Pourquoi le rôle des agents britanniques en France, auprès de la Résistance intérieure, a t-il été occulté de notre histoire officielle pendant des décennies ? En voilà une question !
L'historien Britannique Michael Foot, a écrit un livre sur ce sujet, sorti en Angleterre en 1966 : "Des Anglais dans la résistance", et sorti seulement en 2008 en France en version traduite, car il avait été interdit de traduction jusque là par le Foreign Office. Ce livre a crée une vive polémique. Selon cet auteur, Charles De Gaulle apparaît comme le responsable de cet oubli volontaire. Dans ce livre, on y trouve l'histoire du SOE (Special Operation Executive) en France. ce SOE fut créé par Churchill en 1941 afin d'envoyer dans les pays occupés des agents Anglais pour aider les résistants locaux. A lma lecture de ce livre, l'action du SOE impressionne et surprend.
Ainsi, plus de cinquante réseaux sont implantés dans tout le pays, ils coopèrent avec des dizaines d'organisations de résistance françaises auxquelles ils fournissent des armes. Ce sont au total 480 officiers de liaison britanniques, parlant français sans accent, qui sont envoyés dans l'hexagone entre mai 1941 et juillet 1944. Les paroles du colonel Buckmaster, chef du SOE pour la France basé à Londres, intrerrogé à la télévision en 1971, résume l'état d'esprit des Anglais : " Tout était basé sur le fait que le jour J, les Françaises et les Français qui avaient travailé pour nous pourraient essayer de libérer eux-mêmes le pays".
Ainsi, par exemple, l'agent Anglais Michel Trotobas, alias capitaine Michel, est envoyé à Lille en novembre 1942. Il a 28 ans, et alors que la résistance locale a été laminée, il crée l'un des réseaux les plus efficaces de sabotage en recrutant des Français. Ou dans le Jura, l'agent Harry Rée organise, là encore, avec des Français, des sabotages dans les usines Peugeot. Quant à Richard Helsop, envoyé par le bureau central de renseignements et d'action du général De Gaulle, il participe à la mission MUSC afin d'évaluer les besoins en armements des maquis de l'Ain et de la Haute-Savoie.
Comment alors justifier et comprendre cette absence de reconnaissance du SOE par le Général De Gaulle jusqu'à le faire disparaitre de l'histoire officielle et enseignée ?
Dans l'attentre de vous lire avec intérêt
Amicalement