Wagner met au pas l’Alsace
Il semblerait que le sort de l’Alsace Moselle intéresse, je vais donc continuer à écrire sur le sujet.
Contrairement à une idée reçue, il n’existe aucune close territoriale à la convention d’armistice de juin 1940. La raison est, entre autre, que Hitler veut éviter que Mussolini, rentré très tardivement dans le conflit afin de profiter de la défaite, n’ait des exigences territoriales démesurées et inadmissible.
De plus, Hitler jusqu’alors ne s’intéresse pas à L’Alsace Lorraine, et le dit même publiquement dans un discours au Reichstag le 6 octobre 1939. Il s’engage ensuite dans la convention d’armistice à respecter la souveraineté de la France….. Et pourtant…..
Le 28 juin 1940, jour anniversaire du traite de Versailles (28 juin 1919), Hitler traverse le Rhin à Kehl, en compagnie de Keitel et du ministre Otto Meissner (Lui-même Allemand né en Alsace) et du Gauleiter Wagner [sup][1][/sup] (dont nous allons reparlé). Il est accueillit en Alsace par le général Dollmann, commandant de la 7é armée qui a prix l’Alsace. Il visite Strasbourg, Sélestat puis va au col de la Schlucht (bien connu des VTTistes dont je fais partit…). La s’adressant a ces troupes, il dit « Nous garderons la plaine d’Alsace dans le Reich pour toujours », scellant le destin de milliers d’Alsacien et de Mosellans.
Hitler nomme le 20 juin 40 le Gauleiter Robert Wagner comme chef de l’administration civile en Alsace et le Gauleiter Burckel en Sarre-Palestinat.
Le 2 Août puis le 18 octobre, deux décrets du Führer (qu'il ne publieras jamais au journal officiel du Reich…) confit l’ensemble de l’administration civile aux Gauleiter. Ainsi Wagner et Burckel devienne les maître absolu du Reichsgau Oberrhein (Alsace, pays de Bade) et Reichsgau Westmarch (Lorraine, Sarre-Palatinat). L’annexion de l’Alsace-Lorraine aux Reich était scellé, leur nazification allait pourvoir commencer.
Hitler fixe un délais de 10 ans à Wagner afin d’unifier et de mettre au pas (Gleishschaltung) et de re-germaniser (Rückdeutschung) l’Alsace et ainsi d’effacer tout trace de présence Française. Wagner veut y arriver en 5 ans….
Le 2 juillet, les localités Alsacienne reprennent leur nom Germanique. Toute les enseignes, nom de rue, panneau, ect doivent être Germanisé.
L’Allemand devient la langue administrative et le Français est interdit en public. Les prénoms et noms de famille Français doivent être changés.
D’immense autodafés sont organisés. On élimine tout les livres en Français.
Le béret basque est interdit….et rebaptisé « Gehirnverdunklungsmütze » (casquette à obscurcir le cerveau).
Le taux de change Mark/franc et fixé à 1/20, soit le double de 1939….Une véritable spoliation de l’épargne Alsacienne
Le 16 juillet une administration civile Nazi est en place dans toute l’Alsace. Le préfet du Haut-Rhin, Agard, est demis de ses fonctions. Le préfet de Bas-Rhin, Viguié est arrêté. Les sous préfet et maire des localité important sont évincé puis expulsé.
Le 15 juillet, la frontière douanière est rétablit sur l’ancien tracé de 1914.
Les chemins de fer sont rattachés au réseau Allemand et les services de PTT prises en main par les postes du Reich.
Pourtant, jamais il ne serait annoncé officiellement que l’Alsace est rattaché au Reich. L’annexion se fait de façon déguisé, mais avec brutalité.
Les mesures prises par Wagner vont faire l’objet de 112 protestations officiel de la délégation Française auprès de la commission allemande d’armistice à Wiesbaden entre le 10 juillet 1940 et juillet 44. Aucune ne recevra de réponse des autorités Allemande. L’annexion se fait de façon déguisé, mais avec brutalité.
Lors de la première manifestation publique du NSDAP à Strasbourg, le 20 octobre 40, Wagner va présenter l’Aktion Elsass.
-Ravitaillement des populations civil
-Remise en état des réseaux de communication
-Retour de 500,000 réfugiés ou mobilisé dans l’armée Française
-Libération des prisonniers de guerre d’origine Alsacienne.
Ces mesures peuvent paraître à première vu plutôt positive, toutefois cela s’accompagne d’une partie beaucoup plus sombre: débarrasser l’Alsace de tous les éléments indésirable réfractaire à la germanisation. Entre juillet et décembre 1940, 22,000 personnes (juif, Alsacien francophone, Tzigane, « Français de l’intérieur » sont déportés ou expulse. 100,000 autres Alsacien sont empêche de rentrer dans leur région. Ceci s’accompagne par la confiscation de tous les biens des personnes concernés. 15% de la population est ainsi touché. Wagner imite ainsi ce que les Français on fait en 1918 en expulsant manu militari 100,000 germanophiles d’Alsace avec 2,000 marks en poche et 30 kilos de bagages….Une population sacrifié, toujours et encore.
Vont s’en suivre la mise au pas avec (chaque section pouvant faire le sujet d’un post si vous voulez….Demandez simplement si cela vous intéresser).
-La création de l’Ecole Nazi
-L’obligation d’incorporer les jeunesse hitlérienne ou Deuttsche Volksjugend im Elsass (ou HJ)
-Création du Reichsarbeitsdienst (RAD) ou service national du travail pour les deux sexes
-Puis l’incorporation forcée dans la Wehrmacht ou les Waffen SS
L’Ecole Nazi
Novembre 40, Axmann, chef des jeunesse Hitlerienne du reich inspect les HJ à Strasbourg
Prestation de serment au RAD
Meme les filles….
Les SA Strasbourgeois (Standarte 122) place Kleber
Le terrain etait alors dégagé pour la marche wers l'incorporation de force.....
[1] Robert Wagner, de son vrai nom Backfish, est né le 13 octobre 1895 sous le nom de Robert Heinrich Backfisch à Lindach. Il entreprend des études d’instituteur interrompu par son engagement en 14. Brillant soldat il terminera la guerre comme lieutenant. En 1921 il opte pour le nom de sa mère, Wagner, ce qui sonne plus germanique. Violemment anti-communiste, il participe au putsch de Munich avec Hitler et est ensuite enferme à Landsberg avec le Führer. A sa libération, il s’engage au partit Nazi. En 33, avec l’arrivé au pouvoir de Hitler il est nommé Reichstatthalter du pays de Bade.
Il est mort fusillé le 14 Août 46 au fort Ney, au nord de Strasbourg.