Quand le PCF célébrait la collaboration avec l'Allemagne nazie !

Bonjour à tous !

Le 22 septembre 1952 le quotidien varois La République, de tendance SFIO, donc socialiste (et ancêtre de l’actuel journal Var-Matin), publie un étonnant article. Y figure la photographie d’une partie de la « Une » du journal clandestin l’Humanité, daté de juin 1941.

Ce numéro de l’Humanité clandestine de juin 1941 n’est pas un numéro quotidien mais un « numéro spécial ». En 1940 et 1941, le PC a fait en effet paraître quelques « numéros spéciaux », en plus de ses numéros quotidiens : un « numéro spécial » en juillet 1940 ; un en août 40 ; deux en septembre 40 ; quatre en novembre 40 ; un en décembre 40 ; deux en janvier 41 ; deux en mars 41 ; un en avril 41 ; deux en mai 41. Les fac-similés de tous ces « numéros spéciaux » figurent dans un ouvrage publié en 1975, intitulé L’Humanité clandestine, 1939-1944, publié par l’Institut Maurice Thorez aux Editions Sociales, et préfacé par Jacque Duclos, le chef du PC en 1939.

Mais curieusement, dans cet ouvrage (que nous avons sous la main) manque un « numéro spécial », celui de juin 1941, publié le jour même du déclenchement de l'opération Barbarossa…

S’agit-il d’un oubli ? C’est peu probable. Et pour cause… Ce « numéro spécial » de juin 1941 célèbre en effet la collaboration avec l’Allemagne nazie !

Et on peut donc comprendre que le PC, en 1975, ait eu l'envie de cacher cet encombrant numéro de l'Humanité qui mettait à mal l'image du "Parti des 75 000 fusillés"...

Voici sa première page :



Le journal varois La République du 22 septembre 1952 a eu l’idée de ressortir la "Une" de ce « numéro spécial » de l'Humanité, assortie d’un article explicatif que j'ai retranscrit et que voici :



Cette "Une" du journal l'Humanité de juin 1941, republiée par le journal La République en 1952, est un document à mon avis exceptionnel ! En effet, sauf erreur de ma part, ce « numéro spécial » de l'Humanité semble totalement INCONNU de tous les historiens ! J'ai retrouvé une photocopie de cet article du journal La République tout à fait par hasard dans les vieux papiers de feu mon grand-père, ancien résistant.

Je vous le livre en exclusivité sur ce forum.

Bonne lecture !

, mais c'est très loin d'être un scoop!
Jusqu'au 22 juin 1941 et le déclenchement de l'Opération Barbarossa, la direction du PCF, et, par voie de conséquence, son organe de communication, le journal l'Humanité affichait, plus ou moins clairement, son alignement sur les directives transmises par l'Agit-Prop moscovite, dont le contexte général se référait au pacte de non-agression germano-soviétique signé en 1939.

En réalité, l'interdiction de publication de l'Humanité datait du 27 août 1939, décrétée sous le gouvernement Daladier! A dater de là, jusqu'en juin 1940, ses parutions avaient pour mission d' inciter les "camarades" et ceux de la CGT à contrecarrer les efforts de guerre de l'industrie française, quitte à devoir avoir recours à des sabotages intentionnels sur les chaines de production, mais pas que!

Après la défaite de mai-juin 1940 et l'instauration de l'Etat Français pétainiste, le PCF avait persisté "à obéir" aux consignes soviétiques de "non-agression" , le conflit étant considéré comme une lutte "interne" capitaliste!

C'est là qu'on s'était retrouvé, en 2007, après l'élection de Nicolas Sarkosy, avec, par ce dernier, la mise en avant de l'épisode "Guy Moquet". il y avait, là, une situation très dérangeante pour le PCF, car le "gamin", pur "produit" du PCF, arrêté, en région parisienne, le 13 octobre 1940, alors âgé de 16 ans, n'avait pu être reconnu officiellement comme un combattant de la Résistance . Son exécution ne date que d'octobre 1941, conséquence directe, par représailles, d'un "attentat" mené le 20 octobre 1941, par trois membres avérés du PCF, qui avait coûté la vie, à Nantes, au Kommandeur des troupes stationnées en Loire Atlantique.

Il n'est pas question, ici, de prétendre vouloir remettre en cause l'action des maquis et réseaux français de résistance, mais le titre de parti des 75 000 fusillés, dont s'était arrogé le PCF, lui, est très excessif. Les études d'après-guerre les mieux affinées comptabilisent +/- 42 000 maquisards et résistants tués, toutes convictions politiques confondues!

