Post Numéro: 3 de norodom 18 Avr 2016, 17:42
@ Tri martolod
Bonjour Pierre,
Bien discret certes ce général Allard dont je n’ai pas retrouvé le nom dans les docs dont je dispose et particulièrement le livre de Christian Bougeard dans la collection de poche entièrement consacrée à la Bretagne.
Je retrouve sa relation, le général Audibert (Bertrand) de Nantes, responsable militaire de tout l’Ouest (région M) qui prit en juin 1943 le commandement de l’Armée Secrète.
L’histoire du réseau d’évasion « Var » qui dépendait du S.O.E. Britannique commandé par le colonel Buckmaster y est relatée en tant que second réseau qui s’ajouta au réseau « Bordeaux-Loupiac » créé en février 1943 par J.C. Camors.
Ce réseau « Var » a été organisé par un Juif autrichien Peter Deman (Paul) qui avait été déposé près de Tours en août 1943 par un avion anglais. En deux mois « Paul » mit le réseau sur pied à partir de Rennes, aidé en un premier temps par Aristide Sicot dont les parents hébergeaient les partants vers l’Angleterre dans leur villa.
La filière par la baie de la Fresnaye-Saint-Cast a fonctionné d’octobre à décembre 1943 par une liaison par vedettes de la Royal Navy, jusqu’à ce qu’il y eut un accrochage avec la marine allemande.
Une nouvelle plage de transit prit le relais à Guimaëc (Finistère) où trois liaisons eurent lieu de février à avril 1944.
Pour l’anecdote, on vit arriver un certain « Morland » alias François Mitterand qui rentrait de Londres et fut hébergé à Morlaix.
De janvier à juin 1944, le réseau « Var » connut une série d’arrestations à Redon et dans le Morbilhan et aussi dans la région parisienne et il fut détruit…
Entre temps, son chef de retour en Angleterre, avait reçu l’ordre de se réorienter vers les passages d’aviateurs à travers les Pyrénées.
Au lu des récits sur ces réseaux, il apparaît que les complicités, les aides, les prises en charge des partants par les familles, furent indispensables pour la réussite de ces chaînes d’évasion.
Ce fut le cas de la proche famille du général Allard, qui paya un lourd tribut !
Un grand Merci à Joldan pour le lien vers le livre de Madeleine Allard.
Amicalement,
Roger