Post Numéro: 131 de Hit917 30 Jan 2004, 18:30
A la mi-janvier 1945, la grande attaque russe commence. En deux semaines, les forces du Reuch sont repoussées sur la ligne Oder-Neisse. L'Armée rouge se trouve à moins de 100 kilomètres de Berlin.
Hitler déclare à Gudérian, stupéfait : "J'attaque en Hongrie. Je rejette les russes de l'autre côté du Danube. Je libère Budapest. Je reprends la Roumanie. Et vous aurez du pétrole pour vos avions et vos chars."
Hitler désigne l'Oberstgruppenführer Sepp Dietrich pour reprendre Budapest.
Dietrich a sous ses ordres 4 divisions blindées qui forment la 6ème panzerarmée. Aux vétérans de la "Leibstandardte Adolf Hitler" et aux adolescents aguerrus de la "Hitlerjugend" se joignent les solides combattants de la "Hohenstauffen" et de la "Frundsberg". Ils retrouvent pour cette offensive les guerriers répités de la "Wiking" et de la "Totenkopf" ainsi que les nouveaux venus de la "Reichsführer SS" qui arrivent d'Italie. Sept divisions de la Waffen SS! Rarement on aura vu une telle concentration de "la garde"... à l'est comme à l'ouest. Mais pour les hommes au double S runique, Budapest sera Waterloo.
Sepp Dietrich n'est pas encore arrivé en Hongrie que le sort de la capitale se trouve scellé. En effet, deux divisions de la Waffen SS, "Florian Geyer" et "Maria-Theresa" sont encerclées dans la capitale avec des unités de la Werhrmacht, des miliciens Nyilas, des survivants des trois divisions SS hongroises et même des unités régulière de la Honved qui restent fidèles jusqu'au bout. Sur les 50.000 soldats de la Waffen SS et de la Wehrmacht enfermés dans Budapest, il en reviendra 785 dans les lignes allemandes avec quelques rares survivants de l'armée régulière hongroise (Honved).
Le 6 mars 1945, Dietrich lance son offensive vers le Lac Balaton. Au sud, les russes parviennent à bloquer l'attaque, mais au nord, Dietrich avance. Ses chars patinent dans la boue, les hommes sont épuisés, les pertes sévères. Mais enfin, à la grande joie du Führer, les SS regagnent quelques kilomètres. Et puis, tout s'enlise. Les jeunes recrues versées en hâte de la Luftwaffe ou de la Kriegsmarine dans la Waffen SS ne manquent pas de courage, mais d'expérience. Et puis, les russes sont trop nombreux.
Le 15 mars, l'offensive du lac Balaton tourne à la retraite. On recule en ordre, mais on recule. Dietrich lance sans cesse ses hommes à la contre-attaque, mais rien n'y fait.
Au QG du Führer, Gudérian doit annoncer à Hitler l'échec de l'offensive sur le Lac Balaton. Jamais nouvelle ne semble avoir autant frappé le Führer. Il balbutie: "Même mes SS... Même Dietrich..."
Alors d'une voix que la colère fait trembler, il donne l'ordre le plus impitoyable : "Les hommes qui ont échoué dans la contre-attaque sur le Lac Balaton n'ont plus le droit de porter, au bas de leur manche gauche, les bandes où figurent les noms glorieux de leurs divisions."
Sepp Dietrich télégraphie à Hitler qu'il préfère se tirer une balle dans la tête plutôt que d'exécuter un tel ordre. Hitler annuelera son ordre quelques jours plus tard. D'ailleurs, jamais les SS qui combattent en Hongrie n'ont enlevé leur bande de bras pour continuer à se battre et à mourir pour leur Führer.