Depuis la chute de l'Union Soviétique, en 1991, le PCF reste le dernier des mouvements politiques européens à n'avoir jamais renié son appartenance historique à l'histoire politique de la gouvernance politique soviétique, qui n'existe même plus en Russie!! Certes, entre temps, il a été contraint, par nécessité, de devoir très sérieusement édulcorée, mais bon!

::Merci:: , mais c'est très loin d'être un scoop!

Bon... J'ai l'impression que vous n'avez pas bien compris le sens de mon précédent message.

Le "scoop" ce n'est évidemment pas l'existence du Pacte germano-soviétique d'août 1939, ni l'interdiction du PC par la IIIe République fin 1939, ni la déchéance des députés communistes début 1940, ni les négociations entre les communistes et les Allemands durant l'été 1940 pour faire reparaître l'Humanité, ni la propagande communiste contre la "guerre impérialiste" menée par les Anglais et de Gaulle, ni le bobard sur les "75 000 fusillés communistes", etc.

Le "scoop", ici, c'est ce numéro de l'Humanité clandestine de juin 1941 que personne, parmi les historiens, ne semble connaître ! Autant les autres numéros de l'Humanité clandestine sont connus, celui-ci n'a jamais été republié (hormis par le journal La République en 1952 avant de retomber dans l'oubli le plus total).

Il s'agit donc ici d'un document historique qui mérite d'être remis sous les projecteurs.

[NIALA]

Ils ont fait plus que célébrer la collaboration puisque Hitler a transféré un de ses croiseurs lourds en construction a l'URSS le Lutzow en 1940.

LUTZOW 1940 4 15 transfert à URSS.jpg (22.09 Kio) Vu 231 fois

Le départ du croiseur lourd Lutzow du type Prinz Eugen vers l'URSS le 15 avril 1940.

Le Lutzow était le 3ém croiseur de la classe Prinz Eugen, très semblable aux deux Admiral Hipper il est mis sur cale le 2 août 1937,dans le chantier Deschimag de Brême; il est lancé le 1er juillet 1939; en octobre 1939 les soviétique prennent contact avec les allemands pour acquérir un des croiseurs lourds alors en construction, l'accord conclu à l'achat du Lutzow; le 11 février 1940 le transfert est officiel; le 15 avril 1940 le croiseur inachevé est remorqué à Leningrad il n'a pour tout armement que deux canons de 203mm et quelques canons de 37mm; le 25 septembre 1940 Le Lutzow est renommé Pétropavlovsk par les soviétiques, selon l'accord, des ingénieurs allemands devaient aider les russes à terminer le navire; en juin 1941 c'est l'opération Barbarossa et l'invasion de l'Union soviétique par les allemands, les accords de coopération cessent aussitôt bien entendu, à cette date le navire n'est terminé qu'à 70%; à partir du 15 août 1941 le Petropavlovsk est utilisé comme batterie flottante pour la défense de Leningrad; le 17 septembre 1941 le Petropavlovsk atteint à plusieurs reprises par l'artillerie allemande doit s'échouer pour ne pas couler; le 10 septembre 1942 il est renfloué par les soviétique et réparé; il est a nouveau utilisé durant le siège de Leningrad jusqu'en janvier 1944; il est renommé Tallinn le 1er septembre 1944, il est toujours incomplet, il est utilisé pour l’entraînement jusqu’à la fin de la guerre; il sert ensuite de caserne sur la Neva; il est renommé Dniepr le 11 mars 1953; en décembre 1956 il devient le PKZ-112; il est rayé en avril 1958; il est démoli seulement en 1959/1960 sans jamais avoir été terminé.

J'ajoute que ce numéro de l'Humanité de juin 1941 a, de toute évidence, été censuré en 1975, délibérément, lors de la parution du livre avec les fac-similés de tous les numéros de l'Huma entre 1939 et 1944.

::Merci:: , mais c'est très loin d'être un scoop!

Bon... J'ai l'impression que vous n'avez pas bien compris le sens de mon précédent message.

Crois-tu ?...A 77 balais révolus, je me suis cogné, au tournant des années 70-80, la période de (brève) réussite de l'Alliance de Gauche, au sein de laquelle, très intelligemment, un certain Georges Marchais s’était efforcé de "légitimer" le rôle du PCF... avant de se faire ratiboiser, après l'accession "au trône" de François Mitterrand!

On trouve cet extrait sur Wikipédia, serait-ce toi qui l'y aurait mis ?



https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Parti_communiste_fran%C3%A7ais

On trouve cet extrait sur Wikipédia, serait-ce toi qui l'y aurait mis ?



https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Parti_communiste_fran%C3%A7ais

Oui.

Parfait.

l'image de propagande qui me frappe le plus à cette époque est Molotov en visite officielle à Berlin passant en revue la Leibestandarte...
(de mémoire décembre 1940)