Recuperation politique?
http://www.citoyens-resistants.fr/spip.php?article40
http://www.youtube.com/watch?v=qT4olR0W6CI
Tom a écrit:lol Je croyais qu'on ne devait pas parler de politique actuelle sur ce forum ! En effet, comme le déclarait naguère le président de l'Association des Glières lors de la cérémonie commémorant l'anniversaire des combats à la nécropole nationale de Morette : L'esprit des Glières, c'est, de surcroît, une capacité à s'unir dans une totale générosité, au-delà des clivages idéologiques et partisans. [Tom Morel n'a-t-il pas dit à ses hommes] : "Ici, il n'y a plus ni A.S. [gaulliste] ni F.T.P. [communistes], il y a l'armée française." [...] C'est pourquoi souffle ici, devant ces croix latines et les quelques étoiles de David, avec les cocardes bleu blanc rouge, mais aussi des cocardes aux couleurs de l'Espagne, une certaine idée de la France, dans sa vocation à l'universel, la France de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.
Je me permets de rappeler que la plupart des 450 à 500 maquisards du plateau "illustre" (selon le terme du Général) faisaient partie de l'Armée secrète, d'obédience gaulliste, mais qu'il y avait aussi une cinquantaine de réfugiés républicains espagnols et environ quatre-vingts Francs-tireurs et partisans, d'obédience communiste. Le lieutenant Morel comme son successeur, le capitaine Anjot, ont accepté toutes les bonnes volontés et toujours refusé de distinguer entre A.S. et F.T.P., notamment lorsque Vichy a proposé de laisser le libre passage et la vie sauve aux maquisards de l'A.S. s'ils livraient les F.T.P. à la Milice...
Si le président de la République (qui est censé représenter tous les Français) a parfaitement le droit de venir rendre hommage à ceux des Glières et si les anciens résistants ont parfaitement le droit d'exprimer leur opinion (c'est, entre autres, pourquoi ils se sont battus), il n'en demeure pas moins que Glières, en tant que symbole, n'appartient ni à la droite ni à la gauche...
Tom a écrit:lol Je vous remercie de vos commentaires. A ma grande honte, je dois avouer que je ne suis pas très au courant du comportement dont tu parles, naga (je vais prendre connaissance de ton lien). En effet, je n'aime pas trop les cérémonies officielles et, bien que je sois membre de l'Association des Glières et que j'aie reçu une invitation du président de la République, je ne me suis rendu ni à la cérémonie commémorant l'anniversaire des combats, le dimanche 28 mars, ni à la cérémonie marquant la visite du président, le jeudi 8 avril...
Tom a écrit:J'ai vu la vidéo. Je ne ferai aucun commentaire, puisque cela reviendrait à faire de la politique actuelle.
Le 5 novembre 1944, lors de son discours à Thônes (près de Morette et des Glières), le général de Gaulle a prononcé ces paroles :
Qui ne serait profondément remué quand il se trouve dans ces lieux ? Les exploits qui s'y sont déroulés ont marqué de la manière la plus magnifique quels ont été en réalité les sentiments du pays tout entier sous l'oppression qu'il a détestée.
Aux morts du plateau illustre, c'est, par la voix du président du gouvernement de la République, la France tout entière qui rend hommage aujourd'hui. Leur exemple durera. Il demeurera, je vous l'assure, comme un témoignage splendide, jeté à travers le monde, de la résolution de la France dans la plus terrible guerre de son histoire.
Vive Glières ! Vivent nos armées ! Vive la France !
Paroles gaulliennes, évidemment, qui remuent, mais sur lesquelles on pourrait déjà épiloguer : "les sentiments du pays tout entier" ; "la France tout entière"...
Je ne citerai que cette remarque d'Eric Conan dans Esprit : La Résistance n'est pas seulement un épisode de l'histoire de France, mais avant tout un récit sacré, simplifié, enjolivé - un mythe fondateur et indispensable - à partir duquel a pu se reconstruire l'identité nationale après la tourmente des années 1940 - 1945.
Cela dit, au Moyen Age, le cimetière est un lieu important pour la vie sociale, qui ne sert pas seulement aux morts, mais aussi aux vivants. [...] le cimetière est un lieu très animé. [...] il sert de refuge, de lieu de réjouissances et de danses ; les marchés s'y tiennent ; la justice y est souvent rendue et on s'y réunit pour traiter d'affaires diverses ou pour conclure des accords. [...] En effet, même si les clercs en condamnent certaines, les activités qui se déroulent dans le cimetière bénéficient de la caution des ancêtres et, plus précisément, de la référence à l'unité communautaire qu'ils incarnent. (Jérôme Baschet, La civilisation féodale, Flammarion, "Champs-Histoire", 2006, pages 482 - 483).
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