Tomcat a écrit:Ci-joint une liste de bateaux-musées:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_ ... mus%C3%A9eCelle-ci n'est pas tout à fait à jour (il manque le cuirassé USS Alabama et un U-Boat que j'ai visité aux USA par ex.)
Néanmoins on peut voir qu'aux USA , ils ont sauvegardés 4 porte-avions et 2 cuirassés...c'est énorme !!!!
En Europe, on a surtout conservés des 3 mats et des sous-marins.
C'est dommage qu'en France on n'ai pas sauvegardé un grand navire de la seconde guerre mondiale, il y a quand même des ports comme Marseille ou Toulon par ex qui auraient pu l'héberger...et un destroyer sur la Seine, géré par le musée de la marine ça serait quand même sympa...
Je vois que les autres pays européens n'ont pas fait beaucoup mieux, les USA restent une exception.
Dans la Marine Française, nous n'avons jamais possédé de "destroyers", uniquement, des torpilleurs, des contre -torpilleurs, ces derniers étant le pendant du destroyer britannique (à l'origine, le "destructeur" de torpilleurs), puis, après 1945, des escorteurs d'escadre ou rapides, et, de nos jours, selon leur déplacement, des corvettes et des frégates, désignations qui reprennent les anciennes classes du temps de la marine en bois.
A noter que, contrairement, à "La Royale", les Brits, qui avaient, eux-même, établi un classement interminable des différentes frégates, dont les derniers "modèles" n'étaient, de fait, que des corvettes, répertoriaient, systématiquement, tous les bâtiments, qu'ils considéraient être d'un gabarit inférieur à leur plus petite classe de frégate - à un moment, l'exercice affiche ses limites! -, dans un fourre-tout généraliste, la catégorie des "sloops"!
Sans que mon constat n'ait, ici, aucune connotation "péjorative", on retrouve, d'une certaine manière, la relative maigreur historique du vocabulaire, aussi bien courant que technique, de la langue britannique, comparée à la richesse du notre. Dans le seul domaine maritime, nous avions, aussi, francisé de nombreux termes ou désignations largement empruntés, au fil du temps, à nos voisins - en vrac, hollandais, espagnols, italiens, arabes -.
Quant à l'éventualité de la présence d'un "destroyer" sur les quais de la Seine "parisienne", de mémoire, nous n'avions pas du, au tout début du siècle dernier, dépasser l'exceptionnelle présence d'un petit torpilleur "numéroté", dont le gabarit, une fois le mât rabattu et les cheminées abaissées - car elles étaient, souvent, "télescopiques"... même si la "règle" prévoyait, pour une marche normale - selon la technologie de l'époque - une hauteur de cheminée minimale de 15 m, par rapport à la chaudière ! -, pouvait s'affranchir de la hauteur des ponts parisiens et de la profondeur du fleuve.
Il convient d'arrêter de rêver, l'entretien d'un navire-musée, civil ou militaire, même, à quai, coûte un bras! Nous avions pu le constater avec le croiseur Colbert, confié à la Ville de Bordeaux, sachant qu'on était, alors, avec une municipalité, où régnait "en maitre", un certain Alain Juppé.
Sa présence n'avait, guère, excédé dix ans, puis, alors, s'était posé le problème de l'indispensable et nécessaire entretien très couteux; le bâtiment ne faisant plus partie des effectifs de la Marine Nationale, les travaux incombaient, dès lors, à la municipalité, la région et le bénévolat... on a vu le résultat final! ... Direction , "la casse", payée, elle, par le Ministère des Armées.
De nos jours, je ne vois pas trop le sort qu'aurait pu lui réserver la municipalité "écolo-bobo" actuelle, qui refuse, à Noël, de "sacrifier" un malheureux sapin "d'élevage", alors-même que nos sapinières européennes et françaises pètent de santé - la forêt française actuelle ayant sensiblement la même superficie et même plus que du temps de Louis XIII! -, et que "l'écologie de salon" (trottinettes, vélos électriques, quinoa et véganisme) affiche très vite ses limites.
Il faut se faire une raison, contrairement aux britanniques, eux, iliens, les français, hormis sur certaines zones côtières, sont, avant tout, des "continentaux", pour lesquels, nos côtes et ports se résument, désormais, à des territoires touristiques, fréquentés durant le trimestre estival.
Historiquement, la mémoire de notre Marine Nationale a, fâcheusement, tendance à se résumer à certaines déculottées monumentales - le Combat de la Hougue, sous le règne de Louis XIV, les nombreuses fessées enregistrées du temps de notre gouvernance révolutionnaire, Aboukir et Trafalgar, sous le règne de Bonaparte, d'abord Premier Consul, puis Empereur, puis, dans un passé récent, une intervention plus ou moins "limitée" durant la Der des Ders, suivie par l’exécution britannique de Mers-El-Kébir, à l'été 1940, puis le "Sabordage de Toulon" en novemvre 1942.
Il est, dès lors, très difficile, au sein d'une population très majoritairement continentale, dont la mémoire la plus récente se "résume" à trois conflits terrestres d'importance - la Guerre de 1870, la Der des Ders et la Seconde Guerre Mondiale -, d'essayer d'entretenir une quelconque "flamme patriotique", envers une Armée Navale, qui, au bas mot, aurait passé deux siècles à se prendre des "tôles" - ce qui est faux, mais, pour le savoir, il convient de se plonger dans les écrits! -.
A l'inverse, la Royal Navy affiche, elle, un passé des plus glorieux - même si, désormais, après, très sérieusement, être partie à la ramasse, s'efforce de redorer son blason -, tandis que l'US Navy, elle, d'essence très récente, ne se repose que sur ses succès "1942-1945", après, néanmoins, s'être encaissée une tôle monumentale en décembre 1941, mais, au final, s'être sauvée les fesses, notamment, grâce à sa distance géographique par rapport à la zone des combats et, aussi, sa monumentale capacité industrielle, à l'abri, vu la distance, de toute menace militaire territoriale - ni les Allemands, ni les Japonais, hormis quelques très rares tentatives isolées et sans succès, n'ont jamais pu, sérieusement attaquer le territoire américain! -.
Notre Marine Nationale a, certes, un glorieux passé, mais, comparée aux troupes que nous avions engagées, au cours des différents conflits occidentaux territoriaux, c'est de la "roupie de sansonnet" en terme de pertes humaines... même si, quand un bâtiment de surface se fait dézinguer au combat, ces dernières flirtouillent bien souvent avec 90% de l'équipage et pour un soum sont de 100%!
Du temps de la Marine en bois et des Guerres de la Révolution et de l'Empire, les pertes avaient été, très largement, inférieures, notamment, lors des engagements "isolés", où, 8 fois sur 10, les bâtiments français se retrouvaient en infériorité numérique - notamment par le biais des blocus navals de nos ports de guerre , situation où, généralement, après avoir fait front, la "règle", plus ou moins, admise était de "baisser pavillon", après avoir encaissé 10% de tués et 4 à 5 fois plus de blessés, au sein d'un équipage, qui, à bord d'une frégate, était de l'ordre de 350 "pinpins"- ce qui nous fait 35 tués et, par défaut, 140 blessés "hors de combat"!