Les "bons" et les "mauvais" SS

On ne pouvait passer au pilori pratiquement toute une population...

On serait passé en ce cas à un génocide " réparateur " et revanchard et
c'est là une des différences entre une dictature et une démocratie.

Car commencer à crier à la cantonnade que la wheermacht massacrait autant que les SS c'est courir le risque de voir d'autres personnes se dirent et dirent ; ou mais les US ou les français ont fait des choses semblables ,mais ce sont des armées issues de la démocratie , donc la démocratie ( par un énome raccourci ) ne vaut pas mieux que les nazis .

Bien que les démocraties ont démontré en certains cas que la violence n'était pas l'apanage des dictatures... et qu'il convient aussi de nuancer.
Les historiens, notemment allemands, parlent ouvertement maintenant de l'implication de la Wehrmacht en certaines sinistres occasions.
Mais ces "aveux" peuvent être faits : plus de guerre froide. :wink:

A croire que la mode actuelle est de rechercher toutes les exactions commises par les "grandes armées" ... Car la Wheermacht n'est pas la seule à en faire les frais !

Ca doit correspondre à un mal-être du à l'absence d'idéologie forte...
( la purification mentale des médias ? Un besoin effrené de transparence ? )

Qui se reconnait en quoi ?... d'où glissement vers la radicalisation des religions... ( ah..!!! du temps de la guerre froide, on savait où se situer !!! )
:lol:

Ca n'est qu'une question.

Bonsoir à Toutes et à Tous,

S'il vous plait, ne perdez pas de vue que toute l'armée allemande a prêté serment de fidélité à HITLER et surtout les redoutables "SS", dont la devise était : " Mon honneur s'appelle fidélité". Suite à quoi , permettez-moi de douter des "Bons"
"SS".
TIRO22

[Prosper Vandenbroucke]

Bonsoir Tyro,
Nous ne sommes pas contre le fait de faire remonter certains sujets, mais celui-ci date de plus de trois ans.
De plus la dernière personne étant intervenu n'est autre que notre regretté ami Blackdeath, enlevé hélas beaucoup trop tôt à l'affection de ses proches. C'est en hommage à cet ami que nos "Journées" s'appellent depuis 3 ans "Les Journées Robert Lelard"
Mais cela tu ne pouvais le savoir.
Bien amicalement
Prosper

Je passe rapidement sur ce fil... A brûle-pourpoint, il me semble que si l'on parle de "bons" et de "mauvais", c'est que l'on parle de morale. Or, de ce point de vue, à moins que l'on adopte la "morale" nazie (volonté de puissance d'une "race" dite supérieure ; mépris total des "races" dites inférieures, de la faiblesse... ; glorification de la force brute, de la violence, du chef charismatique, etc.), il ne peut pas y avoir de "SS bons" (un bon SS - pour son chef ! -, oui ; un bon aryen - pour les autres ! - oui encore ).

Cependant, parmi les SS, il a pu se trouver des êtres qui, n'ayant pas tout à fait abandonné les principes de la morale traditionnelle (qu'elle soit platonicienne, stoïcienne, épicurienne, kantienne ou plus vraisemblablement chrétienne...), n'ont pas toujours eu le comportement du parfait nazi et se sont parfois montrés humains...

Sur ce plan, je pense qu'il faut aussi considérer deux éléments :

1) Je me permets de citer un extrait de ma contribution "Organisation de la SS 1939-1945" (Cf. Centre de documentation de ce forum) : [...] endoctrinés au plus haut point (quoique de moins en moins au fil de la guerre où ils cultivèrent un esprit nihiliste et élitiste), les Waffen-SS étaient poussés au fanatisme, en tout cas amenés à se comporter plus brutalement et à commettre davantage de crimes de guerre que les soldats de la Wehrmacht pourtant déjà très «nazifiés» (la plupart des membres du NSDAP, de la SA, de la SS générale et de la Jeunesse hitlérienne y étaient mobilisés).

2) A partir de 1943 (notamment pour compléter l'effectif des nouvelles 9e et 10e divisions de la Waffen-SS), des conscrits furent versés d'autorité dans la Waffen-SS. Face aux plaintes des familles, on leur accorda finalement un mois de délai pour se décider à se porter volontaires, mais, sur la pression des pairs, de la propagande et du prestige attaché à ces unités, peu d'entre eux choisirent de rejoindre la Wehrmacht, et on peut supposer qu'ils se comportèrent donc comme des SS.

