APPEL DU 18 JUIN 1940
Lorsque nous allons rencontrer dans les Lycées et Collèges, les élèves de troisième qui préparent le concours de la résistance, une de leurs premières questions est « qu’aviez vous pensé de l’appel du Général de Gaulle »
En général, ils sont stupéfaits d’apprendre que je n’en ai rien pensé parce que je ne l’ai pas entendu. Mieux encore, je ne connais vraiment personne qui l’ait entendu en direct.
Je m’explique :
En 1940, il y avait vraiment très peu de foyers qui possédaient un poste de radio (de T.S.F.) et, de plus ces postes fonctionnaient à l’électricité – il n’existait pas encore de postes à piles – Je dois vous dire que l’électricité n’était même pas encore installée partout, certains villages de montagne, éloignés, n’étaient pas encore raccordés... Et puis, c’était l’exode, il y avait eu des destructions, rien ne fonctionnait plus, la moitié de la population était sur les routes... Je répète, très peu de gens l’ont entendu en direct.
Lorsque j’en ai entendu parler, ou plus exactement mes parents, j’étais très jeune, il y avait
au moins 15 jours de passés.
Le premier sentiment a été de l’incrédulité, personne ne connaissait ce général Et puis, ce nom de : de Gaulle (la gaule chère à nos instituteurs) ca semblait un peu fabriqué. Seulement, nous nous sommes trouvés occupés et tout était bon .Tout ce qui pouvait donner un espoir auquel se raccrocher, et pour moi, cet appel a été la première lueur d’espoir.