Bonjour à tous,
En lisant vos interventions sur le forum concernant les différents réseaux résistants de l’héraut, je me suis dit que vous pourrez certainement m’aider. Vous avez l’air de bien connaître la période et les archives qui s’y rapportent, vous pourrez certainement me donner quelques pistes pour mes recherches.
En effet, j’aimerais en savoir plus sur les activités de mon arrière-grand-père durant l’occupation. Résidant rue Frédéric Mistral, à Montpellier, il a très vite rejoint les réseaux de résistance naissants à Montpellier. Malheureusement, peu bavard sur cette époque, il n’a laissé aucun témoignage. Grâce à des rencontres avec plusieurs personnes qui l’ont côtoyé entre 1940 et 1943 et j’ai réussi à obtenir ces quelques informations. Mais beaucoup de zones d’ombre et d’interrogations subsistent sur lesquelles vous pourrez peut-être m’éclairer.
• En 1940, mon AGP est officier d’artillerie à la retraite et franc-maçon affilié au Grand Orient de France. À Nîmes, des frères de la loge l'Echo du Grand Orient, affiliée au Grand Orient de France, et de la loge Arc-en-ciel, dépendante du Droit Humain, fusionnent en une structure maçonnique inédite : la loge Liberté, reprenant le nom d’un mouvement de résistance. La loge, riche d'une quinzaine de maçons, se réunit autour d’Edmond Brunel, instituteur retraité membre des réseaux Combat et Patrie, et de Marius Cournier, directeur adjoint de la caisse départementale d’Assurances sociales et militant socialiste. Parmi ses frères, se trouve mon AGP. Ils continuent d'entretenir une activité maçonnique et organisent un réseau de solidarité. Peut-être que certain d’entre vous aurait plus d’information sur ce réseau maçonnique qui œuvra à Nîmes et certainement Montpellier et/ou sur les membres qui le composait?
• En 1941-42, son fils, étudiant en Droit à Montpellier, eu comme professeur de Droit Constitutionnel Pierre Henri Teitgen et en Économie Politique René Courtin (fondateurs d’un des premiers journaux de la presse clandestine, devenu plus tard COMBAT). Il semblerait qu’il soit, à cette date, entrer lui aussi dans la résistance : recherche de renseignements, distributions de tracts… Savez-vous comment était structuré à cette époque ce réseau ? Avez plus d’information à son sujet ?
• Début 1942, le domicile de mon AGP fait l’objet d’une perquisition de la part de la police française. Je pense que cet événement est intéressant car il pourrait, peut-être, me permettre d’en savoir plus sur ses activités ou du moins sur ses activités soupçonnées. Savez-vous où je pourrais trouver un éventuel dossier le concernant et réalisé par la police montpelliéraine, ou bien où trouver le rapport de cette perquisition ?
• Entre décembre 1942 et avril 1943, avec l’aide de son fils, il réalisa de nombreuses photos des blockhaus et fortifications mis en place par les Allemands sur les plages de Palavas, Carnon et Le Grau du Roi. Il semblerait que ces photos aient été transmises, via les réseaux de résistances gardois et héraultais aux forces françaises libres qui prépare le débarquement en Provence. Mais j’ignore comment et par quel réseau… Peut-être avez des idées ?
Enfin, il est possible qu’il ait eu des contacts privilégiés avec le maquis Bir-Hakeim, puisqu’il avait dans son entourage proche certain de ses membres.
J’aimerais savoir, à partir de ces indications (si petites soit-elles), où je pourrais chercher pour retracer le parcours de mon AGP, sachant qu’il n’existe pas de dossier de Combattant Volontaire et de la résistance à son nom.
Merci d’avance pour toute l’aide que vous pourrez m’apporter.
Laurent