Bonjour,
Le gouvernement du Front Populaire a tente de soutenir la legitime Republique Espagnole contre les factieux mais a ete rapidement remplace par un gouvernement de droite partisan de la "non-intervention". Ce sont les memes qui ont considere les refugies espagnols comme de dangereux bolcheviques potentiels.
Pour le devenir de ces refugies republicains, un livre a lire :
La mémoire retrouvée des Républicains Espagnols
Paroles d’exilés en Ille-et-Vilaine
Editions Ouest France, Rennes, 2005, ISBN 2-7373-38/67-0
Gabrielle Garcia et Isabelle Matas
4éme de couverture :
Cet ouvrage est né de la rencontre de deux filles de Républicains espagnols exilés en France a la fin de la guerre civile. La décision de collecter la mémoire républicaine fut prise a leur retour d’Argelès-sur-Mer, en février 2001, alors qu’elles étaient allées rendre hommage aux refugiés espagnols, internés sur les plages du Sud lors de la Retirada en février 1939.
[…]
Gabrielle Marcia et Isabelle Matas sont toutes deux filles de combattants républicains exilés en France. Elles ont également en commun d’être issues de mariages mixes. L’une et l’autre ont senti leur père doublement étranger : dans le pays d’accueil et dans la famille française.
C’est sur cette douleur de leur père, devenue leur propre souffrance, qu’elles ont écrit.
Remplis de témoignages complétés par des sources historiques destinées a remettre ces témoignages dans leur contexte, ce livre est émouvant et passionnant. L’un de ces exiles, selon l’une des auteures, était mort en exil une carte d’Espagne gravée dans la pupille.
Cet ouvrage m’a fait découvrir un forfait de Vichy que je ne connaissais pas : La livraison a l’occupant nazi de refugiés espagnols membres des CTE (Compagnies de Travailleurs Etrangers) engagés en 1939-40, pour la plupart volontaires et qui étaient en zone soi-disant libre après l’armistice. Ils servirent de travailleurs-esclaves sur le mur de l’Atlantique et nombre d’entre eux furent tués dans les Iles Anglo-Normandes, véritables camps de la mort souvent oubliés, sans parler des environ 7000 républicains espagnols morts a Mauthausen.
Commentaires de Daniel :
El rojos ? Les rouges ?
La propagande franquiste, pétainiste et, bien sur, nazie, qualifie les combattants républicains espagnols de « rouges ». Il convient de rétablir les faits, la légitime République espagnole victime d’un coup d’état militaire généré par des généraux félons (Et pas d’une soi-disant guerre civile) n’était pas rouge mais plutôt rose selon un terme contemporain: Sur les 437 sièges que comptent les Cortes (Parlement) en février 1936, le Parti Socialiste en obtient 99, la gauche républicaine 87, l’union républicaine 39, la gauche catalane 36 et le Parti Communiste… 17 !
Enrique Alonso, l’un des témoins cités dans ce livre, dira :
Vous savez, a l’époque en Espagne, il n’y avait pas beaucoup de communistes. Mais qui nous aidait ? Les Russes. Les avions étaient russes, les chars étaient russes. C’est ca que les ignorants voyaient. Pour eux, les bons, c’étaient les Russes, pas les Français. Les Français, eux, ils nous envoyaient du lait condensé. Ce n’est pas avec du lait que l’on fait la guerre. Il faut l’armement. C’est pour cela que le Parti Communiste s’est développé pendant la guerre.