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Nouveau messagePosté: 29 Mai 2008, 06:53
de François Delpla
Audie Murphy a écrit:Les Français n'avaient pas tous la possibilité d'aller se réfugier en Grande-Bretagne ou en Afrique du Nord, il fallait donc trouver un compromis en attendant le renversement de situation, non ?



Je pense avoir montré dans mon post précédent qu'il ne s'agissait absolument pas d'un compromis mais bien d'un diktat, soigneusement et sournoisement élaboré d'un côté, signé sous la pression de l'autre.

Nouveau messagePosté: 29 Mai 2008, 18:50
de Audie Murphy
Je ne nie pas cette affirmation m. Delpla, je ne fais que poser la question à savoir quoi faire face à ce diktat. Répondre par la négative alors qu'on en a aucunement les moyens ou plier en attendant des renforts ou des jours meilleurs ?

Nouveau messagePosté: 30 Mai 2008, 04:02
de Daniel Laurent
Bonjour,
Audie Murphy a écrit:Je ne nie pas cette affirmation m. Delpla, je ne fais que poser la question à savoir quoi faire face à ce diktat. Répondre par la négative alors qu'on en a aucunement les moyens ou plier en attendant des renforts ou des jours meilleurs ?

Mais les deux ont ete fait !
Petain s'est plie
De Gaulle a dit non alors qu'il n'en avait en juin 40 aucunement les moyens...
La suite montre clairement, il me semble, lequel avait raison, non ?

Nouveau messagePosté: 30 Mai 2008, 08:58
de Bruno Roy-Henry
François Delpla a écrit:Pétain ou Chautemps ne sont pas idiots ni pro-allemands. S'ils refusent de signer les yeux fermés, en demandant à voir le texte de Rethondes que les Allemands au départ prétendaient ne montrer qu'aux négociateurs délégués dans la clairière, c'est parce qu'ils sont obnubilés par l'idée de mettre fin à la débâcle dont les obsèdent les effets immédiats (réfugiés, avance militaire, etc.) et qu'ils ne voient pas pourquoi s'em. à prendre du recul ALORS QUE TOUT EST FOUTU, MEME L'ANGLETERRE. Il va y avoir de toute façon une conférence paneuropéenne de paix dans quelques jours, semaines au maximum, donc ce qu'on signe n'a de portée qu'à très court terme.


Attention, cher François ! N'est-ce pas là une forme de réhabilitation de Pétain ? Si Pétain n'est pas pro-allemand, il n'a pas trahi. Quid de l'accusation "d'intelligence avec l'ennemi" ? Et alors, a-t-il ou non comploté contre la République (ce chef d'accusation n'a pas été retenu à son procès) ?

Nouveau messagePosté: 30 Mai 2008, 09:23
de François Delpla
Je crois que le bon chef (d'accusation) aurait été "bêtise avec l'ennemi".

Nouveau messagePosté: 30 Mai 2008, 09:50
de Daniel Laurent
Bonjour,
Mort de rire :
François Delpla a écrit:Je crois que le bon chef (d'accusation) aurait été "bêtise avec l'ennemi".

Et vu que ni Petain ni ses principaux ministres n'etaient betes au sens medical du terme, c'est donc qu'ils avaient affaire, en face, a quelqu'un de plus malin, plus retord et plus intelligent qu'eux.

Nouveau messagePosté: 30 Mai 2008, 18:21
de Audie Murphy
Daniel Laurent a écrit:Bonjour,
Audie Murphy a écrit:Je ne nie pas cette affirmation m. Delpla, je ne fais que poser la question à savoir quoi faire face à ce diktat. Répondre par la négative alors qu'on en a aucunement les moyens ou plier en attendant des renforts ou des jours meilleurs ?

Mais les deux ont ete fait !
Petain s'est plie
De Gaulle a dit non alors qu'il n'en avait en juin 40 aucunement les moyens...
La suite montre clairement, il me semble, lequel avait raison, non ?


Bonjour.

