Je viens de le découvrir....grâce à toi.Tyanne a écrit:Tu en avais entendu parler à Rennes, ou tu l'as découvert au fil de tes recherches ?
Kristian Hamon a écrit:Exact Brehon.
A la Libération, Margueritte va d'ailleurs servir de camp de détention pour les nationalistes bretons du PNB ou de la Formation Perrot en instance de jugement. La détention préventive va durer de six à huit mois pour certains. Au point que Yann Fouéré, qui y a séjourné quelques mois, dans un ouvrage paru après-guerre parlera de "Camp de concentration" ! Fallait oser quand même.
Pauvre Fouéré, le "patriarche du mouvement breton" à qui l'on vient de mettre cent bougies sur son kouign aman. Un vrai caméléon breton. Maréchaliste convaincu en 40, se voyant même gouverneur général de la province Bretagne, en jouant de l'épouvantail PNB, achète ensuite le journal La Dépêche de Brest avec l'accord des Allemands, puis propose ses services au commissaire régional de la République Le Gorgeu à la Libération ! Lequel ne s'en laisse pas conter et l'envoie au camp Margueritte. Qu'à cela ne tienne, il remet ça le 27 octobre 1944 en signant, avec Florian Le Roy, une pétition adressée au général de Gaulle après son discours du 14 octobre au peuple français : "Les signataires dénoncent leur détention inutilement prolongée : « Si l’on peut estimer que nous nous sommes trompé peut-être dans nos opinions politiques, nous sommes prêts à travailler à cette union de tous les Français à vous aider et à briser ceux qui voudraient y mettre obstacle. »
En clair, si vous voulez des noms...
brehon a écrit:Je viens de le découvrir....grâce à toi.Tyanne a écrit:Tu en avais entendu parler à Rennes, ou tu l'as découvert au fil de tes recherches ?
Tyanne a écrit:Ah désolée, j'ai cité l'article sans vraiment visiter le site
Autre camp de Rennes : le camp Margueritte (avec deux t), à proximité de la caserne du même nom, au sud de Rennes.
Ce camp fut affecté à l’armée britannique en avril 1940, au titre des réquisitions alliées. Le camp fut récupéré par les autorités allemande dès l’été 1940. Elles y construisirent des baraques pour y enfermer des internés administratifs jusqu’au 3 août 1944. Il n’existe pas d’archives sur cette période, seul l’épisode des otages de la baraque 14 de juin-juillet 1944 est connu (voir l’article d’Yves Ranou cité p. 20). Juste avant la Libération , ce camp aurait abrité 300 personnes, dont la majorité furent transférés en Allemagne par les convois des 1er et 2 août 1944 (tous les chiffres sur les effectifs en 1944 proviennent de deux rapports d’août 1944, 1439 W 19).
En revanche, la période qui s’ouvre avec la libération de Rennes (4 août 1944) est très bien documentée. Le camp Margueritte est utilisé pour les internés administratifs suspects de collaboration, rejoints en janvier 1945 par des Allemands du Bas-Rhin et en juin 1945 par des civils allemands venant de camps américains. On compte 940 internés en novembre 1944, 1250 en avril 1945, 930 en décembre 1945. Les civils allemands sont transférés à Pithiviers en janvier et février 1946. Le camp est fermé le 28 février 1946.
Sources d’archives : 46 W 1-37
134 W 37-38
4 W 11
32 W 129, 138-144
40 W 23
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