Un témoin déclare:
« A l'intérieur de cette église ébranlée, tourmentée, bouleversée, le spectacle est hallucinant.
Une odeur âcre de chair brûlée, se dégage des décombres et prend à la gorge ; des cendres, des restes humains crient la fin lamentable de ces malheureuses victimes.
Ici, de pitoyables petites mains d'enfants gisent éparses sur les dalles ; là, on découvre des pieds de pauvres gosses qui n'ont pas entièrement été consumés.
Dans le confessionnal on peut voir, épargnés par le feu, les cadavres émouvants de deux tout petits se tenant par le cou. Ils portent des traces de balles de revolver dans la nuque.
Non loin de là, le corps d'une jeune institutrice gît au milieu des misérables restes de ses petits élèves.
Un mari, soudain, reconnaît sa femme! Celle-ci, dans une attitude d'épouvante, tient étroitement embrassée une de ses parentes. Il s'approche et veut les séparer ; mais, à peine sa main a-t-elle effleuré leurs épaules qu'à ses yeus horrifiés les deux cadavres s'effondrent subitement et disparaissent en poussière.
Des reconnaissances déchirantes ne cessent d'avoir lieu. Un habitant d'un village voisin et dont un enfant âgé de 9 ans n'était pas rentré de l'école la veille retrouve son petit cadavre affreusement défiguré. »
NiCeOn3-_` a écrit:A ce sujet, je possède un livre sur Oradour s/ Glane : « Oradour-sur-Glane. Vision d'épouvante. ». Je vous le conseille vivement si vous ne le possédez pas encore.
J'ai aussi relevé un témoignage extrèmement poignant d'un des premiers à voir Oradour-s/-Glane après l'horreur:Un témoin déclare:
« A l'intérieur de cette église ébranlée, tourmentée, bouleversée, le spectacle est hallucinant.
Une odeur âcre de chair brûlée, se dégage des décombres et prend à la gorge ; des cendres, des restes humains crient la fin lamentable de ces malheureuses victimes.
Ici, de pitoyables petites mains d'enfants gisent éparses sur les dalles ; là, on découvre des pieds de pauvres gosses qui n'ont pas entièrement été consumés.
Dans le confessionnal on peut voir, épargnés par le feu, les cadavres émouvants de deux tout petits se tenant par le cou. Ils portent des traces de balles de revolver dans la nuque.
Non loin de là, le corps d'une jeune institutrice gît au milieu des misérables restes de ses petits élèves.
Un mari, soudain, reconnaît sa femme! Celle-ci, dans une attitude d'épouvante, tient étroitement embrassée une de ses parentes. Il s'approche et veut les séparer ; mais, à peine sa main a-t-elle effleuré leurs épaules qu'à ses yeus horrifiés les deux cadavres s'effondrent subitement et disparaissent en poussière.
Des reconnaissances déchirantes ne cessent d'avoir lieu. Un habitant d'un village voisin et dont un enfant âgé de 9 ans n'était pas rentré de l'école la veille retrouve son petit cadavre affreusement défiguré. »
®Oradour-sur-Glane. Une vision d'épouvante.
p.89-90
M.Bapt, médecin inspecteur de la santé, qui a été une des premières personnes ayant pénétré dans Oradour, après la tragédie, a dépeint de façon fort saisissante l'aspect qu'offrait la cité martyre à ce moment-là:
« Vision d'apocalypse. Cette petite cité riche et coquette où vivait une population paisible et laborieuse, qui était restée fidèlement attachée à ses traditions limousines, n'était plus qu'un amas de ruines et de cendres. Des pans de murs calcinés sur lesquels on pouvait lire encore l'enseigne d'un restaurant, d'une épicerie, des monceaux de matériaux de toutes sortes : briques, ferailles, verres, etc..., encombrant les rues çà et là ; des poutres maîtresses de vieilles demeures du XVe siècle brûlant encore ou rongées par le feu ; des hirondelles sillonnant, rapides, inquiètes, les rues et les places, cherchant au milieu de ces ruines leurs nids à jamais détruits ; des chiens fidèles et craintifs couchés dans les décombres de leurs maisons, fuyant lentement la queue basse, à notre approche revenant obstinément reprendre leur place dés que nous nous sommes éloignés ; des animaux de basse-cour, lapins, poulets, canards échappés de leurs clapiers ou de leurs toits et surpris de cette liberté inconnue, courent dans les jardins paisibles où une moisson de fleurs s'épanouit au soleil ; des boeufs, des vaches qu'on retrouve couchés dans leurs étables détruites, à leur place habituelle, au milieu des décombres, et parmi toutes ces ruines, la vieille église et sa tour carrée, flanquée d'échauguettes, le toit effondré, les murs léchés par les flammes, recouverts de larges traînées de suie, les statues et les autels mutilés, le sol jonché de décombres où l'on retrouve, à côté des objets de culte, une masse de bronze, tout ce qui reste des cloches que le feu a fondues et, sur les murs, des traces de balles.
Voilà tout ce qui reste d'Oradour, ou plutôt non, car il reste encore dans ces ruines des cadavres, une foule de cadavres d'hommes, de femmes, d'enfants, une population tout entière, 700, 800, peut-être plus.
