Certes, il reste beaucoup d'interrogations sur cette tragédie...
Certes, vouloir éclairer des zones d'ombre n'est pas une perte de temps...
Mais cette recherche est vouée à l'échec pour deux raisons :
1 / Parce qu'un seul personnage, Adolf Diekmann qui a eu la bonne idée de se faire tuer sur le front de Normandie, savait pourquoi il a choisi Oradour-sur-Glane comme cible.
2 / Parce que les archives actuellement dans la localité de Le Blanc (Indre) livreront leur "secret", si tant qu'il puisse en exister un, en 2053
Alors l'obsession de cette recherche ne doit pas conduire a avancer sans la moindre preuve ce qui est écrit ICI >>>>>
viewtopic.php?f=31&t=31618&start=0#p492351<< Trois réunions de la milice locale
vont décider du sort de ce village. La première réunion fondamentale, a lieu, sous l'égide du chef de la Franc-Garde de la milice et du renseignement à Limoges, Jean Filliol, la veille du massacre,
tout de suite après la capture, par la Résistance, du commandant SS du 3ème bataillon, Helmut Kämpfe.>>
Il faut donc recadrer ce que furent les évènements devenus obsessionnels qui ont précédé le drame, de 24 heures.
Première réunion (uniquement des miliciens) :
Le 9 juin 1944 à 21 heures, se tient au siège de la milice à Limoges, une réunion au cours de laquelle, le responsable Jean Filliol (ultra de la collaboration et spécialiste du renseignement) annonce à ses collègues qu'une division allemande est arrivée dans la région et va faire une opération.... où ?... nul ne sait !
Après ce qui s'était passé au cours des précédentes vingt-quatre heures, il ne devait subsister aucun doute sur l'intention des Nazis !... qu'on en juge :
deux allemands tués à Saint-Junien le 8 juin...
un cadre majeur de la division SS, à Saint Léonard-de-Noblat le 9 juin...
les suites de l'arrestation d'un officier (Gerlacht) à Nieul le 9 juin (enlevé par le Maquis et expédié à Oradour, il avait réussi à s'échapper)
et encore, l'enlèvement de Kämpfe à Cheissoux le 9 juin
Selon le témoignage de Camille Davoine (Milicien, inspecteur aux questions juives), qui était présent à cette réunion, la décision avait été prise de constituer quatre groupes avec pour mission d'empêcher les excès des troupes allemandes.
Deuxième réunion :
Elle se tient le lendemain matin samedi 10 juin vers 9 heures au siège de l'Etat-Major de la Division Der-Führer, à l'Hôtel Central de Limoges.
Selon le commissaire de police Hervé Machefer, on ne sait rien du contenu de ces entretiens.
On ne sait pas non plus qui en est le demandeur... sont-ce les allemands ou sont-ce les miliciens appartenant à l'un des groupes qu'a cités Davoine ?
Troisième réunion :
Elle a lieu le même jour en milieu de matinée à l'Hôtel de la Gare à Saint-Junien. C'est là qu'est basé l'Etat-Major du bataillon commandé par Adolf Dieckmann.
Sont présents à cette réunion les officiers de la Das-Reich et un officier de la Gestapo de Limoges.
Aucun milicien n'est présent a l'intérieur de la salle
Tous les "accompagnateurs" ont attendu à l'extérieur pendant près de deux heures, jusqu'à ce que le lieutenant Kleist qui s'était rendu aux ordres apprend de son supérieur Dieckmann, son intention de se rendre à Oradour pour exiger 40 otages.
Un seul document existe sur cette réunion... il s'agit de la déposition (en deux temps) de Patry.
Patry... un collaborateur de la Gestapo, né en 1915 en Alsace, ancien membre des GMR dont il a été exclu, était au moment des faits, interprète salarié au service de la police SS et aimait parader en uniforme allemand.
Il faut retenir la présence à cette réunion, d'un officier de la Gestapo de Limoges
Que venait-il faire là ?
Là encore on pourrait émettre une hypothèse...
Qui dit Gestapo, dit arrestations, interrogatoires avec toute la panoplie des tortures et au bout du compte... des aveux !
Et si ce gus était là pour rendre compte du résultat d'un ou plusieurs interrogatoires qui auraient désigné un lien vers Oradour ?... possible, mais c'est encore une hypothèse...
Enfin il faut rappeler ce qu'était la SS Das Reich...
La Das Reich n'avait pas besoin de l'avis des collaborateurs français pour décider de l'anéantissement d'une localité
Selon Ahlrich Meyer, historien allemand, des ordres venus d'en haut signifiaient qu'il fallait apprendre à la population à ne pas aider les maquis.
Les consignes
donnaient à la division la liberté de commettre des massacres à cet effet... c'était une carte blanche pour la Das Reich.
De méticuleuses recherches ont tenté de trouver, mais en vain, les raisons du choix de cette localité.
Il faut aussi rappeler que Diekmann et les autres commandants d'unités de la Das Reich avaient toute liberté de décision pour intervenir dans des opérations qu'ils qualifiaient de représailles.
Cette carte blanche avait été auparavant délivrée par Lammerding, cela même avant le drame de Tulle.
Autre point a retenir... le 10 juin, Diekmann très probablement au courant de la disparition de son copain Kämpfe, ignorait où il se trouvait.