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Oradour, des alsaciens ?

Nouveau messagePosté: 25 Mar 2005, 22:01
de Chindit
Dans un roman de Patrick Ledrappier ("Mortel anesthésique"), celui ci affirme, un article du journal Le Monde à l'appui, que le régiment der Fuhrer de la division das Reich, régiment responsable du massacre d'Oradour-sur-glanes, etait majoritairement constitué d'Alsaciens.
Il rajoute en plus que sur les 13 officiers responsables, seul l'allemand a été condamné.
Je pense qu'il a exagéré, et je ne veux pas polémiquer, mais qu'en est-il réellement?
Personellement j'ai du mal à y croire.
Merci

Re: Oradour, des alsaciens?

Nouveau messagePosté: 11 Juil 2005, 22:10
de Narduccio
Chindit a écrit:Il rajoute en plus que sur les 13 officiers responsables, seul l'allemand a été condamné.


Autant que je me rappelle, un seul officier a été jugé et il était allemand. Il me semble aussi que tous les officiers de cette unité étaient allemand. L'alsacien qui fut condamné à mort était un engagé volontaire. Tous les autres alsaciens étaient des "malgrés-nous" incorporés de forces.
Donc, la phrase citée est plutôt tendancieuse car elle laisserait à penser que les 12 autres officiers non-jugés n'étaient pas allemands et que l'on ne les a pas jugés pour cette raison.

Au fait, très peu de monde rappelle dans ce cas-là qu'il y a eu des alsaciens-mosellans parmis les victimes.

Nouveau messagePosté: 11 Juil 2005, 22:50
de hilarion
Le verdict va être rendu le 12 fevrier par le président de la cour Mr Nussy Saint Saens, cette cour composé de 6 officiers de la résistance, va répondre à 690 questions et le jugement qui va suivre va engendrer bien des réactions tant des habitants d'oradour que des alsaciens.

Sur les 7 allemands présent un sous officier est condamné à mort, quatre à des peines de 10 à 12 ans de travaux forcés, un à dix ans de prison et le dernier est acquitté.
42 allemands sont condamnés par contumace dont le capitaine Khann.

Peines qui ne seront jamais purgées.
Un sergent volontaire alsacien est condamné à mort, 9 autres à des peines de travaux forcés, 4 autres à des peines de prison n'excédant 8 ans.

Ce verdict provoque un tollé en Alsace, le 19 février l'assemblée vote l'aministie de 13 des 14 alsaciens, le dernier étant toujours poursuivi pour trahison.

Dans la region d'oradour le verdict est très mal accepté ; la légion d'honneur et la croix de guerre sont rapportées au préfet par le président de l'association des victimes d'oradour, qui refusa d'être citée à l'ordre de la nation, refusa l'ossuaire erigé par l'état et en fit construire un second dans le cimetière où les ossements des 642 victimes sont transportées, le 10 juin 1949.

Aux entrées de la ville furent placardés les noms des 319 parlementaires qui ont voté l'amnistie et le nom des SS français condamnés.

Le procès d'Oradour connaîtra un nouveau rebondissement puisque sera jugé à Berlin en 1983 le sous lieutenant heinz Barth, qui sera condamné à la prison à vie. Ce sera le seul officier allemand qui sera jugé.