Dog Red a écrit:Dans le cas présent, qu'entendez-vous par : "... ces archives allemandes qui ont opportunément traîné..." ?
frontovik 14... maintenant Dog Red.... Quel honneur d'être interrogé par les "modos"
Heureusement que vous êtes là !
Donc, Dog Red, voici ma réponse :
Les archives allemandes exploitées par Paxton sont des prises de guerre des Américains, microfilmées et conservées à Washington.
Des prises de guerre ?... Où ?... dans un endroit où il fallait les trouver ?
Ce n'est peut-être pas réellement le cas, mais il m'est permis de l'imaginer... Cela dérange ?.
Il faut se rappeler que Paxton n'avait pas d'autre solution à exploiter que ces archives ou la mémoire trouvée dans les bibliothèques. Pourquoi... parce qu'à Paris, les historiens, y compris Paxton, se sont heurtés aux mêmes interdits.
Autre chose m'a intrigué...
L'exploration des archives allemandes étant faite, le cadre étant défini, il n'y avait nulle raison d'y revenir..
Or, il y a eu plusieurs versions de
l'interprétation de Paxton, car c'est bien d'une interprétation dont il s'agit.
La première édition en 1972 a été traduite par la mère de Jean-Pierre Azéma.
Puis, dès l'année suivante, c'est l'Autrichien Stanley Hoffmann qui présente sa traduction et juge lui-même le débat sur l'occupation "encore embarrassé". ??
Ensuite l'édition de 1997 est revue par Denis Peschanski, Henri Rousso, Patrick Weil et Michel Winock...
Ce sont "les autres" selon le terme de frontovik 14.
Dans la préface de cette édition, ce ne sont pas les "preuves" issues des archives allemandes qui priment, c'est l'attachement à ruiner la relation de Robert Aron et sa collaboratrice Georgette Elgey.
Enfin, il faut rappeler en cette année 1997, les couacs de Paxton à la barre du tribunal de Bordeaux, lors du procès de Maurice Papon.
En conclusion je livre mon opinion sur un "Vichy" de Paxton qui repose sur une interprétation peu critique des archives allemandes et une méconnaissance des réalités françaises.
Bonne nuit !
Roger