TORGAU : jonction des troupes russes et américaines en 1944

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour, je cherche des renseignements au sujet d'un prisonnier de guerre du nom de CATTAUD possiblement du STALAG IVD de Torgau, rapatrié pour raison sanitaire en France le 8 novembre à Évian. Il témoigna d'avoir vu en septembre-octobre 1944 ces prisonnières françaises du camp de concentration de Ravensbrück dont ma grande tante Marcelle Pardé (morte à Ravensbrück) à l'usine de munition de Torgau. Il fournit son nom et plusieurs autres aux autorités française dès décembre 1944.

Denis à Montréal

Bonjour Denis,
Il est peut-être judicieux de poser ta question dans la rubrique "Vos Recherches" tout en ouvrant un nouveau fil et tu seras plus enclin de recevoir des infos.

Bonjour,

Je pense que s'il n'y a pas de réponse c'est parce que ce n'est pas évident de trouver des infos. L'orthographe CATTAUD est rare. Dans les listes de prisonniers Gallica on n'en trouve pas, contrairement à CATEAU, CATTEAU ou CATAUD.
Il faudrait au minimum un prénom et idéalement une date et un lieu de naissance.

Merci Yvonnick. J'ai effectivement vu au moins un CATEAU dans un autre STALAG mais la clef serait sans doute de trouver une liste des prisonniers qui sont passés par le STALAG IV D de Torgau (ou par un des STALAG IV de la région) dans les derniers 6 mois de 1944. Cela réduirait les candidats. Si un seul des prisonniers du STALAG IV D s'appelle CATEAU, CATTEAU ou CATAUD, c'est lui. Malheureusement, je n'ai pas d'autres informations sinon qu'à son retour, il fut soigné à Aix-les-Bains où il était encore en décembre 1944.
Les prisonniers de guerre français de Torgau furent fortement émus par l'arrivée de ces 500 françaises concentrationnaires début septembre 1944. Les yeux de plusieurs de ces hommes se mouillèrent de larmes et ils furent tout ce qu'il purent pour aider ces pauvres compatriotes. Il est intéressant de savoir que des listes de noms furent vraisemblablement assemblées puis conservées par les prisonniers pour que ceux ci puissent ramener un jour au pays des nouvelles de ces femmes condamnées à l'oublie sinon à la mort. Les refus de travail et les sabotages des détenues françaises vont entrainer leur départ de Torgau après seulement cinq semaines là-bas. Les Allemands choisissent de punirent 250 de celles-ci, les plus rébarbatives, dont ma grande tante, en les renvoyant à Ravensbrück et de là au camp de Königsberg, un lieu d'épouvante d'où presque personne ne revint. Simone Plessis, la jeune camarade de combat qui voulut par loyauté y suivre ma tante s'y retrouva et revint mourir à Ravensbrück en mars. Ma grande tante, pas en état de se rendre à Königsberg, mourut en janvier à Ravensbrück.

Denis