tiré de la chronique de la seconde Guerre Mondiale:
L'epuration est souvent presentée comme un reglement de comptes atroces. Sans aucun doute, il existait chez beaucoup de Français a la liberation un profond sentiment de vengeance. La violence de ces sentiments peut etonner aujourd'hui mais les événements étaient tout frais dans les mémoires, et l'opinion publique découvrait les horreurs de quatre ans de guerre civile, les massacres de laMilices et les deportations. L'impulsion de la vengeance devait inévitablement être satisfaite sous peine de graves débordements. En mars 45 on parleras de cent milles exécutions sommaires il semblen qu'il y ait eu, en fait moins de 10 000 victimes. la plupart des exécutions ayant eu lieu avant le 6 juin 1944.
L'un des premiers actes du gouvernement provisoire de la République Française fut de créer par une ordonnance due 27 juin 44 des commissions d'épuration habilité a proposer des mesures disciplinaires dans les administrations. Parant au plus pressé, le Gouvernement va confier à des juridictions nouvelles la resonsabilités de juger les français coupables de "collaboration". Une Haute Cour de justiceest créée afin de juger le Chef de l'Etat Français. Le Maréchal Pétainet Pierre Laval. des cours de justices fonctionneront auprés du siége des cours d'appel pour juger les acteurs du drame les moins célébres tandis que des chambres civiques condamneront à des peines de dégradation nationale le menu fretin. Entre temps on arrête parfois exagérément et pas toujours à bon escient. Entre septembre 44 et avril 45 126 020 personnes sont emprisonnées dans des conditions parfois insatisfaisantemais qui n'autorisent pas à parler de régime concentrationnaire ainsi que l'on fait certains adversaires de l'épuration. 36 377 personnes sont liberées dans les premiéres semaines et, a la fin d'avril 45, 24 383 suspects sont encore internés. Le bilan final fait apparaitreque 55 % des internés ont été liberés et 45% livrés a la cours de justicesdans l'ensemble les verdicts des cours furent relativement modérés. Un phénomène qui s'explique par l'abondance des plaintes depourvues de toute preuves ou par le caractére vague des témoignages à charge. au bénéfice du doute, l'indulgence s'imposait. Une indulgence qui ne seras pas du goüt de tout le monde pendant l'hiver 44-45, on assistera à des attaques de prisons et à des lynchages de prisonnier liberés, sans que les autorités puissent toujours s'y opposer. Il en sera ainsi a Lyon à Annecy et a Dijon où le 18 février 45, Le commissaire Marsac dont le procés venait d'être reporté fut tué par la foule en colére. Les cours de justice prononceront au total 41000 non-lieuxet 6274 acquittements. Il y auras 6763 condamnations à mort, dont 763 seront executées, Le General De Gaulle, puis le président Vincent Auriol faisant usage de leur droit de grâce, 13271 condamnations aux travaux forcés et 26529 peines de prison. L'épuration à touché en définitive moins d'un Français sur mille