Extraits d'un vieux (1921!) manuel d'instruction de l'Armée française, les quelques pages relatives au mortier Stockes, calibre 8,34 mm, "emprunté" aux Brits.
Quelques temps plus tard, la branche "Armement" de la firme française Brandt - la même, dont une des branches deviendra, à dater de 1924, le spécialiste de l'électro-ménager - avait développé une toute nouvelle version nationale, qui entrera en production sous la désignation Modèle 27, puis 27/31, après quelques modifs supplémentaires , au tout début des années 30. Il n'y avait pas photo entre le mortier Stokes de la Der des Ders et celui, ensuite, produit par Brandt, sauf l'esthétique générale, le principe de fonctionnement et le "calibre". Là, où le premier cité balançait, au mieux ses pélots, avec un manque notoire de précision, à 1900 m, le Brandt, lui, expédiait ses torpilles légères à 3200 m, avec une précision des plus satisfaisantes! Déjà, si l'armée française avait demandé la mise au point d'un nouveau modèle, en sortie de conflit, alors qu'on serrait le kiki aux budgets militaires c'est bien qu'il y avait une raison, disons "majeure"!
Au passage, c'est bien le modèle Brandt 27/31, dont la vente de licence avait fait florès en URSS, aux USA, dans l'entre-deux-guerres, ou avait été, à la même époque, intégralement pompé par les Allemands, pour leur s.Gr.W. 34 ... qui rééditeront, durant la WW2, la méthode avec le mortier lourd soviétique de 120 mm, lui-même, dérivé du 81 mm Brandt.
Il n'y a rien qui ressemble plus à une torpille de mortier qu'une autre torpille de mortier, quelque soit ou était sa nationalité; en haut de l'ogive, se trouve une fusée à impact (assez basique) au dessin très caractéristique; il suffit de se référer au croquis que je viens de poster. Néanmoins, si on jette un coup d'oeil sur le cliché, en 5ème position - de haut en bas - dans le post N°11, on distingue très visiblement des fusées d'ogive bien franchouillardes, alors que sur leurs équivalents allemands, la forme de la fusée d'ogive est, elle, beaucoup plus évasée..
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Alors, après tout çà, il conviendrait de m'expliquer, pourquoi, même, les têtes explosives françaises "14-18", éventuellement, recyclées - notre Intendance militaire est assez radine pour réaliser ce genre d'exploit! - n'avaient pas posé de sérieux problèmes jusqu'en juin 1940. Il ne faut pas grand-chose comme nombre d'incidents de tir, pour rebuter, définitivement, un vieux stock; dans le domaine des accidents calamiteux, lourds en pertes humaines, dus à des erreurs ou des problèmes de stockage de munitions et charges propulsives, nous avons, largement donné, notamment dans la Royale.
En ce qui me concerne, j'ai tendance à y voir, durant l'Occupation, la "rapacité" allemande sur tout ce qui pouvait leur être utile, pour l'effort de guerre. Si çà se trouve, un vieux chef français de dépôt, à la veille de sa retraite, avait du, poliment leur signaler...
Houlala, avec ceux-là, faites gaffe, l'âge, c'est bon pour les bouteilles de pinard, mais, en aucun cas pour les explosifs! Résultat:
Ach, vieille ganache française trouillarde, qui ne connait pas les compétences allemandes! Dans l'hypothèse où la Heer aurait, elle-même, recyclé un vieux stock de torpilles "14-18" Stockes - il ne devait pas en rester des masses! -, c'est entièrement son problème et, seuls, les services allemands sont à incriminer.
On se gargarise, à plaisir, - surtout les maquettistes - de nos jours, avec les "conversions Becker" et assimilées, mais çà, c'est autre histoire. Elles avaient été, avant tout, conçues pour jouer les seconds rôles, en territoires occupées et un gros paquet des équipages, armés de ces "trapanelles" avait du pleurer leur mère, en juin 1944... le 7,5 cm Pak 40 ou le 10,5 cm le.FH 18M étaient certes efficaces, mais dès que la cochonnerie d'automoteur, qui leur servait de plate-forme, tombait en rade, c'était l'angoisse totale pour tenter d'obtenir des pièces de rechange!
En plus, ces s.Reihenwerfer (Sfl.) constituent, probablement, l'une des dernière idées "à la c.." des services "d'armement" de la Waffen-SS, orchestrés par l'autre imbécile de Himmler, qui avaient sévi, à la louche, jusque début 1943, avant que la Heer n'y mette le hola! Il n'en était sorti, jusque-là, aucune idée militaire intéressante à exploiter, mais, par contre, leur capacité de nuisance à retarder, bêtement, la mise en production rapide de certains matériels, elle, est avérée.