Le sujet m'intéresse, comme je l'ai précisé dans ma présentation. Je suis tombé dessus grâce à Google !
Le premier livre de Kristian Hamon, Les nationalistes bretons sous l'occupation, est également à recommander, il donne des faits éclairants.
J'ai lu avec intérêt ce que Kristian Hamon écrit sur Joachim Darsel, d'après sa propre enquête. J'avais aussi noté ce qu'il a communiqué à un participant du forum :
"Si l'auteur avait consulté le dossier de Creston il y aurait par exemple trouvé une lettre très dure de Gourvil à son égard et adressée au CDL 35. Dans ce courrier, Gourvil s'interroge sur les conditions troublantes de la libération de Creston par les Allemands et sur ses fréquentations plutôt ambigües avec ses anciens camarades du PNB lors de son "assignation à résidence" dans la région de Rennes."
En suivant ce sujet, il y a une analyse de Françoise Morvan sur le livre discuté ici, qui soulève également ce problème. (voir le PDF sur ce site :
http://www.communautarisme.net/grib/). Il est étonnant de relever que le problème a été posé à l'époque.
Il est aussi étonnant de voir que le même Gourvil avait relevé ce que l'on trouve dans les mémoires de Anna Debauvais, écrite pour son mari François Debauvais, un des pro-nazis du PNB les plus connus. Elle relate que Creston a immédiatement repris contact avec Debauvais, en étant censé être assigné à résidence.
Le cas Creston est essentiel dans le livre de Jean-Jacques Monnier, il parait même en être la pierre angulaire.
Le pseudonyme de Creston a été révélé depuis un livre de l'historien Bertrand Frélaut. On a su ainsi que cet Halgan-Creston publiait dans L'Heure Bretonne, le journal du Parti National Breton pro-nazi. En cherchant sur internet, on trouve cette citation, issue de L'Heure Bretonne, ou Halgan écrit sur :
« le trop fameux Léon Mayer (…) maire du Havre, qui eut mieux fait de s'occuper du port de Haïffa dont il était originaire (…) L'individu n'étant plus ministre n'en conservait pas moins, en sous-main, grâce à ses amitiés et à la solidarité bien connue du monde d'Israël, les leviers de commande essentiels » (
voir)
En cherchant Halgan et L'Heure Bretonne sur Internet, on trouve aussi
cette publication, dont le caractère pro-nazi et fasciste parait difficile à nier.
L'activité de Creston dans le PNB n'a donc rien de culturelle.
Mais la biographie publiée par l'organisation que Creston a reconstituée après-guerre, Ar Falz - Skol Vreizh, ne dit pas un mot de cette activité dans L'Heure Bretonne, qui aurait pu être présentée, mais est occultée.
Monsieur Monnier a-t-il trouvé les article de Halgan-Creston dans L'Heure Bretonne ? Si oui, pourquoi ne les analyse-t-il pas ?
Dans quel réseau sur Saint-Nazaire Creston est-il connu ? Peut-on se contenter d'une attestation signée Montgomery ?
Tout cela est-il mieux établi que pour le cas Martray ?