Général Fagalde condamné en 1945 pour "Intelligence avec l'ennemi"

[…] En février 39, il ne vient pas à l'esprit de ce "brave militaire", d'abord que sa hiérarchie pourrait le sanctionner pour un geste qui est une prise de position politique - à moins qu'il ait reçu des consignes et là ce serait plus inquiétant encore - ensuite que l'Espagne peut très bien constituer l'ennemi de demain.
(A la déclaration de guerre la France craint […] un troisième [front] contre l'Espagne, […]
En tous cas, ce geste - politique - de Falgade […] aurait provoqué son renvoi par Clemenceau aussi bien que par De Gaulle : en bonne démocratie, on ne badine pas avec la primauté du politique sur le militaire.

Sur la "primauté", c'est parfaitement exact !
Cependant il peut aussi arriver que les politiques (qui ne sont pas à l'abri — non plus — d'erreurs de jugement ou, pire, de renversements d'alliance par opportunisme) se commettent dans des étreintes louches : on l'a vu, assez récemment, avec des chefs d'État du Maghreb, du Proche et du Moyen-Orient (entre autres).

Merci Alfred, mais je ne trouve pas cet article.

Pas retrouvé non plus .....toutefois l'article Koenigstein Oflag de Wikipédia s'en inspire :
"
After the Polish Defensive War of 1939, most high-ranking Polish officers were imprisoned there. The staff officers were imprisoned in the casemates and the generals in one of the forts. The lower-ranking officers were incarcerated in the lower levels of the fortress. Despite harsh conditions in the living chambers, the officers were granted relative freedom and had a part of the fortress gardens at their disposal. Apart from Antoni Szylling and Tadeusz Piskor, who were imprisoned in Murnau, all Polish army commanders taken by the Germans in 1939 were held there. After the Fall of France in 1940, most Polish officers were transferred to either Oflag VIIA Murnau or Oflag VIII E Johannisbrunn, and French officers were imprisoned in the castle.

After being freed in 1941, an orderly to a French admiral wrote that that life there was boring but "not particularly onerous", with "adequate by European prison standards" sanitation, inadequate but regular rations, and cigarettes for purchase. The prisoners quickly found German bugs in their rooms, and discovered that an "English general" imprisoned with them was a German agent. The orderly estimated that 20% of the 120 French general officers favored cooperation with Germany (with many freed to join the Vichy government), 30% favored the Allies, and 50% were neutral.[1]"

Merci. En tout cas, cela correspond à ce que j'ai pu lire, des généraux français très divisés - certains en seraient même venus aux mains -, un climat délétère etc.

C'était déjà malheureusement l'atmosphère qui régnait dans certains mess pendant la drôle de guerre,suivant le témoignage paternel .Les clivages politiques prenaient le pas sur les considérations de salut national.

[…] l'atmosphère qui régnait dans certains mess pendant la drôle de guerre,suivant le témoignage paternel .Les clivages politiques prenaient le pas sur les considérations de salut national.

« … pendant la drôle de guerre » ? Avant même l'armistice et l'appel de Londres (nécessairement déchirants) ? Après le 3 septembre 1939 la question du bellicisme (ou non) ne se posait plus : la guerre était déclarée.

En revanche, que les débats et conflits entre pro- et anti-FFL se soient violemment exprimés après juillet/octobre 1940, ça me paraît plus vraisemblable, non ?

Détrompez-vous ! Le débat entre pacifistes et "belicistes" se poursuit en pleine guerre. Paul Reynaud se fait même traiter de belliciste (en pleine guerre !) lors du débat qui lui donne son investiture, à la chambre des députés. De mémoire, c'est en avril 40, après l'échec de Narvik.

Détrompez-vous ! Le débat entre pacifistes et "belicistes" se poursuit en pleine guerre. Paul Reynaud se fait même traiter de belliciste (en pleine guerre !) lors du débat qui lui donne son investiture, à la chambre des députés. De mémoire, c'est en avril 40, après l'échec de Narvik.

Merci de m'avoir ainsi détrompée !
Ceci écrit, ce n'est pas exactement une accusation (de bellicisme) qui est portée contre Reynaud ; mais c'est au contraire le constat qu'il était plus belliciste que Daladier, qui l'a porté au pouvoir en mars 1940.
En revanche les polémiques politiques (sur le PCF, entre autres) et l'inaction ont surtout un impact sur le moral des combattants, contraints à l'attentisme.

Je confirme bien que c'était pendant la drôle de guerre,au mess d'une unité de la 2ème DCr ,les altercations entre lieutenants Communistes et Royalistes se terminèrent en rixe,à l'extérieur de la salle et,fait aggravant, devant les hommes de troupe."Nous communistes nous ne voulons pas aller nous faire touer la peau pour vous les royalistes....!"avait commencé le lieutenant T....

Je confirme bien que c'était pendant la drôle de guerre,au mess d'une unité de la 2ème DCr , les altercations entre lieutenants Communistes et Royalistes se terminèrent en rixe, à l'extérieur de la salle et, fait aggravant, devant les hommes de troupe. "Nous communistes nous ne voulons pas aller nous faire trouer la peau pour vous les royalistes....!" avait commencé le lieutenant T....

Expliqué comme ça, c'est beaucoup plus clair et convaincant ! On peut cependant noter qu'il s'agit là d'une situation (sociologique) un peu particulière, qui n'était pas représentative de la corporation des officiers : les communistes (comme les monarchistes) étaient loin d'y être majoritaires.
Il nous faut d'ailleurs rappeler que, à cette époque du conflit, les communistes étaient des alliés objectifs de l'Allemagne (en raison du Pacte germano-soviétique) en opposition flagrante avec la droite de l'hémicycle !