Sources : "Rede des SS-Obergruppenführers Jüttner auf der SS-Führer-Tagung in Prag am 13. April 1944", NSDAP/T-81, 154/157539ff. ; KTB/OKW, January 5, 1943, III, 20.

Puisque vous lisez George H. Stein dans The Waffen-SS (Cornell University Press, 1966), voyez "Organization and Development of the Waffen-SS in 1943", page 204.

je rajouterais que tous les SS , meme Waffen , prétaient serment a Hitler ......
Pour moi , cela suffit ........

Tous les soldats de la Wehrmacht prétaient serment à tonton Adolf, pas uniquement les SS !


Et pour rebondir sur les propos de Tom, toujours aussi avisés, on peut citer de nombreux exemple d'unités de la Heer ou de la police qui furent versées d'office vers la Waffen-SS. Quelques exemples parmi d'autres :

- formation de la Division SS "Polizei" par la mobilisation de membre de l'Orpo (des gendarmes en fait)
- Pour cette même division "Polizei" des unités de la Heer (numérotées en 300) sont également versées vers cette division
- les unités cosaques qui furent également versées en 1945 vers la Waffen-SS

Ensuite et surtout il ne faut pas négliger que sur un peu plus de 1 million d'hommes ayant portés l'uniforme de la Waffen-SS, en gros 300 000 étaient des Volksdeutschen (des Allemands ethniques mais d'une autre nationalité*) mobilisés et généralement versés d'office dans la Waffen-SS (lire G. Stein à ce sujet).

* Les Alsaciens n'étaient pas considérés comme Volksdeutsche mais comme Reichdeutscher et le nombre de ceux (une grande majorité) qui furent versés de force vers la Waffen-SS est également à prendre en compte.

A propos de SS, je recherche le nom d'un "officier supérieur" qui aurait sévi à l'Est, notamment en Pologne, voire en Ukraine, mais qui aurait trainé dans l'ouest. En tout cas, il aurait fait un séjour à La Rochelle.

J'ai cru un moment que ça correspondait avec Dirlewanger, mais après m'être penché sur son cas (merci Daniel), non ce n'est pas mon bonhomme. J'ai peu de renseignements sur lui, juste quelques bribes données par de vieux Rochelais. On ne sait même pas son nom. Pour certains, c'est Dichemüller, pour d'autres, Müller tout court. Le type aurait été pendu en 45 par les Américains. Il serait né à Öppeln en Silésie aux alentours de 1900.

Wafen-SS ou SD, Gestapo etc. Sinon, un grade, une fonction etc...

C'est très aimable à toi, Judex, de considérer mes propos comme toujours avisés ; pour paradoxalement éviter que mes chevilles n'enflent, je vais tâcher de donner des entorses à ce jugement trop flatteur !

Pour en revenir à nos moutons (noirs), tu as raison : des unités entières de la police et de l'armée (Heer) et, en tout cas, des contingents entiers ont été versés d'office dans la Waffen-SS et ce, de plus en plus au fil de la guerre - surtout à partir du moment (1943) où Hitler a donné son accord pour le grand développement de cette garde prétorienne considérée désormais comme le dernier rempart du régime - à la fois pour combler les pertes et pour satisfaire l'ambition d'Himmler qui multipliait les formations au détriment de l'efficacité militaire (au grand dam du Führer !)...

Cependant, attention ! Par exemple, en 1936, les forces de police allemandes sont passées en bloc sous la direction de la SS, mais la plupart des policiers ne sont pas devenus des SS au sens strict (dans la police d'ordre, seuls certains cadres le sont devenus à titre personnel).

Quant aux autres, devenus SS avec le versement de leur unité ou à la suite d'un recrutement quasiment forcé, quel comportement ont-ils eu ? A mon avis, assez varié (compte tenu de la pression des pairs et de la hiérarchie) ; tous ces gens devaient d'autant moins se sentir des nazis purs et durs que l'instruction idéologique laissait de plus en plus à désirer (du point de vue de Himmler !) et que les formations "ethniques" ou de "second ordre" étaient méprisées par le corps d'élite formé, au plus large, par la quinzaine de divisions germaniques (de la 1. SS-Panzer-Division Leibstandarte Adolf Hitler à la 18. SS-Freiwilligen-Panzergrenadier-Division Horst Wessel avec la Sturmbrigade française dite plus tard Frankreich)...

Tout cela mériterait une étude sociologique... Voir déjà Jean-Luc Leleu, La Waffen-SS - Soldats politiques en guerre (Perrin, 2007), notamment la 4e partie "Conditionnement et motivations" et la 6e partie "Valeur militaire et comportements"...