Post Numéro: 12 de fortuiteur 13 Aoû 2012, 10:12
Pour revenir un peu sur les rockets utilisé sur les typhon et leur efficacités, voici un extrait de l'article "Le rôle de l'aviation alliée : mythe et réalité".
De très nombreux auteurs assurent que la contre attaque allemande à Mortain a été arrêtée par l'aviation seule et qu'il s'agit d'ailleurs là de la première offensive terrestre vaincue par l'arme aérienne. Les chiffres sont parlants, semble-t-il. La 2nd Tactical Air Force revendique la destruction ou la mise hors de combat de 140 chars allemands et la 9th US Air Force, de 112. Cela fait donc un total de 252 chars, chiffre impressionnant de perte pour 4 jours de combats (7 au 10 aout '44). Cependant, ces chiffres sont faux, tout simplement parce que, selon un compte rendu de l' OB West daté du 6 aout (message téléphoné de l'OB West au général Jodl), les allemands ont attaqué avec 75 panzers IV, 70 panthers et 32 sturmgeschutz, soit 177 chars ou assimilés. L'aviation alliée aurai donc détruit plus de chars que les Allemands en alignaient ...
En fait, dés les semaines suivant la bataille, les Alliés savaient déjà que c'était faux. Les Allemands ont perdu 46 chars pendant l'opération Luttich et sur ce total, les équipes de recherches alliées ont pu constater sur le champ de bataille, en examinant les épaves, que seulement 9 chars avaient été touché par l'aviation.
Les recherches faites après les combats sur les épaves capturées ont partout montré, dans la poche de Roncey comme dans celle de Falaise - Chambois, ou encore Mortain, que l'aviation n'avait pas joué un rôle déterminant dans la mise hors de combats des panzers. Ceci s'explique par plusieurs raisons : Tout d'abord l'armement de bord des avions est généralement bien adapté au tirs contre les véhicules non blindés, mais tout à fait insuffisant pour détruire un char : c'est le cas des mitrailleuses et des canons légers (20mm)des chasseurs bombardiers américains et britanniques. Les bombes légère ou lourdes, peuvent mettre hors de combats un panzer, mais seulement de un cas de coup au but, ce qui n'est pas fréquent.
Le cas des roquettes est bien particulier : leur puissance de destruction est largement suffisante pour détruire même un Tiger. En revanche, leur impact dans la bataille est surtout d'ordre psychologique, car leur précisions est très faible. D'après Gooderson, lors des essais effectués en Angleterre, la probabilité de toucher un char n'était que de 4% et encore il ne s'agissait que de cibles inertes et non défendues par la Flak. Dans les conditions réelles du combats, il n'est évident que ce chiffre très faible de 4% n'était pas atteint.