A l'instant où je me disposais à poster le message suivant je fais le regrettable constat d'un verrouillage.
Encore une fois j'arrive en retard !
C'est la raison pour laquelle j'ouvre ce "fil de secours"
Bonsoir,
Et si on remettait les pendules à l'heure ?
Je n'ai pas saisi sur quelle année précise se situent, ici, les récits sur les actes de résistance, mais je rappelle quand même qu'ils se sont échelonnés sur cinq années...
La distinction entre vrais et faux résistants est stupide !
Il y a ceux qui furent résistants et ceux qui ne le furent pas.
Sur le sujet présent, il convient d'accorder un intérêt à ceux qui ont couru des risques auxquels ils ont échappé souvent par chance et encore plus à ceux qui ont perdu leur vie.
Je pense à tous ces anciens maquisards qui, à partir d'août-septembre 1944 ne se sont pas contentés de rester à l'arrière pour tondre des femmes, mais se sont aventurés sur les théâtres d'opérations en Alsace et qui y ont perdu leur vie.
Je cite pour exemple le maquis Audois de Picaussel qui a payé un lourd tribut dans cette région, au cours des combats de l'automne-hiver 1944. Une recherche sur Google fera découvrir cet exemple tragique.
J'en viens à mon cas sur lequel chacun jugera si j'ai été ou non un résistant.
Non ! "Domi" je ne suis pas mort et en 1944, je n'avais pas 17 ans !
Je n'ai pas choisi de rentrer dans la Résistance. Encore faudrait-il cibler en quoi, dans mon cas précis, on pouvait se dresser face à l'occupant.
Si parce que j'ai passé une quarantaine de jours dans les bois, j'ai été un résistant... alors j'ai été un résistant qui n'a rançonné personne. Si parce que j'ai été pendant 42 jours détenu par la Milice, j'ai été un résistant... alors j'ai été un résistant placé sous l'éteignoir !
Si pendant un peu plus de deux mois, j'ai erré dans les régions de Autun, Vesoul, Lure et Le Thillot, obligé le 20 octobre 1944 d'interrompre mon périple à cause d'une bronchite qui a incité le toubib militaire à me renvoyer dare-dare dans mes foyers... alors j'ai été un résistant dont l'action n'a guère pesé sur l'issue des évènements.
Des actes de résistance, certes j'en ai accompli, soit par ignorance dans le cas de mon appartenance à un réseau des P.T.T. à Toulouse en 1943. Soit encore par des actes que j'ai souvent expliqués sur ce forum.
Mais tout cela entrait dans le contexte de l'époque où chaque Français fier de l'être, animé par son patriotisme, avait la volonté farouche de bouter dehors un ennemi que nous n'avions pas invité chez nous.
Ne fusse que le minimum qui pouvait être fait, entrait dans le cadre d'un devoir dont il ne restait aucune raison de s'en glorifier à postériori.
Cordialement,
Roger