Bonjour Jean-Pierre,
J'ai fait un fichier pdf à partir de tes documents sur
"le combat de Limoux 22 août 1944"Fichier que je classe dans les documents "fiction" tant le contenu mériterait d'être présenté lors d'un cours de stratégie militaire, surtout pour mettra l'accent sur ce qu'il ne faut pas faire.
C'est le récit d'une opération contre des "enfants de choeur" qui ont oublié l'abc de ce qu'il faut faire lorsque on est en position d'enclave...
1 - occuper immédiatement les positions en surplomb...
2 - repérer et détruire immédiatement les armes automatiques...
J'ai connu des situations qui ne s'inscrivaient pas dans le cadre d'opérations de grande envergure, où la première Browsning utilisée dans le récit aurait eu une courte vie.
Ce type d'engin, dont je suppose qu'il s'agit d'un calibre 50, pèse avec son attirail de cartouches , la bagatelle de 40 kg... c'est dire qu'il n'est pas l'idéal dans une opération de guérilla, où il faut faire vite.
Je constate aussi, que les "novices" d'en face ont donné le temps de réfléchir à ceux qui leur voulaient du mal.
Ainsi, cette fameuse colonne qui viendrait de Castelnaudary, situé à 40 km du lieu d'accueil, n'aurait pas été repérée avant le dit lieu d'accueil ? ...cinq camions, ça se remarque... il est vrai qu'avant cinq heures, l'heure où Paris s'éveille, tout le monde (ou presque) dort sur ses deux oreilles et cinq camions qui avancent à "pas feutrés", ça ne se remarque pas !
Parce que si ça s'était remarqué, on aurait pu se demander pourquoi ces cinq camions se dirigeaient vers une ville où ils n'avaient rien à y faire, hormis peut-être le désir de donner un coup de main aux vignerons, à l'occasion des vendanges prochaines...
Au pire, on aurait pu craindre un nouvel Oradour (mais on n'avait pas affaire à la Das Reich)
Mais peut-être s'est-il trouvé quelqu'un qui s'est précipité en estafette... et du côté des avertis on a attendu bien sagement que le premier camion se présente pour le "browsniniger" sans se soucier si on n'est pas en train de renouveler la tragédie de la veille à Rimont !
Tu vois Jean-Pierre, comment avec un zeste d'imagination on peut amorcer un récit de 890 pages... d'où un brin de lien avec cette citation:
<< je ne pense pas que Lucien Maury alias frank, ancien chef du secteur du maquis AS de Chalabre-Puivert, c'est évertué en deux tomes et environs 890 pages, à magnifier la résistance... >>--------------------
<< je connais le site que vous donné, les photos proviennent du livre de Lucien Allaux.>>ou l'inverse !
<< Pourquoi vous ne nous racontez vous pas votre parcours personnel, en suivant une suite chronologique, ce qui nous permettrait d'avoir un autre regard... ? >>Parce que mon parcours est celui de beaucoup de jeunes de ma génération qui ont eu comme premier souci, celui de bouter hors de France, ceux que nous n'avions pas invités. Je n'ai pas d'explications sur la chance qui m'a évité une fin tragique comme hélas beaucoup d'autres....
En fait, mon expérience, si tant qu'elle puisse être utile, ressort plus de mes recherches et de mes réflexions que de mon parcours lui-même.
Mais sur mon passage de trois jours dans l'Aude... patience !... nous avons encore de quoi nous mettre sous la dent sur le sujet du présent fil.
<< Car, si je me souviens bien, je vous ai croisé au sujet d'Autun et je vous retrouve dans les maquis audois... Je pense que ce serait très intéressant de connaitre votre parcours détaillé... >>
Je crois que tu pourrais en retrouver pas mal au cours de mes récits si tu cherchez bien.
Mais tu cites Autun... et alors là, on est en pleine relation avec l'histoire du Maquis de Picaussel, car la Résistance ne s'est pas terminée en août 1944, il y a eu une suite qui pour beaucoup de gars de ce Maquis se termina tragiquement !
Consulte ce lien :
http://www.memorial-genweb.org/~memoria ... table=bp03Tu constateras le lourd tribut qu'ont payé ces jeunes dont le nom est inscrit sur le Mémorial, ces jeunes qui ne sont pas restés à l'arrière pour tondre des femmes mais qui ont perdu leur vie pour la plupart sur le sol alsacien. Nombreux sont ceux qui sont passés par Autun.
J'ai le souvenir de trois d'entre-eux... Adrien Azam, Roger Lacroix et René Pasquetto.
Les deux derniers à la caserne Caffarelli à Toulouse et Adrien à Bram ( je le re-citerai )
Mais tous les trois étaient à Bram le 22 août 1944, depuis la veille au soir.
Je crois qu'à partir du site "Mémoire des hommes" où on peut trouver le lieu de leur décès et l'unité à laquelle ils appartenaient, on pourrait retrouver l'histoire des combats auxquels ils ont participé.
Amicalement,
Roger