A partir de ma très modeste expérience dans le domaine des archives militaires et assimilées allemandes, il semble que, dès l'automne 1944, çà avait viré vinaigre.
Par exemple, alors que ,depuis septembre 1939 et, ce, jusqu'au 1er novembre 1944, était tenu un "inventaire" très sérieux des pertes humaines par décades, avec les remontées systématiques par unité, corps d'armée, armée, etc., çà s'était brutalement interrompu le 1er décembre 1944, avec, au final, pour la période décembre 44- mai 1945, un bilan très approximatif, transmis aux Alliés, et établi, en juin 1945, par le biais de ce qu'il restait, encore, provisoirement, en service dans la Wehrmacht, avant qu'ils n'aillent, tous, croupir dans un camps de prisonniers de guerre.
De surcroit, il y a un paquet de documents qui avaient été détruits dans les dernières semaines du conflit et il est fort probable que les services de la SS n'avaient pas les derniers à les détruire. Hormis ces destructions "volontaires", il faut, aussi, tenir compte, lors de l'acheminement routier ou ferroviaire desdits documents, vers des zones supposées "abritées", de ceux qui avaient disparu, en cours de route, sous les attaques aériennes alliées.
Une bonne partie des "archives" du III. Reich avait, certes, été saisie par les Alliés et les Russes, mais il ne s'agit, néanmoins, pas de leur intégralité. Il suffit de se référer au sort de certains documents militaires, datant, pour certains, de 1940, qui n'existent plus, de nos jours, que sous la forme plus moins rongée par les flammes et, par voie de conséquence, difficilement exploitables.