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Des excuses pour les Italo-Canadiens.

De l'assaut sur Dakar à la bataille d'El Alamein, les combats en Méditerranée. Opération Torch et la suite logique avec le débarquement en Sicile et les affrontements dans la péninsule italienne. Anzio, Monte Cassino, le Garigliano...
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Re: Des excuses pour les Italo-Canadiens.

Nouveau message Post Numéro: 11  Nouveau message de carcajou  Nouveau message 03 Sep 2010, 04:14

Selon mes lectures, on ne parle pas de la mort d'italo-canadiens dans les camps canadiens pendant la 2e guerre.


``Aucun ``fils de p...``n'a jamais gagné une guerre en mourrant pour son pays. On gagne une guerre en faisant ce qu'il faut pour que ``le fils de p...`` d'en face meure pour son pays``. ( No son of a bitch ever won a war by dying for his country, you win a war by making what it needs so that the son of a bitch in front of you die for his country).- G.Patton.

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Re: Des excuses pour les Italo-Canadiens.

Nouveau message Post Numéro: 12  Nouveau message de huck  Nouveau message 03 Sep 2010, 08:52

carcajou a écrit:Selon mes lectures, on ne parle pas de la mort d'italo-canadiens dans les camps canadiens pendant la 2e guerre.

Non effectivement, je me suis un peu mélanger. Désolé :oops:


 

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Re: Des excuses pour les Italo-Canadiens.

Nouveau message Post Numéro: 13  Nouveau message de Lee Enfield  Nouveau message 03 Sep 2010, 11:38

Qu'en est-il des citoyens canadiens d'origines germanique ?
Ont-ils été eux aussi interné ?
Si oui, réclame-t-on des excuses à ce jour ?

Qu'en est-il des citoyens d'un pays allié en général, originaire d'un pays de l'Axe ?


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Re: Des excuses pour les Italo-Canadiens.

Nouveau message Post Numéro: 14  Nouveau message de huck  Nouveau message 03 Sep 2010, 18:05

Lee Enfield a écrit:Qu'en est-il des citoyens canadiens d'origines germanique ?
Ont-ils été eux aussi interné ?
Si oui, réclame-t-on des excuses à ce jour ?

Qu'en est-il des citoyens d'un pays allié en général, originaire d'un pays de l'Axe ?


Lee Enfield

Il a eu de l'internement de japonais (comme aux états-unis, je n'ai pas les chiffres, mais aux États-unis le nombre d'internés était plus élevé, ce qui fit dire à un prof de droit de Yale, E. V. Rostow dans un article du Harper's Magazine que l'évacuation japonaise était la "plus grave erreur - américaine - de la guerre" ) sur le sol canadien, et surtout du déplacement familial dans des zones isolées (le Canada n'en manque pas) avec une réduction de l'activité (ça veut dire que le père de famille n'a plus sa job à l'usine ou son lopin de terre et que ses biens lui sont confisqués). Les internés étaient pour la plus part membres ou sympathisants à des mouvements qui selon l'occasion, étaient interdits. Par exemple en 1940, on internat les communistes (je ne crois pas qu'ils aient été dédommagés). On interdit le parti communiste également. Des syndicalistes furent aussi frappés par ces déportations. Ces mesures se dissipèrent pour le reste de la guerre lorsque l'URSS entra dans le camps des alliés. Les italiens, et les allemands ou sympathisants (comme Arcand) qui furent internés, le furent parce qu'il était proche de l'idéologie fasciste ou nazi, ou parce qu'ils étaient un peu "trop patriotique" envers leurs pays d'origines.
J'ai lu que sur les 26 camps d'internement canadiens, principalement deux reçurent des canadiens, les autres servaient aux prisonniers étrangers (marine marchande, soldats ennemis etc.. que l'Angleterre envoyait se faire emprisonner au pays du sirop d'érable).
À noter également qu'il n'y a pas eu que des opposants idéologiques ou "patriotiques" dans ces camps, on y trouva également des opposants à la guerre. La figure emblématique de Camillien Houde, maire de Montréal, illustre bien le propos. Voici ce qu'on trouve sur Wikipedia :
"Toutefois, à l'été de 1940, le gouvernement libéral fédéral de King décide d'imposer l'enregistrement obligatoire de tous les Canadiens valides en vue de la conscription. Cet enregistrement obligatoire doit se faire les 19, 20 et 21 août 1940. Le 2 août 1940, malgré la censure, Camillien Houde remet à la presse une déclaration contenant notamment le passage suivant : « (...) Je me déclare péremptoirement opposé à l'enregistrement national, qui est, sans aucune équivoque, une mesure de conscription, et le gouvernement, fraîchement élu en mars dernier, a déclaré par la bouche de ses chefs, de M. King à M. Godbout, en passant par MM. Lapointe et Cardin, qu'il n'y aurait pas de conscription sous quelque forme que ce soit. Le Parlement, selon moi, n'ayant pas de mandat pour voter la conscription, je ne me crois pas tenu de me conformer à ladite loi et je n'ai pas l'intention de m'y conformer. Je demande à la population de ne pas s'y conformer, sachant ce que je fais et ce à quoi je m'expose. Si le gouvernement veut un mandat pour la conscription, qu'il revienne devant le peuple et sans le tromper cette fois. » [29]

