blitztransport

[dynamo]

A plusieurs reprises, j'ai lu, que des troupes et du matériel avaient été acheminés sur un secteur déterminé par blitztransport.
Je pense avoir compris qu'il s'agissait d'établir une priorité ferroviaire à certains convois.
Ce dispositif était il étendu et organisé à d'autres mobilités ?

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour Patrick, c'est tout à fait exact, le "Blitztransport" était un programme allemand de services ferroviaires spéciaux tout au long de la guerre pour le mouvement du personnel et de l'équipement directement vers leurs destinations, même si cela signifiait des retards et des perturbations pour d'autres services.
Maintenant est-ce que ce système à été étendu et utilisé dans d'autres services ???

[dynamo]

Merci Prosper,
j'ai lu que Model avait fait venir des troupes à Arnhem lors de Market-garden dans le cadre du blitztransport et que cela avait eu de l'efficacité.
Je ne connaissais pas ce mode opératoire.
y a t'il un connaisseur sur le forum pour nous en parler ?
La logistique allemande a été décriée et accusée sur le plan opérationnel, mais, la fonction blitztransport semble bien efficace.

[Dog Red]

La logistique allemande a été décriée et accusée sur le plan opérationnel, mais, la fonction blitztransport semble bien efficace.

Je ne connais pas l'expression mais il semble donc qu'il s'agisse de donner l'absolue priorité à des trains par rapport aux autres.

Je n'en déduirais pas un gage d'efficacité logistique pour autant. Depuis 1914 (1870 déjà?), l'efficacité des chemins de fer Allemands pour le transport des troupes était connue. C'est le manque de moyens motorisés depuis les têtes de rail vers le front qui était le problème.

A défaut d'apporter un élément de réponse, je pose une question subsidiaire : durant la campagne de Normandie, il existait des itinéraires balisés par des panneaux indicateurs "NORMANDIE" de couleur rouge. Faisaient-ils partie du "Blitztransport" ?

Pour info, ci-après, le nombre de trains (Züge) nécessaires pour le transport et l'acheminement d'une Panzer-Division et d'une Panzergrenadier-Division Type 44. La composition de chaque train en nombre de wagons n'est pas précisée, mais, par recoupement, chaque train devait embarquer entre 800 et 1200 tonnes de chargement.

En dehors de la gestion du trajet, il y avait, à la fin du parcours, le problème de la gare d'arrivée, longueur du ou des quais, moyens locaux de déchargement (véhicules et blindés), les embouteillages probables - une catastrophe, lors de la mise en place finale de Wacht am Rhein (la Bataille des Ardennes, en décembre 1944) -, les voies de dégagement et d'acheminement final vers le secteur du front, la gestion horaire de ces embarquements et débarquements...

Pour le groupe de combat principal de la Panzer-Division, 70 trains (!), pour la Panzergrenadier-Division, 57!

[dynamo]

Pour le groupe de combat principal de la Panzer-Division, 70 trains (!), pour la Panzergrenadier-Division, 57!
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Merci pour les documents.
Le nombre de trains nécessaires pour déplacer une grande unité élimine de facto la notion de vitesse de l'éclair...
J'imagine que le blitztransport ne servait que pour des petites unités dont la spécialité ou les caractéristiques étaient indispensables dans un secteur donné.

[Dog Red]

Dans l'exemple d'Arnhem... je ne serais pas étonné qu'il s'agisse de l'envoi des Tiger II.

Dispersion, échelonnement et situation des unités, le 15 décembre (déclenchement de Wacht am Rhein) et 16 décembre 1944! Surlignés en blanc, les unités et Korps prévus, au jour J et heure H, sur la ligne d'attaque... on est mal, on est très mal! La plupart des formations blindées et motorisées avaient consommé la moitié de leurs dotations en carburant, rien pour rejoindre leur position de départ! Les voies ferrées étaient bouchées jusqu'à l'est de la Ruhr et les gares tellement encombrées, que les unités avaient du être débarquées au "diable vauvert".... Blitztransport... mon genou!! Et, pourtant il y avait des mecs expérimentés et compétents chargés de gérer le trafic militaire ferroviaire

Dans l'exemple d'Arnhem... je ne serais pas étonné qu'il s'agisse de l'envoi des Tiger II.

A Arnhem, ce sont les unités de StuGe, qui avaient fait le boulot. Les Tiger I & II étaient de véritables engeances; si on ne voulait pas bloquer la circulation des trains sur les deux voies, il fallait avant de les installer, à bord de leur wagons-plateaux spéciaux, sur les Tiger I, démonter une partie du train de roulement (galets de roulement extérieurs) et sur les Tiger I et II, installer les chenilles de transport et effectuer l'opération inverse à l'arrivée! A l'aller, çà pouvait encore le faire, mais, à l'arrivée à destination, c'était, souvent, le bordel assuré pendant plusieurs heures... et, il y a, même, des jours, où les trains de chenilles de combat, chargés sur un convoi séparé - pour accélérer l'acheminement de l'unité! -, n'arrivaient jamais à destination!

Lors des combats de Normandie,je me souviens qu'à Dreux la gare avait des voies presque en permanence encombrées de trains immobiles chargés de véhicules et de troupes........Il y avait des voies secondaires qui suivaient le cours de la Blaise et passaient juste derrière mon jardin à dix kilomètres de là,étrangement on ne voyait plus que de très rares trains les emprunter........six mois plus tôt la circulation y était bien plus intense..........en plus des trains civils,à petite vitesse,des wagons chargés de soldats allemands avec harmonicas et accordéons partaient vers Paris et l'Est.....