Marc_91 a écrit: Le Me-208 avait encore un moteur allemand Argus, et la production en série donnera le Nord 1100 avec moteur Renault 6Q, mais après la libération. De même, une partie des Bf-108 alors en production seront terminés avec des Renault 6Q, mais également après la libération.
J'en prends acte et merci pour vos éclaircissements. Caudron n'a donc eu aucun rapport avec les Me-208, contrairement à ce que j'ai lu semble-t-il sous la plume de Gérard Hartmann.
Marc_91 a écrit:Pour les Caudrons, une partie des "Goélands" produits recevront des moteurs 8-cylindres Argus AS-10, également.
Ces avions, de même que les Simoun, avaient un gros avantage pour les occupants : ils étaient construits en bois, et donc ne "consommaient" pas eu peu d'alliages légers, considérés comme matériaux stratégiques. De plus, les colles à bois françaises étaient des résines phénoliques de bonne qualité et garantissaient une bonne tenue dans le temps, contrairement aux colles allemandes d'origine organique ...
Intéressant en effet, j'ignorais ces particularités techniques.
huck a écrit:Montgomery, roulez-vous en Renault? Avez-vous la nostalgie des voitures françaises pétaradantes comme Francis Deleu? Ce n'est pas une critique, mais ça m'aiderait à comprendre pourquoi vous revisitez l'histoire. Si je vous lis bien, Renault serait une sorte de résistant? Il fournirait des pièces de piètre qualité aux allemands et les mauvais coups seraient l'affaire de ses collaborateurs (quel joli nom! Louis Renault apprécierait
). J'espère qu'on a pensé à punir les gredins qui l'on jeté en prison. Je ne vous cacherai pas que je fais des bonds à chaque fois que je vous lis. Avant de finir comme Skippy le kangourou, je crois que je vais en rester là (...)
Oui, je roule en Renault. Mais, mon cher, l'Histoire est revisité en permanence, heureusement que nous n'en sommes pas restés aux versions officielles concernant les ratonnades de 1961, le rôle joué par Maurice Papon ou René Bousquet, heureusement que nous avons remis en cause les versions officielles staliniennes du massacre des officiers polonais à Katyn ou réviser le jugement collectif sur les mutins de 1917, etc., etc. L'Histoire est une matière vivante, qui évolue, sauf, en effet, sous les régimes totalitaires où l'on qualifie immédiatement son contradicteur de "révisionniste", puisqu'il ne doit y avoir qu'une seule vérité, une vérité éternelle...
Maintenant, Louis Renault était-il une sorte de résistant, comme vous dites, certainement pas, mais il n'était pas le vil collaborateur que l'on a fait de lui pour des raisons idéologiques et d'opportunités politiques. Continuez donc de faire des bonds, un peu d'exercice ne peut pas nuire, tant que le dialogue reste respectueux et courtois.
Enfin, les "mauvais coups" comme vous dites ne sont pas davantage le fait des collaborateurs de Renault, puisque je vous le répète, il a été prouvé à la Libération qu'ils ont freiné les exigences des Allemands.
huck a écrit:Vous revenez beaucoup sur le jugement de 1949 pour Renault. Doit-on accorder beaucoup d'importance à ce jugement qui intervient après "l'épuration"? Je ne vous ferez pas un dessin mais vos connaissez les liens entre la justice et la politique (donc le monde des affaires), et on sait tous que, par exemple, en 1948, Georges Albertini, crapule notoire, sort de prison sur grâce présidentielle (aidé par la banque Worms), ou que René Bousquet jugé "vite-fait-bie-fait" en 1949, ne sera même pas envoyé en prison (lui aussi soutenu par le milieu de la finance).
Donc, quand la justice ne suit pas votre orientation, elle est aux mains de la grande finance. Je vous laisse la paternité de cet "argument" sur lequel je n'ai pas davantage de commentaire à faire si ce n'est que les directeurs de Peyrecave (Renault) et Asselot (Caudron) n'ont jamais été les suppôts du Grand Capital. J'ajoute que le P-DG des usines Renault a été mis en liberté provisoire dès le mois de janvier 1945, quatre ans avant le non-lieu qui le blanchira totalement : votre argument sur l'influence du contexte en 1949 ne tient donc pas.