Post Numéro: 89 de Tomcat 07 Oct 2015, 15:48
Voilà ce que j'ai trouvé sur les blindages additionnels (
http://www.croixdefer.net/forum/showthread.php?tid=49) :
Les différents types de blindage additionnel utilisés sur les panzers.
Durant la seconde guerre mondiale, les armes antichars ont évoluées beaucoup plus vite que les chars eux même. Un blindage apposé d’usine sur un char devenait vite désuet et changer de tels paramètres sur les chaines de montage n’étaient guère envisageables au vue du rendement que devaient avoir celles-ci pour faire face aux nombres de plus en plus élevés de chars ennemis. La seule solution était de renforcer les blindages des panzers dans les ateliers de campagne régimentaires dès que ceux-ci étaient perçus. Les Allemands durent souvent recourir à ce procédé, spécialement vers la fin de la guerre où le temps, les moyens et la matière première ne permettaient plus d’améliorer les modèles existants.
Le blindage boulonné.
Très vite lors de l’offensive à l’est les Allemands se sont rendu compte de la faiblesse du blindage des modèles existants et ont soudé des plaques additionnelles sur l’avant des panzers à la manière des russes, mais après plusieurs tests une directive émanant du commandement et destinée aux ateliers de campagne à interdit ce procédé car il y avait des risques de fragiliser le blindage original en l’exposant à des températures aussi élevées. Le boulonnage s’est donc généralisé et a beaucoup été utilisé sur les panzers de type StugIII ; PanzerIV ou encore Ferdinand. Cependant le poids supplémentaire occasionné par ce sur-blindage causa pas mal de soucis au train avant.
Les Schürzen.
Avec l’apparition des armes antichars soviétiques tels que les PTRD et les PTRS de 14,5 mm qui étaient faciles à dissimulées et très efficaces contre les flancs et l’arrière des panzers même les panthers, la nécessité d’accroître le blindage latérale fut mis en avant. L’apparition des Schürtzen allait donner une bien meilleure protection contre les tirs ennemis, et pas seulement contre les obus à charges creuses comme il est trop souvent dit et à tort. Ces plaques additionnelles étaient habituellement de 8mm d’épaisseur et séparées les unes des autres pour pouvoir être remplacées plus facilement lorsqu’elles étaient endommagées ou perdues. La fixation était faite grâce des rails équipés de piques accrochés sur le char, sur lesquelles se fixaient les œilletons soudés au dos des schürzen. Parfois les schürzen étaient faites de grillage métallique mais la préférence resta pour les plaques pleines. Ce procédé fut essentiellement retrouvé sur les Panzers III ; IV ; Stug III ; IV ainsi que sur les panthers et les tigres I et II .
Les patins de chenilles.
Particularité des Panzers IV et Stug III, l’ajout des patins de chenilles disposés pardessus le blindage original était un atout contre les tirs ennemis. Si au début ceux ci n’étaient disposés que sur l’avant du char, le procédé a été généralisé aux flancs et parfois a l’arrière du char. De nombreuses photos de fin de guerre attestent qu’il s’agissait bien d’une quasi-généralité plutôt que d’une exception. Même si le plus souvent les patins utilisés provenaient du char lui-même, il n’était pas rare de voir des patins de rechange de T34 russe sur les panzers allemands. Les panthers et les tigres recoururent aussi à ce procédé, principalement pour accroître le blindage des tourelles.
Le béton.
Ce procédé fut lui principalement utilisé pour renforcer les blindages du toit de la caisse et de la tourelle des chars. Un coffrage était réalisé et des tenants boulonnés au blindage permettait au béton une fois versé d’accrocher à celui-ci. Ceci a également été utilisé pour renforcer le blindage avant des Stug IV où il n’était pas rare de voir de gros blocs de béton disposés sur le glacis.
Les sacs de sables.
Même si ce procédé à surtout été utilisé par les américains, et les anglais, les allemands aussi en ont fait usage, il s’agissait surtout de minimiser l’impact de l’obus sur la caisse du char et diminuer l’effet de souffle en résultant.