Bonjour,
Retour sur cet évènement du 22 août 1944 qui m'a causé une grande peur.
D'après les renseignements que j'ai obtenus par la suite, par deux maquisards de Bram que j'ai retrouvés tout au début de septembre à la caserne Caffarelli à Toulouse, ce groupe a été recherché mais est passé au travers des mailles du filet et relocalisé entre Narbonne et Béziers
Il ne se serait pas dirigé vers Carcassonne, il aurait emprunté des voies secondaires au sud de la Montagne noire, pour redescendre vers Narbonne.
Ce groupe appartenait certainement à la "colonne allemande" qui a traversé le Lauragais et qui s'est livrée à des meurtres et des pillages à Maurens, Vaux et St-Félix-Lauragais en milieu de journée du 22 août 1944
Peut-être aussi étai-il lui-même cette "colonne" qui selon les récits a terrorisé le Lauragais !
Il faut consulter :
"La véritable histoire de la colonne allemande qui traversa notre Lauragais les 21 et 22 Août 1944"
http://www.lauragais-patrimoine.fr/HIST ... MANDE.htmlLa lecture du récit des plaignants, vaut le détour !
Ou bien pire encore :
"Lauragais. «On a failli avoir un autre Oradour»"
http://www.ladepeche.fr/article/2013/09 ... adour.htmlLà il s'agit de la triste colonne de
3 000 Waffen SS qui sema la terreur dans tout le Lauragais, le 21 août 1944
Dieu soit loué... je l'ai échappée belle !
Qui étaient donc ces barbares qui composaient cette colonne ?
Sans aucun doute, ceux que l'on appelait les "Mongols" et que les Allemands, dans leur départ précipité, ont abandonné à la traîne... Plusieurs témoins en ont fait la remarque.
Ces gus là, livrés à eux même, se sont assuré des moyens de subsistance sous la menace !
On peut expliquer l'assassinat de ce jeune de 20 ans, Antonin Escaffre, qui a été abattu alors que gardant des vaches et ayant aperçu les Allemands sur la route, s'est enfui en courant. Les soldats ont certainement imaginé qu'il allait chercher des renforts ?
La conclusion de mes réflexions est que ces barbares n'étaient pas très nombreux et qu'une opération bien menée à temps par les résistants, eut permis d'en venir à bout ?... il suffisait de repérer leur lieu de stationnement pendant la nuit... Trois jours de liberté de maneuvre pour ces bandits, c'était trop !
La semaine prochaine j'écrirais quelques lignes sur mon engagement dans la "Division Légère de Toulouse" et notre départ début septembre 1944 vers le Centre-Est et l'Est de la France.
Cordialement,
Roger