Le soir du lundi 5 août 1940, à sa sortie de l'hôtel de ville, Camillien Houde est arrêté par des agents en civil de la Gendarmerie royale du Canada, emmené de nuit et confiné sans procès[réf. nécessaire] et en secret dans un camp de concentration à Petawawa, en Ontario, où on tentera de le briser psychologiquement. Détenu numéro 694, il est assigné à couper du bois. On ne lui permet pas de communiquer avec qui que ce soit à l'extérieur, ni sa famille, ni un avocat. Personne n'est informé de ce qui lui arrive ni du lieu où il se trouve. Aux élections municipales du 9 décembre 1940, en l'absence de Houde, Adhémar Raynault reprend le poste de maire de Montréal. À la fin de 1941, Houde est transféré dans un autre camp de détention, près de Fredericton, au Nouveau-Brunswick. Là, on permettra occasionnellement à sa femme de venir le visiter. Ce n'est qu'après 16 mois de détention que sa femme est autorisée à le visiter, pour 30 minutes. Mais les humiliations ne cessent pas pour autant. On ne leur permet pas de se parler dans leur langue, le français, les geôliers ne les autorisant à se parler qu'en anglais, langue que Camillien Houde n'a appris que sur le tard et que sa femme connaît très peu.

Au cours des années, des voix commenceront à se faire entendre, d'abord timidement, puis de façon croissante, pour réclamer sa libération. Les députés Liguori Lacombe (libéral) et Sasseville Roy (conservateur) soulèvent la question au Parlement. À l'été de 1942, l'avocat Jean Drapeau rédige une requête à cet effet au gouvernement fédéral. Mais puisque Houde est détenu en tant que dissident d'opinion, le gouvernement répond qu'il n'envisagera pas de le libérer tant qu'il n'acceptera pas de se rétracter et qu'il doit présenter lui-même une requête pour sa libération. Drapeau réplique : « Vous n'avez pas demandé sa permission pour l'interner ; vous n'avez pas besoin de sa requête pour le libérer. Si vous avez le pouvoir de l'interner sans procès, vous avez celui de le libérer sans procès. »[30],[31]. En février 1943, l'Association des électeurs de Sainte-Marie présente une requête aux ministres fédéraux rappelant que l'infraction reprochée à Houde prévoyait une amende de 200 $ ou un emprisonnement ne dépassant pas trois mois, alors que Houde est détenu sans procès depuis plus de trente mois. Le ministre fédéral de la Justice, Louis Saint-Laurent, déclare que la détention est un acte préventif et non punitif.

En mai 1943, Houde se fait intimer de signer un document, rédigé uniquement en anglais, qui, lui explique-t-on, l'engagerait non seulement à taire ses opinions politiques mais encore à favoriser par son attitude les objectifs du gouvernement. Il refuse de signer. Il demande soit d'être libéré, soit qu'on lui permette de subir un procès, ou à tout le moins de comparaître devant une commission administrative. Mais, à la fin de 1943, de plus en plus inquiet pour sa famille laissée sans ressources, Houde accepte de signer ce qu'on lui impose. En juillet 1944, Paul-Émile Marquette, du Congrès canadien des métiers du travail, se rend à Ottawa à la tête d'une délégation ouvrière et rencontre le ministre Saint-Laurent, qui lui annonce que Houde serait libéré. Le gouvernement retarde néanmoins encore sa libération jusqu'après les élections générales québécoises d'août 1944. Houde est libéré le 14 août 1944. Sa résistance pacifique et digne en face de la répression pendant ces années d'épreuve lui ont acquis l'estime publique. Lorsque, le soir du 16 août 1944, il arrive à la gare Windsor de Montréal, une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes, pleine d'émotion, est venue l'attendre et l'accueillir. Camillien Houde entre alors dans la légende.
"

L'atmosphère n'est pas à la rigolade dans notre doux Canada, à cette époque.
Je ne trouve pas de chiffres précis sur le nombre d'internés, si Carcajou ou Audie avaient ça sous le coude... :cheers:


 

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Re: Des excuses pour les Italo-Canadiens.

