Au sujet de l'intervention du groupe de reconnaissance de la division
Das Reich à Tulle au soir du 8 juin 1944, j'écrivais dans mes précédents messages :
Sauf erreur, à Tulle, devaient se trouver des éléments du SS-Aufklärung-Abteilung 2 (groupe de reconnaissance), peut-être accompagnés d'artillerie tractée, c'est-à-dire des E.B.R. (engins blindés de reconnaissance, automitrailleuses, auto-canons...) et des SPW transports de troupes d'assaut... [...]
En 1944, le groupe blindé de reconnaissance (SS-Panzeraufklärung-Abteilung 2) de la 2.SS-Panzer-Division Das Reich, qui se trouvait (en totalité ou en partie ?) à Tulle, comprenait environ 950 hommes répartis en 1 compagnie de commandement/soutien et 5 compagnies de combat [...].
N.B. A mon humble avis, les engins blindés et les half-tracks ont dû investir la ville en arrivant à toute vitesse et en tirant de toutes leurs armes automatiques. Après quoi, les groupes d'assaut ont dû débarquer et prendre position... Difficile, en effet, pour des maquisards peu entraînés de... résister [...].
En fait, après relecture récente du livre de Max Hastings dans sa version originale en anglais (
Das Reich, Resistance and the March of the 2nd SS Panzer Division through France, June 1944, Pan Books, London, 1983 - first published by Michael Joseph Ltd, 1981), je m'aperçois qu'il est précisé, à la page 131, au début du chapitre 6 "Tulle: The Price" :
[...] Major Heinrich Wulf's reconnaissance battalion - some hundred half-tracks and trucks bearing more than 500 men, even without their armoured car squadron - [...] (le bataillon de reconnaissance du commandant Heinrich Wulf - environ une centaine de half-tracks et de camions portant plus de 500 hommes,
même sans leur escadron de véhicules blindés).
Ainsi, avais-je tort de mentionner l'éventuelle présence à Tulle, en sus des half-tracks Sd.Kfz. 251/1 Ausf D, des engins blindés de reconnaissance Sd.Kfz. 234/1 (canon de 20) ou Sd.Kfz. 234/2
Puma (canon de 50).
A Tulle, ce jour-là, il n'y avait que des half-tracks et des camions. En outre, j'avais également tort d'imaginer que ceux-ci avaient investi la ville
en arrivant à toute vitesse et en tirant de toutes leurs armes automatiques (comme on le faisait à l'exercice avec les AMX-10 P pour enlever une position lors de mon service militaire au 12e cuir en 1978). En effet, selon les dires du commandant (Stubaf.) Wulf, rapportés par Hastings (
op. cit., p. 132), la colonne allemande est arrivée lentement dans une bourgade silencieuse qui semblait désertée. Aux premiers coups de feu, Wulf a ordonné la halte et, le silence étant revenu, le débarquement d'une patrouille. Celle-ci ne rencontrant âme qui vive, le commandant a fait déployer ses compagnies. C'est alors qu'un barrage de feu (P.-M., F.-M., grenades) s'est déclenché depuis les maisons ; les MG 42 des half-tracks ont immédiatement riposté... Les maquisards, qui n'avaient pas vraiment organisé leur défense, se sont repliés dans la campagne... D'après Hastings, un half-track aurait néanmoins essuyé un tir de bazooka tandis qu'un PAK
75 (sic) (il veut dire un PAK 40 de 75 mm) tracté aurait été mis en batterie par de jeunes Alsaciens sous le commandement d'un fameux Hascha. (Hauptscharführer, adjudant-chef) pour faire taire une
machine gun, c'est-à-dire une mitrailleuse et non une
mitraillette comme il est doublement (au lieu de pistolet-mitrailleur au lieu de mitrailleuse) improprement traduit dans la récente version française du livre de Max Hastings, sans doute par quelqu'un qui n'a pas fait son service militaire ou qui ne connaît pas bien les armes...