L'Albanie est le premier pays balkanique à être intégré dans l'espace vital fasciste. Cet «Anschluss» à l'italienne est proclamé le 7 avril 1939 lors de l'invasion de ce petit pays dont les ressources pétrolifères sont l'objet de la convoitise italienne. Le roi Zog 1er, homme-lige de Mussolini doit s'enfuir. Victor-Emmanuel III prend le titre de roi d'Albanie, le pays est dirigé par un lieutenant-général Mustafa Kruja. Francesco Jacomini est nommé ministre-plénipotentiaire en Albanie. Après l'invasion de la Yougoslavie, le pays voit son territoire s'agrandir par l'incorporation du Kossovo et de la Metojha.
Les premières défaites italiennes lors de l'agression contre la Grèce enhardissent les premiers partisans qui mènent des actions de sabotage. Mal équipés, ils sont rapidement mis au pas. Comme souvent dans les Balkans, les Italiens jouent sur les tensions inter-ethniques et arment les milices albanaises qui procèdent à la destruction de villages monténégrins ou serbes.
La première vague de répression s'abat lors de la tentative d'assassinat du roi Victor-Emmanuel III en visite, le 12 mai 1941 par un jeune albanais Vasil Laci. Comme en Yougoslavie, le modus operandi est identique: destruction des villages abritant les partisans, déportation des civils et pendaisons publiques.
Le 14 juillet 1943, lors d'une des nombreuses opérations de ratissage, 80 villages autour de Mallakasha sont rasés, une centaine de civils exécutés. Mallakasha est considéré comme le « Marzabotto albanais ».
40000 Albanais ont été internés dans des camps comme à Gjirokastra, Berati ou Vlora. Selon les sources albanaises, l'occupation italienne a provoqué la mort de 40000 personnes, la destruction de 850 villages et 61000 habitations.