A l'intérieur des habitations les objets de métal, seuls, subsistent encore, mais dans quel état! C'est ainsi qu'on peut voir, un peu partout, des ustensiles de ménage, brisés, déformés, des bicyclettes tordues par l'effet de chaleur.
Dans les granges, les corps des suppliciés incomplètement carbonisés gisent parmi les décombres. Ils offrent aux regards épouvantés l'aspect de tragiques statues de bronze.
Devant tant de dévastations et de deuils on demeure confondu. Personne ne peut retenir ses larmes.
Quelques groupes se dirigent vers l'église. On ne retrouve que des ruines âpres et tragiques. La toiture a complètement disparu. Son clocher dresse désespérément vers le ciel deux longs bras nus et désolés... comme pour une ultime déchirante prière. »
Mgr Rastouil, évêque de Limoges, fait l'émouvant récit suivant:
« Surprises... et enseignement. Sur le flanc extérieur de l'église le crucifix de mission est intact, tout argenté d'aluminium récemment passé.
A 50 mètres de l'église, sur la façade d'une maison incendiée, accrochée au mur brûlé, une deuxième croix en bois, reste debout et dessus, Lui, toujours Lui, le Christ aux bras étendus sur les ruines.
Nous pénétrons dans l'église... Les statues brisées gisent sur le sol, mais surprise encore et enseignement: face à l'autel gauche, deux statues sont absolument intactes: celle de N.-D. de Lourdes, et à trois ou quatre mètres, celle de Bernadette tournée vers Marie et en prières. »
NiCeOn3-_` a écrit:M.Bapt, médecin inspecteur de la santé, qui a été une des premières personnes ayant pénétré dans Oradour, après la tragédie, a dépeint de façon fort saisissante l'aspect qu'offrait la cité martyre à ce moment-là:
« Vision d'apocalypse. Cette petite cité riche et coquette où vivait une population paisible et laborieuse, qui était restée fidèlement attachée à ses traditions limousines, n'était plus qu'un amas de ruines et de cendres. Des pans de murs calcinés sur lesquels on pouvait lire encore l'enseigne d'un restaurant, d'une épicerie, des monceaux de matériaux de toutes sortes : briques, ferailles, verres, etc..., encombrant les rues çà et là ; des poutres maîtresses de vieilles demeures du XVe siècle brûlant encore ou rongées par le feu ; des hirondelles sillonnant, rapides, inquiètes, les rues et les places, cherchant au milieu de ces ruines leurs nids à jamais détruits ; des chiens fidèles et craintifs couchés dans les décombres de leurs maisons, fuyant lentement la queue basse, à notre approche revenant obstinément reprendre leur place dés que nous nous sommes éloignés ; des animaux de basse-cour, lapins, poulets, canards échappés de leurs clapiers ou de leurs toits et surpris de cette liberté inconnue, courent dans les jardins paisibles où une moisson de fleurs s'épanouit au soleil ; des boeufs, des vaches qu'on retrouve couchés dans leurs étables détruites, à leur place habituelle, au milieu des décombres, et parmi toutes ces ruines, la vieille église et sa tour carrée, flanquée d'échauguettes, le toit effondré, les murs léchés par les flammes, recouverts de larges traînées de suie, les statues et les autels mutilés, le sol jonché de décombres où l'on retrouve, à côté des objets de culte, une masse de bronze, tout ce qui reste des cloches que le feu a fondues et, sur les murs, des traces de balles.
Voilà tout ce qui reste d'Oradour, ou plutôt non, car il reste encore dans ces ruines des cadavres, une foule de cadavres d'hommes, de femmes, d'enfants, une population tout entière, 700, 800, peut-être plus.
A l'intérieur des habitations les objets de métal, seuls, subsistent encore, mais dans quel état! C'est ainsi qu'on peut voir, un peu partout, des ustensiles de ménage, brisés, déformés, des bicyclettes tordues par l'effet de chaleur.
Dans les granges, les corps des suppliciés incomplètement carbonisés gisent parmi les décombres. Ils offrent aux regards épouvantés l'aspect de tragiques statues de bronze.
Devant tant de dévastations et de deuils on demeure confondu. Personne ne peut retenir ses larmes.
Quelques groupes se dirigent vers l'église. On ne retrouve que des ruines âpres et tragiques. La toiture a complètement disparu. Son clocher dresse désespérément vers le ciel deux longs bras nus et désolés... comme pour une ultime déchirante prière. »
Mgr Rastouil, évêque de Limoges, fait l'émouvant récit suivant:
« Surprises... et enseignement. Sur le flanc extérieur de l'église le crucifix de mission est intact, tout argenté d'aluminium récemment passé.
A 50 mètres de l'église, sur la façade d'une maison incendiée, accrochée au mur brûlé, une deuxième croix en bois, reste debout et dessus, Lui, toujours Lui, le Christ aux bras étendus sur les ruines.
Nous pénétrons dans l'église... Les statues brisées gisent sur le sol, mais surprise encore et enseignement: face à l'autel gauche, deux statues sont absolument intactes: celle de N.-D. de Lourdes, et à trois ou quatre mètres, celle de Bernadette tournée vers Marie et en prières. »
®Oradour-sur-Glane. Une vision d'épouvante.
p.87-88-89
Pour répondre à Briard, je ne fais que recopier les témoignages.. C'est vrai que ça paraît très peu probable mais bon..
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