Bonjour
J'ai trouvé cette anecdote et l'article concernant ce célèbre cliché et j'espère qu'il vous intéressera autant que moi... Allez voir ou revoir la photo en question sur le site lui-même... Il est d'ailleurs consacré à la seconde guerre mondiale mais je ne suis allée que sur cette page (pour le moment).
Cécile
http://www.memoire-net.org/article.php3?id_article=141
Histoire d’une photo, Georges BLIND
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par Patrice PRUNIAUX
Le Fusillé souriant n’est plus un inconnu mais sa force et son symbole restent intacts. Le sourire de Georges BLIND est entré dans l’Histoire, il doit y rester pour témoigner au delà des générations de l’esprit de Résistance et de l’absurdité de la guerre. Lui, combattant de l’ombre jeté en pleine lumière, ne se voulait pas un héros mais un homme simplement, avec au cœur un idéal de liberté auquel il parvint par un sourire. »
C’est par ces phrases que se termine le livre de Christophe GRUDLER : « Le Fusillé souriant, histoire d’une photo » (réédition septembre 2002 chez Alan Sutton.)
On sait aujourd’hui, grâce à l’enquête menée par Christophe Grudler, que
"le fusillé souriant", Georges Blind est mort non pas devant le peloton d’exécution de Belfort où fut prise la photo, mais à Auschwitz où il fut déporté en octobre 1944. [1]Pourquoi se trouvait-il là, souriant face à un peloton d’exécution, avant de mourir en déportation ? Pourquoi ce cliché est-il si longtemps resté une enigme ?
1. La photographie d’après le négatif original.
C’est sous cette forme que, aujourd’hui cette photographie est la plus connue. Elle a été prise entre les 15 octobre et le 23 octobre 1944. L’auteur du cliché est toujours inconnu à ce jour.
2. La première parution recensée.
Dans le journal alsacien « Jeune Alsace » au mois de mai 1945. En incrustation « N’oubliez jamais. »
Dessous le poème de Louis Aragon, écrit en mémoire de son ami Gabriel Péri,
fusillé en décembre 1941.
[voir le fil "poème sur la guerre" page 5 dans la section "guitoune"] Le montage est à l’initiative du journal. Le responsable de mise en page était Ernest Schmitt. Il précisait dans la légende :
« Cet instantané saisissant illustre mieux que tout autre document le poème d’Aragon que les jeunes d’Alsace apprendront avec émotion. Sous forme de dialogue, le grand poète de la Résistance nous fait revivre les derniers instant d’un de ces milliers de Français anonymes qui ne voulurent jamais trahir ni capituler et tombèrent sous les balles ennemies pour l’Honneur de la France éternelle. »
3. Une autre publication.
C’est sous forme de carte postale que cette fois paraît la photographie, en 1948 dans le cadre d’une campagne adressée au secrétaire général de l’ONU. Une association baptisée « Les combattants de la Liberté » en est l’auteur.
« Le Fusillé inconnu »
Symbole de tous les Héros
Et de tous les Martyrs,
Riait à la France
Riait à la Liberté
Riait à la Paix.
4. Celui qui apporte la première pierre en 1984
James WOOD (photo prise en Floride 1986) Citoyen des États Unis d’Amérique. Né en France à BELFORT en 1948
Père Américain : Vernon WOOD
Mère Française : Christine DESHAIE épouse WOOD
5. Pourquoi cet article ?
Il n’est qu’une modeste contribution pour aider à faire connaître la réalité de cette photographie. Bien des légendes différentes lui ont été données. Nous connaissons aujourd’hui sa véritable histoire. Étant moi-même Sapeur Pompier, servant dans le même Corps que Georges, je me sens responsable, comme beaucoup d’entre-vous, de garder en mémoire, mais surtout faire connaître, ce que NOS ANCIENS ont fait, pour qu’aujourd’hui je puisse vivre libre.
Toutes les photos et légendes sont extraites du livre de Christophe GRUDLER. Je remercie Christophe (dont le livre représente douze ans de travail) qui, après lecture de ces lignes, me permet de les confier à Evelyne pour publication sur son site Internet.
Très cordialement, Patrice PRUNIAUX.
[1]
Georges BLIND est décédé le 25.12.1944 à Blechhammer, kommando d’Auschwitz. Entré au revier vers le 20 décembre 1944, il n’en ressortit pas. Son ami et compagnon de misère André Hatier apprit sa mort quelques jours plus tard. Mme M-C Blind précise que son père, le fils de Georges Blind, Jean Blind fut arrêté deux jours avant son père et lui-même déporté dans les camps du Neckar : il avait 18 ans.
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A lire, à visiter :
Le fusillé souriant, Histoire d’une photo, Christophe Grudler
Ed : Alan Sutton, 2002, 96 pages, 17 €, ISBN : 2-84253-793-9
Autour d’une photographie, par Elizabeth Pastwa , Conservateur du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon
http://www.fondationresistance.org/...
Guy Dolmaire, un Vosgien à Blechhammer
Epilogue : article complémentaire
http://memoire-net.org/article.php3...
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