Alfred Baudrillart

Alfred Baudrillart est né à Paris en 1859. Il fait de brillantes études au lycée Louis-le-Grand, où il obtient le prix d’histoire au concours général. Il intègre l’Ecole normale supérieur où il est le condisciple de Bergson et de Jaurès. En 1881, il est agrégé d’histoire. Entré à l’Oratoire en 1890, il est ordonné prêtre en 1893.
En 1907, Alfred Baudrillart est nommé recteur de l’Institut catholique de Paris. Il est évêque en 1921, archevêque en 1928, cardinal en 1935, et il accède enfin à la dignité de membre du Sacré-Collège. Il a été par ailleurs élu en 1919 à l’Académie française, son père a été membre de l’Académie des sciences morales et politiques et son grand-père de l’Académie française.
L’arrivé de Pétain au pouvoir réjouit le cardinal. Il est persuadé que la France était à la vieille d’une nouvelle commune, il adhère donc avec enthousiasme à la révolution nationale.
Membre du comité d’honneur du « groupement des énergies françaises pour l’unité continentale », connu sous le nom de « groupe de collaboration » fondé en 1940 à l’initiative d’Otto Abetz. Baudrillart est un admirateur de Doriot et de Pétain, il est ravi de l’entrevue de Montoire. Il publie dans la Gerbe un article, « Choisir, Vouloir, Obéir », à la gloire de Pétain et de sa politique. C’est avec ce texte que débute la polémique qui devait opposer au cardinal de nombreux chrétiens scandalisés par ses prises de position.
Baudrillart, alors que l’offensive à l’est débute, déclare que « les temps d’une nouvelle croisade » sont venus : « Prêtre et français, refuserais-je d’approuver la noble entreprise commune, dirigée par l’Allemagne, susceptible de délivrer la Russie, la France, l’Europe, le Monde.
Il soutient aussi la LVF : « les volontaires aident à maintenir la puissance spirituel de la France, ils combattent pour la civilisation chrétienne de l’Occident menacée par la barbarie communiste. Comme Prêtre et comme français, j’oserai dire que ces légionnaires se rangent parmi les meilleurs des fils de France. En vérité, cette légion constitue une chevalerie nouvelle. Ces légionnaires sont les croisés du XXe siècle. Que leurs armes soient bénies ! Le tombeau du Christ sera délivré ! » Doriot le félicite pour cette déclaration alors que la hiérarchie catholique est agacée par les prises de position du prélat.
Le cardinal décède le 19 mai 1942 à Paris, la presse collaborationniste se mobilise pour lui rendre hommage pour celui qui « n’a jamais cessé de dénoncer le péril communiste ». Ses obsèques sont célébrées à Notre-Dame, en présence de Laval, Doriot, Mauriac ; une couronne a été offerte par Pétain.


Personnage à mettre en parallèle avec celui présenté par Daniel Laurent Jean Mayol de Lupé :http://www.debarquement-normandie.com/phpBB2/viewtopic.php?t=13949&highlight=mayol+lup%E9