Post Numéro: 4 de JARDIN DAVID 13 Déc 2012, 08:04
Merci pour l'ouverture de ce fil !
Je partage l'argumentation de Bruno et la remarque d'Alfred : ce sont les appuis (renseignement, radio, coordination avec l'artillerie ou l'aviation, etc ..) qui donnèrent l'avantage décisif. Bien entendu nous pouvons aussi établir de savants tableaux d'effectifs et d'épaisseurs de blindage. Il y a des sommes d'érudition sur
http://www.atf40.fr ! Pour passionnés niveau "addiction forte", attention c'est contagieux.
Un combat de chars, ce n'est pas un combat de gladiateurs qui pénètrent de concert dans l'arène.
Et sur ce point, la préparation et la doctrine font la différence. Des points qui se travaillent en temps de paix (avant le Front Pop pour être clair) et par des manoeuvres d'ensemble. Ce que firent les Allemands, laborieusement et obstinément,
bien avant de disposer de chars. Ils utilisaient des "Attrapen" sortes de maquettes échelle 1 en bois et toile sur chassis de voitures ou poussés à bras. Réaction française : on en rigole ! Puis ils testèrent des matériels en URSS (merci Oncle Jo !) et finirent par construire les Pz I et II et puis ...
Bref, "ils" ont bossé et remis plusieurs fois l'ouvrage sur le métier. Nous ? On a théorisé.
Un exemple, pour faire le lien entre matériel et utilisation terrain : le B1bis, qui se glorifie d'une forte cuirasse était équipé d'un canon AC e tourelle (monoplace et mal fichue) ainsi que d'un 75 sous casemate a priori destiné à la destruction d'ouvrages. Ce concept (2 canons) est dans la lignée des chars forteresse multi-tourelles qui se sont toujours révélés incapables de valoriser leurs atouts. En effet, la coordination entre tourelles
avec mouvement de l'appareil est, en pratique, impossible. D'où les carcasses de gros chars russes en 1941.
Les Allemands ont aussi tâté du (quasi) gros tonnage. Ex : le proto Neubaufahrzeug testé en Norvège. Projet abandonné !
"Laisse faire le temps, ta vaillance et ton roi" (Le Cid)