Daniel Laurent a écrit:Bonjour,
Tres vrai, Igor, les militaires allemands n'etaient pas chaud, surtout au debut, pour integrer des francais sur le front de l'Est ou ailleurs, tout autant qu'Hitler.
Petain a hesite egalement mais la LVF, d'association privee, est devenur "officielle" en 1943 :C’est en 1943 qu’interviendra une modification importante dans le statut de la LVF : Il y eut un premier drapeau remis à la LVF en 1941, mais il ne correspondait pas au cahier des charges d'un réel emblème militaire, étant donné qu'il s'agissait d'une association privée. Mais en février 43, la LVF devient d'Utilité Publique, avec un certains nombre d'adaptation au niveau des pensions diverses, de l'homologation des grades au niveau militaire, des décorations, etc. C'est donc un nouveau drapeau aux normes militaires qui est remis le 27 août 43, lors d'une cérémonie officielle aux Invalides, aux représentants de la LVF. Ce drapeau devait servir de référence aux drapeaux de la future armée française telle que l’état Français rêvait de la bâtir.
(Toujours d'Histoquiz, article LVF)
On ne sait toujours pas avec certitude si Petain l'a vraiment voulu ou s'il s'est fait "embobiner" par Laval et Darnand.
Je pense qu'il etait sincerement d'accord mais ne peux pas le prouver, c'est juste une hypothese que mon "gros nez" me suggere.
Malgré tous ces beaux discours, aucun texte législatif ni réglementaire ne vient formaliser la création de cette nouvelle unité. (*Pétain n'a jamais vraiment cautionné ce genre d'unités, il était contre une co-belligérance officielle ! Ce fut d'ailleurs le caus, aussi, pour la LVF. Les allemands allaient dans ce sens, pour éviter la renaissance de l'armée française.).
C'est bien ce que je disais, la LVF n'aura pas d'existence légale au début ! Pétain apportera certes une caution morale mais pas de reconnaissance officielle ! On ne peut pas dire que cette LVF ait soulevé l'enthousiasme dans la capitale auvergnate !
La LVF est au coeur de la distinction faite par Yves Durand entre collaborationnisme (PPF, MSR, RNP etc ...) qui prône une alliance claire et nette avec les allemands, et collaboration d'Etat, qui désigne le régime vichyste. Pétain est prêt à donner des gages aux allemands mais il ne s'inscrit pas dans un suivisme absolu comme les ultra-collaborateurs parisiens ! Il ne voudra pas du parti unique, et il fera capoter, avec Weygand, les Protocoles de Paris, en mai 41, qui était la quasi-entrée en guerre du côté des allemands de la France vichyste.
Au retour de Laval aux affaires, en avril 42, le Maréchal ne va jouer qu'un rôle de composition. L'acte constitutionnel n°11 du 18 avril 1942, signé par
Pétain, donne des pouvoirs exceptionnels à l'auvergnat ! La France va entrer dans une période de collaboration plus active avec l'occupant, d'où, d'ailleurs la reconnaissance tardive de la LVF, puis de la Phalange.
Globalement, Pétain et Laval ont toujours été hostiles à la LVF et à la Phalange car les deux unités étaient contrôlée par le PPF de Doriot. Or le "grand Jacques" comme Marcel Déat et les autres ultra-collabos parisiens, ne se gênent pas pour critiquer la mollesse de la politique vichyste, et réclament une collaboration plus poussée avec l'allemagne !