin.
C'est donc par là que passeront d'éventuels renforts blindés ennemis.
Si l'on ajoute à ces voies de transit la base aérienne et son imposant matériel, si l'on note encore la station de radioguidage de l'Institut aérotechnique
ainsi que l'École militaire avec sa garnison allemande et tout son équipement, les bombardiers alliés n'ont que l'embarras du choix...
Il convient donc de tout raser avec des bombes classiques et des bombes incendiaires à retardement.
Le 25 juillet, le même jour que le bombardement massif américain dans le Cotentin, le Bomber Command de la Royal Air Force lance une centaine d'appareils au-dessus de la ville.
450 tonnes de bombes sont larguées.
Au milieu des décombres, un gigantesque incendie, provoqué par les bombes incendiaires, se déclare et fait rage pendant cinq jours.
Ce qui n'a pas été détruit par les explosions l'est par le feu.
Les pompiers saint-cyriens, versaillais et allemands sont à pied d'œuvre, mais, au final, 92% de la ville sont détruits.
Saint-Cyr-l'École n'offre plus qu'un spectacle d'apocalypse.
On dénombra plus de 300 morts. Sur les 1130 bâtiments et immeubles, seuls 25 sont encore debout.
Source : Saint-Cyr-l'École en lumière, éditions du Cherche-Midi, 2017.