Nouveau message Post Numéro: 15  Nouveau message de Audie Murphy  Nouveau message 03 Sep 2010, 19:20

Je n'ai pas les chiffres non plus, mais nous entrons dans un sujet très large ici. Alors que le Canada anglais reste inféodé au Roi et à l'Empire britannique, les Canadiens-français dans une proportion très grande rejettent complètement l'autorité royale. Le gouvernement de MacKenzie King s'était fait élire en promettant aux électeurs de ne pas décréter la conscription pendant son mandat. Il demande la permission de revenir sur sa parole, elle lui sera accordée par la majorité des Canadiens anglais, mais les francophones la rejetteront en masse. On doit donc se rallier à la majorité du pays, mais de fortes tensions s'ajoutent alors à ceux existantes entre anglophones et francophones. Les provinces anglophones voient alors le Québec et ses francophones comme un peuple de lâche qui ne veut pas se battre pour son pays. Pourtant, il n'en est rien et de nombreux francophones se sont portés volontaires. On ne veut tout simplement plus, au Québec, se faire dicter sa conduite par sa Majesté, ce que je trouve fort légitime !


 

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Re: Des excuses pour les Italo-Canadiens.

Nouveau message Post Numéro: 16  Nouveau message de carcajou  Nouveau message 03 Sep 2010, 21:10

On parle de 35,000 prisonniers de guerre allemands au Canada de 1940 à 1946, dont 10,000 officiers. Il y avait 8 camps au Québec (Trois-Rivières, Lac St-Jean,etc). Des prisonniers venant du Royaume-Unis.

Sur le site de radio-canada, dans la section Archives, il y a un bon reportage sur le sujet - Période 1939-1945: Prisonniers de guerre derrière les babelés canadiens. À voir !


www.radio-canada.ca


``Aucun ``fils de p...``n'a jamais gagné une guerre en mourrant pour son pays. On gagne une guerre en faisant ce qu'il faut pour que ``le fils de p...`` d'en face meure pour son pays``. ( No son of a bitch ever won a war by dying for his country, you win a war by making what it needs so that the son of a bitch in front of you die for his country).- G.Patton.

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Re: Des excuses pour les Italo-Canadiens.

Nouveau message Post Numéro: 17  Nouveau message de carcajou  Nouveau message 04 Sep 2010, 01:51

Voici le lien pour visionner le reportage de radio-canada

www.archives.radio-canada.ca/guerres_co ... iers/1553/


``Aucun ``fils de p...``n'a jamais gagné une guerre en mourrant pour son pays. On gagne une guerre en faisant ce qu'il faut pour que ``le fils de p...`` d'en face meure pour son pays``. ( No son of a bitch ever won a war by dying for his country, you win a war by making what it needs so that the son of a bitch in front of you die for his country).- G.Patton.

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Re: Des excuses pour les Italo-Canadiens.

Nouveau message Post Numéro: 18  Nouveau message de huck  Nouveau message 04 Sep 2010, 08:26

Effectivement, du syndicaliste à l'italien d'origine, du soldat allemand au japonais fraichement immigrés, de l'opposant à la guerre au militant d'extrême droite, on ratissait large. Sinon, je suis en accord avec le plus sympa des beauceron du forum. :cheers:
Merci Carcajou pour le lien. Les chiffres que je ne trouve pas sont ceux du nombre de civils canadiens internés et déplacés.


 

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Re: Des excuses pour les Italo-Canadiens.

Nouveau message Post Numéro: 19  Nouveau message de carcajou  Nouveau message 04 Sep 2010, 09:05

Sur les deux sites suivant, on parle de 22,000 Canadiens d'origine japonaise internés, 632 Canadiens d'origine italienne et de 847 Canadiens d'origine allemande et autrichienne.

www3onf.ca/seconde-guerre/glossaire


(voir section Glossaire à Internement)



www.archives.radio-canada.ca/guerres_co ... ssier/542/


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Re: Des excuses pour les Italo-Canadiens.

Nouveau message Post Numéro: 20  Nouveau message de carcajou  Nouveau message 04 Sep 2010, 09:07

La bonne adresse de l'ONF est la suivante:


www3.onf.ca/seconde-guerre/glossaire/


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