J'ai déjà donné mon avis là-dessus Daniel. Les Français n'avaient pas tous la possibilité de faire comme le grand général de Gaulle. Pour ceux qui restaient en poste, ma question est: L'armistice n'était-il pas la meilleure solution ? Il fallait bien un leader en attendant que de Gaulle revienne, non ? Quelle attitude adopter chez quelqu'un qui demeure sur le sol national ? Le martyr ? Il sera alors remplacé par un autre. Que doit-on faire chez ceux qui restent ?

J'espère que vous saisissez bien la problématique que je cherche à soulever.

Nouveau messagePosté: 30 Mai 2008, 19:30
de Daniel Laurent
Bonjour,
Audie Murphy a écrit:Pour ceux qui restaient en poste, ma question est: L'armistice n'était-il pas la meilleure solution ?

Vu de chez eux et dans l'instant, ils y ont cru et nombre d'entre eux etaient des patriotes honnetes. Mais ce n'est pas parcequ'ils se sont trompes, victimes des circonstances et du maitre illusionniste, qu'il faut leur donner raison aujourd'hui. Ils se sont fait arnaquer, de bonne foi pour certains, c'est tout.
Il fallait bien un leader en attendant que de Gaulle revienne, non ?

Pour quoi faire ?
Composer avec l'ennemi et vendre la France pour un plat de lentilles ?
Ce fut fait...
Quelle attitude adopter chez quelqu'un qui demeure sur le sol national ? Le martyr ? Il sera alors remplacé par un autre. Que doit-on faire chez ceux qui restent ?

Se faire des illusions... Ils y excellerent.
J'espère que vous saisissez bien la problématique que je cherche à soulever.

Oui. C'est la problematique du "Comment trahir la France en restant drappe dans nos 3 couleurs". Je n'aurais pas aime etre a leur place.

Nouveau messagePosté: 31 Mai 2008, 02:58
de Audie Murphy
Donc, Daniel, si je suis ton raisonnement, il aurait mieux valu qu'aucun Français ne se mouille et qu'on laisse l'Allemagne mettre en place un gouverneur der Frankreich ?

Mais j'aimerais bien savoir ce que les Allemands auraient fait si la France avait refusé de signer l'armistice. Le résultat aurait été probablement le même mis à part que l'honneur français aurait été sauf, c'est bien là où tu veux en venir ?

Nouveau messagePosté: 31 Mai 2008, 05:00
de Daniel Laurent
Bonjour,
Audie Murphy a écrit:Mais j'aimerais bien savoir ce que les Allemands auraient fait si la France avait refusé de signer l'armistice. Le résultat aurait été probablement le même mis à part que l'honneur français aurait été sauf, c'est bien là où tu veux en venir ?

Bien plus que cela !
- Rien de pire pour les Francais coinces en metropole, les nazis auraient meme eu plus de mal a traquer les Juifs et les Resistants sans l'aide vichyste.
- Sauver l'honneur, oui, mais, si je puis dire, ce n'est pas l'essentiel. Une continuation du combat aurait mis Hitler dans une difficile situation politique dont il aurait eu du mal a se remettre :
Hitler aurait été dans une position précaire, non point certes, dans l’immédiat, sur le plan militaire, mais politique. Cela aurait signifié, tout bonnement, que son enchantement se dissipait et qu’il n’était plus maître du jeu. Un pouvoir fondé à ce point sur la mystification ne saurait survivre bien longtemps au réveil des spectateurs. Car dans le domaine militaire, il aurait eu à choisir immédiatement entre l’immobilisme, qui aurait précipité le désenchantement, et une attaque contre l’Afrique du Nord, redoutablement protégée par les flottes française et britannique. Il aurait pu difficilement faire l’économie d’un enrôlement de l’Espagne, propre, comme l’attaque de l’Afrique du Nord elle-même, à fâcher tout rouge les Etats-Unis privés semaine après semaine, depuis l’agression allemande contre le Danemark et la Norvège en avril, de terres où poser le pied de l’autre côté de l’Atlantique : le raciste anti-slave se serait enlisé durablement à l’ouest et les conditions favorables à une attaque contre l’URSS se seraient éloignées à tire-d’aile.

Dois-je citer ma source ?
;)