3 septembre 1944 : Libération de Monaco :
Monaco durant la Seconde Guerre Mondiale :
Monaco est neutre au début de la Seconde Guerre mondiale.
Avec l'annexion de la zone libre française, Monaco est occupée par les Italiens en novembre 1942, puis par les Allemands en septembre 1943.
Elle est libérée par les troupes américaines et les FFI au tout début du mois de septembre 1944.
L'arrivée des troupes italiennes en juin 1940 inquiète le prince Louis II de Monaco à titre personnel. Il craint une annexion et une destitution. Il se rapproche du gouvernement de Vichy. C'est à Pierre Laval et au maréchal Pétain - dont il a embauché l'ancien aide de camp - qu'il demande, avec succès, assistance. Le prince Louis II fait passer les mêmes lois que le gouvernement de l’État français sur les juifs.
Malgré le souhait des fascistes italiens de récupérer l'ancien comté de Nice, la zone d'occupation italienne s'arrête à Menton, à la limite de Monaco
La principauté de Monaco exercera envers le Troisième Reich ce qui sera nommé plus tard une étrange neutralité.
Suite au débarquement allié en Afrique du Nord, les Allemands et les Italiens envahissent la zone libre. Les Italiens occupent alors le sud-est français (Dauphiné, la majeure partie de la Provence, le comté de Nice) et Monaco.
En septembre 1943, suite à l'armistice signé entre l'Italie et les Alliés, les Allemands occupent toute la zone d'occupation italienne dont Monaco.
Des Allemands prennent des participations dans la Société des bains de mer (SBM).
Radio Monte-Carlo (RMC) est lancée le 1er juillet 1943. Maurice Chevalier inaugure une radio « au service de l'Europe nouvelle » sous le contrôle du ministère des affaires étrangères allemand. L'Allemagne nazie tire profit de cet allié en établissant sur le territoire monégasque sa deuxième station de radio de propagande après Radio Paris.
À cette époque, le capitaine Jean Ardant, le père de l’actrice Fanny Ardant, précepteur de Rainier III, quitte le palais princier « écœuré des tripotages d'argent et des intrigues politiques », écrit le consul de France de l'époque.
Depuis le début de la guerre, des dizaines de sociétés allemandes se sont installées; les financements nazis affluent dans la principauté. Après une période de disette financière, depuis la fin de son monopole des jeux sur la Côte d'Azur en 1933, la principauté de Monaco retrouve une période faste du point de vue financier.
En mars 1942, le docteur Schaefer, président du service de contrôle du Reich à la Banque de France, reçoit un accueil princier à Monaco dans la perspective d’installer sur le Rocher une banque allemande filiale et non succursale de la Reichsbank ou de la Deutsche Bank.
Dès lors, Monaco est devenue une capitale de tous les trafics, des marchés noirs et des fraudes pas uniquement fiscales.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands commerçant avec Vichy effectuent un grand nombre de placements à Monaco, à tel point qu'en 1945, lorsque l'on séquestre l'argent allemand, on découvre sur la principauté une somme qui correspondrait aujourd'hui à 500 millions de francs suisses (environ 300 millions d'euros), somme équivalente à celle saisie sur l'ensemble du territoire français.
Monaco est libéré le 3 septembre 1944 par les troupes américaines et les FFI après quelques jours d'escarmourche avec les Allemands et de tirs de la marine alliée sur les hauteurs de Beausoleil, de la Turbie et du fort de Agel .
À la Libération, l'épuration sera rude, comme le raconte Raymond Aubrac, commissaire de la République local. Louis II redoute d'être renversé par son petit-fils Rainier III et de perdre son trône.
En 1944, les forces de la résistance qui suivent les Anglo-Américains (qui ont libéré 6 septembre 1944 la principauté occupée par les Allemands le) suggèrent à Raymond Aubrac, alors commissaire de la République pour le sud-est, d’annexer la principauté à la France.
Charles de Gaulle refuse, mais déclare à Raymond Aubrac que celui-ci aurait dû ne pas l'informer de ce projet, auquel cas Monaco aurait été annexée. Le jeune prince Rainier quant à lui s'engagea volontairement dans l'armée française, avec laquelle il participera à la libération de l'Alsace.
Source' :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_d ... e_mondiale